Le jour où Paul Kagame ordonna le massacre gratuit de 8000 civils Hutus rwandais

Le 22 avril 1995 : Le jour où Paul Kagame ordonna le massacre gratuit de 8000 civils Hutus rwandais

Au Rwanda, le génocide ne s’est pas arrêté en juillet 1994. L’extermination des Hutus s’est poursuivie les mois et les années qui ont suivi. Le 22 avril 1995, l’Armée patriotique rwandaise (APR) a massacré des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants se trouvant dans le camp des réfugiés de Kibeho. Le carnage s’est déroulé sous le regard ahuri d’une demi-douzaine d’agences de l’ONU et des casques bleus de la MINUAR ayant reçu l’ordre de ne pas intervenir. Selon plusieurs sources, plus de 8000 civils Hutus ont été tués durant cette opération de nettoyage. Les rescapés au nombre de 60 000, selon l’Integrated Operation Center (IOC), la centrale humanitaire de l’ONU, ont plus tard été interceptés sur leur chemin de retour puis achevés par les hommes du lieutenant-colonel Fred Ibingira, officier de l’APR.

Fred IBINGIRA qui a massacré les Hutus à Kibeho est aujourd’hui promu au grade de Général dans l’armée du FPR. Il est aussi l’auteur du génocide de Gakurazo où trois évêques catholiques ont péri avec une centaine de membres du clergé.

Thierry Pickard, un militaire australien de la MINUAR ayant assisté au massacre, a détaillé dans un livre ce qu’il a vu ce jour-là. Son témoignage est effrayant : « Les militaires de l’APR tuaient les rescapés des bombardements avec des baïonnettes pour épargner leurs balles. Dans ce massacre, personne n’était épargné. Même des bébés sur le dos de leurs mères étaient tués. D’autres avaient la gorge coupée. C’est la première fois où je voyais, dans ma vie de militaire, des hommes devenir des cibles de tir à l’arme lourde comme dans les exercices militaires ».

Troublé par le comportement de l’APR, Thierry Pickard se tourna vers un soldat zambien de la MINUAR et lui demanda ce qu’il pensait, en tant qu’Africain, de cette barbarie. Le Zambien lui rétorqua : « Les soldats du FPR ne sont pas des hommes, mais des animaux qui savent se servir des armes à feu ».

Certains observateurs estiment que si les casques bleus de la MINUAR n’étaient pas présents, l’APR aurait certainement fait un plus grand nombre de victimes. Un commandant australien devait déclarer à ses hommes : « Il n’y a absolument aucun doute que si nous n’avions pas été à Kibeho, tout le camp, soit environ 100 000 personnes, aurait probablement été massacré et le monde n’en aurait rien su ».

Inutile de vous dire que l’ONU a couvert ce crime contre l’humanité.

Dans cette rocambolesque histoire qui a mis en évidence toute l’animosité que voue le FPR à l’égard des Hutus, le meilleur avocat du gouvernement rwandais a été l’ambassadeur du Canada au Kenya, Bernard Dussault, dont la juridiction couvrait toute l’Afrique centrale. C’est lui qui a eu la « merveilleuse » idée de proposer une commission d’enquête internationale entièrement dirigée par le pouvoir rwandais pour faire non pas la lumière, mais l’obscurité sur les évènements de Kibeho. Un rapport bidon a été produit et l’affaire a été enterrée. Après tout, que vaut la vie d’un Hutu ?

Patrick MBEKO

Archives Facebook.

Le génocide des Hutus commenté par la télévision française au lendemain du carnage.

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