Le parti Ishema est très inquiet des dérives successives du gouvernement dictatorial de Paul Kagame dont divers programmes continuent de semer la zizanie et cultiver la haine ethnique entre Hutus et Tutsis du style «diviser pour régner».
Depuis l’accession au pouvoir du président Paul Kagame qui dirige le pays le doigt sur la gâchette, son gouvernement s’est vite spécialisé en manœuvres consistant à berner la communauté internationale par des programmes dits de réconciliation nationale mais qui,en réalité,n’avaient pour objectif que de déchiquetter les relations sociales en créant la méfiance entre Hutu et Tutsi. Le parti Ishema entend aider la communauté rwandaise à résoudre le problème ethnique par un programme politique phare dénommé:«la démocratie des jumeaux». Il s’agit ici de l’adaptation aux réalités rwandaises du principe républicain de “fraternité”. Nous estimons que les rwandais , dans leur diversité ethnique (twa, hutu et tutsi), ne sont pas seulement des frères mais des jumeaux ou même des triplés. Une fois que cette conscience aura été suffisamment développée, la justice sociale aura aquis une base solide, la segrégation battra en brèche.
C’est pourquoi le parti Ishema tient à condamner les contradictions véhiculées par le programme «ndi umunyarwanda» et lance un appel vibrant à la communauté rwandaise pour qu’elle se dissocie de ce programme ethnocide qui conduit immanquablement à la préparation d’autres génocides.
Le Programme «Ndi umunyarwanda» moyen de réconciliation nationale ou «Rwandité» à l’instar de l’Ivoirité à l’ivoirienne?
Il n’y a aucune ombre de doute que le programme gouvernemental dit « Ndi umunyarwanda » est dirigé contre les ressortissants de l’ethnie majoritaire hutu. Il s’agit au juste d’un plan machiavélique visant l’anéantissement moral et politique de cette ethnie que le FPR cherche mettre définitivement hors-circuit .
Par le programme « Ndi umunyarwanda » , Paul Kagame et sa clique affirme que le génocide des Tutsi a été commis au nom de tous les hutu (du passé , du présent et de l’avenir)et que, par conséquent, ceux -ci doivent se reconnaître publiquement et solidairement coupables .Dès lors, il leur est imposé de demander pardon pour les crimes dont ils ne sont pas personnellement responsables. Il est donc évident que l’institution de ce nouveau « crime collectif » est le pilier central d’une nouvelle idéologie destinée détruire durablement l’ethnie des Bahutu. Et pour ce faire, tout l’appareil de l’État a été mobilisé pour faire l’éloge d’un soi-disant programme susceptible de reconstruire la confiance entre les Rwandais !Alors que ses effets sont tout le contraire de ce qui est annoncé aux non-initiés.
C’est dans ce cadre qu’en date du 30 novembre, la présidente du parlement rwandais a rencontré la diaspora rwandaise de Belgique pour «expliquer» les tenants et les aboutissants de ce fameux programme dit de «rerwandatisation» de la communauté rwandaise mais s’adressant en réalité à la seule jeunesse hutu forcée à demander pardonner pour les crimes réels ou supposés de leurs aïeux !
Après les explications fournies par les “orateurs chevronnés en mensonge”, sur le bien-fondé du programme de rerwandatisation de la population rwandaise; diverses questions ont été posées dont l’une a suscité une attention particulière de notre part.
En effet, celui qui a posé la question voulait savoir si, pour tous les hutu, la reconnaissance de la « nationalité rwandaise» devenait désormais conditionnée par la demande de pardon au nom de tous les hutus devenus dès la naissance “présumés génocidaires” ! Il a voulu savoir également si les crimes commis contre les hutu par les soldats du FPR depuis l’invasion du Rwanda en 1990 faisaient aussi objet de demande de pardon.
La réponse donnée par le député Kaboneka fut d’une ironie massacrante ! Celui-ci préféra d’abord nier l’existence de massacres contre le peuple hutu avant de se moquer de la communauté internationale et particulièrement des Nations Unies incapable d’établir la réalité du génocide commis contre les hutu pourtant signalé dans un certain nombre de rapports onusiens dont le « Mapping Report » du 1/10/2010. Finalement, avec un culot sans précédent, le Député Kaboneka retourna la question à l’assemblée pour demander si quelqu’un pouvait désigner le planificateur de ces massacres et le nom de celui qui les aurait arrêtés pour qu’ils soient qualifiables de génocide ! Un critère jusqu’alors inconnu de ceux constitutifs du crime de génocide! Quand les intore se levent pour mentir, ils ont le verbe cerveau particulièrement intarissable!
Malgré le dégout de l’assemblée, personne n’a eu le courage de lui répondre signe d’une crispation du public horrifié surtout par les diverses expéditions punitives contre quiconque ose pointer du doigt les agissements du régime de Kigali. Nul n’ignore ce qui est arrivé aux opposants actuellement incarcérés pour avoir discrédité la politique dictatoriale de Kigali (dont Victoire Ingabire, Bernard Ntaganda et Déo Mushayidi pour ne citer que ceux-là); les journalistes tués ou emprisonnés pour avoir bien fait leur métier d’informer le public.
Aujourd’hui, je tiens à répondre à cette question moqueuse et cynique en prenant pour témoin la communauté internationale et en déclarant ce qui suit:
Le coup d’envoi du « génocide rwandais » a été donné par un homme du nom de Paul Kagame qui, vétu d’une peau de maquisard, a anvahi le Rwanda le 01 Octobre 1990. C’est cette personne qui n’a pas hésité à donner une leçon de cruauté à ses troupes en tirant à bout portant sur des paysans dans un centre de négoce à Nyagatare en 1992 .
Le même homme a ordonné l’exécution des religieux à Gakurazo dont 3 evêques , 4 religieux et un enfant de 4 ans qui ne demandait rien d’autre que sa protection. Il a ordonné et supervisé le massacre de plus de 8000 personnes à Kibeho le 22 Avril 1995.
C’est toujours la même personne qui n’a pas hésité à déclencher des opérations “préventives” et punitives contre des populations civiles des régions de Gisenyi et Ruhengeri entre 1996 et 1997(accusées de collusion avec les ex-FAR devenus de facto ennemis), lesquelles opérations ont emporté des milliers de femmes, enfants et vieillards sans histoire. Les massacres d’une rare violence commis dans un centre de négoce très connu et très fréquenté de la région de Gisenyi (voir Massacre de Mahoko par les troupes de l’APR) sont également signés de sa main !
Personne n’ignore non plus, que depuis que cet individu est au pouvoir au Rwanda, la guerre a vite été exporté en RDC où, assoiffé de sang et des richesses de ce pays, Kagame n’a pas hésité à traverser la frontière du Congo voisin pour y commettre des massacres contre des réfugiés Hutus rwandais et contre des populations congolaises non acquises à sa cause hégémonique sur la région des grands lacs, provoquant une mort atroce de plus de 4.500.000 personnes comme consigné dans le rapport des Nations Unies sur la RDC (mapping report).
Je ne terminerais pas sans évoquer les derniers en date, ces massacres perpétrés par des mouvements terroristes de dissidents soi-disant congolais créés et armés par le Rwanda à savoir le RCD; le CNDP et le M23 qui vient d’être mis en déroute par le gouvernement congolais épaulé par la SADEC, mouvement accusé par les nations Unies de crimes contre l’humanité, illustrés par le nombre de charniers découverts dans les zones qu’il occupait jadis.
Concluons
Je salue l’initiative du Parti Ishema de privilégier les « voies pacifiques » pour trouver une issue aux problème rwandais. Il en appelle à la conscience des autorités rwandaises de cesser toutes les activités à caractère terroriste destinées à détruire une partie du peuple rwandais et à liquider les opposants. Seul le dialogue et le débat contradictoire entre les forces politiques de la nation constituent un antidote contre les guerres civiles à répetion et les génocides.
C’est pour cela que le parti Ishema exhortent le peuple rwandais (hutu et tutsi confondu) épris de paix et d’unité nationale, à rejeter catégoriquement ce programme «Ndi umunyarwanda » profondément divisionniste.
Un criminel en vaut un autre. Pour ce qui est de la communauté rwandaise, on ne peut parler de réconciliation sans vérité et il ne peut y avoir de vérité sans justice. Tous les citoyens rwandais doivent absolument être égaux devant la loi sans qu’il y en aient qui soient considérés comme des citoyens de seconde zone.
Le Parti Ishema animé par une nouvelle génération de politiciens est prêt à aider le peuple rwandais à résoudre les deux problèmes majeurs, de régionalisme et d’ethnicisme, qui ont handicapé voire retardé son évolution.
Vive le Rwanda,
Vive le peuple rwandais libéré du joug de la tyrannie.
Dr BASESAYABO Déogratias
Secrétaire Général Adjoint du parti Ishema.