Général Emmanuel Habyarimana, l’homme qui fait peur à Paul Kagame au Rwanda.

Le Général Emmanuel Habyarimana en Suisse

Né au Katanga, en République démocratique du Congo, il est rentré au Rwanda avec ses parents alors qu’il n’avait que 11 ans. Il aime le Congo, jamais il ne se présente comme Congolais. Il est Rwandais. Hitler africain, Paul Kagamé le dictateur rwandais, qui élimine ses opposants y compris à l’étranger, tremble à la simple prononciation du nom du Général Emmanuel Habyarimamana. Au Rwanda, les Hutu sont bien plus nombreux que les Tutsi. Hutu modéré, a lui tout seul il représente ce que répugne le soudard Kagamé : l’intelligence et la connaissance des armes. L’exilé en Suisse est dangereux pour l’unité nationale rwandaise d’après Paul Kagamé, l’autocrate du pays des mille collines. Brillantissime, homme d’une grande acuité intellectuelle, le Général Emmanuel Habyarimana est victime comme la majorité des Hutus de la campagne de diabolisation orchestrée par l’ogre de Kigali, ami de Bill Clinton et qui a pour conseiller diplomatique: Tonny Blair, l’ancien Premier ministre Britannique. Tout Hutu est génocidaire, divisionniste et négationniste. Les Twa-pygmées-2% de la population-ont disparu du Rwanda dans l’indifférence totale de l’opinion internationale. Même si un nourrisson Hutu vient de naître pendant nous couchons ces lignes, alors qu’il n’a jamais connu le génocide rwandais de 1994, il est considéré comme un génocidaire, quelle aberration. “Je suis rentré à Kigali le 29 juillet 1994. Après trois mois de camp de réadaptation, j’ai été réintégré dans les rangs de l’Armée patriotique rwandaise, la branche armée du FPR. J’ai représenté l’armée à l’Assemblée nationale et réorganisé la justice et l’administration militaire. J’ai travaillé directement avec Kagame. Il m’exploitait mais je n’en souffrais pas car j’avais l’impression de participer à la stabilisation du pays. Secrétaire général, puis secrétaire d’Etat, je suis devenu ministre de la Défense lorsque Kagame a quitté ce poste pour devenir président. J’ai réorganisé le statut des militaires et me suis opposé à l’avancement que Kagame voulait donner à des Tutsi ougandais, des officiers de sa famille ou des proches qui avaient du sang sur les mains, comme Fred Ibingira nommé général de la Division Kiga-Kitarama alors qu’il a été condamné pour les massacres de Kibeho. C’est aujourd’hui le bras droit du président. Je me suis aussi opposé à la poursuite des tueries au Congo et me suis battu pour le respect des droits de l’homme, de l’Etat de droit et de la justice. Une loi qui introduisait le Forum des partis stipulait qu’un parti politique ne pouvait se réunir que sous les auspices du FPR. J’ai dit ouvertement que c’était le début du totalitarisme. Je me suis aussi opposé à la privatisation et à la vente à des proches de Kagame de plantations de thé”.

Le Général Emmanuel Habyarimana en Suisse

Il faut aller en Suisse, pour rencontrer le Général Emmanuel Habyarimana, qui n’est pas de la famille de Juvénal Habyarimana, l’ancien président de la République rwandaise de 1973 jusqu’à son décès dans un attentat en 1994, événement déclencheur du génocide des Rwandais-Tutsis et Hutus. “Lorsque j’étais réfugié à Kampala, ils m’ont même traité de génocidaire. Durant l’ancien régime du président Juvénal Habyarimana, avec lequel je n’ai aucun lien de parenté, j’ai été jeté en prison, le 27 octobre 1990. J’y suis resté une année pour intelligence avec l’ennemi, c’est-à-dire avec le FPR de Paul Kagame, actuel président du Rwanda, avant de passer devant un conseil de guerre qui m’a blanchi. Bien que je sois diplômé de l’Ecole royale militaire de Belgique, ils n’ont pas voulu me réintégrer dans l’armée. De fin 1991 à 1994, j’ai été directeur des sports. Quand la guerre génocidaire a éclaté en 1994, j’étais au nord-est du Rwanda, à Nyagatare, où plus de 20 000 fugitifs tutsi étaient regroupés. J’ai été réintégré dans l’armée alors même que Kigali envoyait des autobus de militants chargés de massacrer ces Tutsi. J’ai refoulé les tueurs et sauvé ces réfugiés, leur permettant de s’enfuir vers l’Ouganda voisin. Après diverses mésaventures, je me suis retrouvé à Kigeme où les massacres avaient déjà commencé. On a arrêté les tueries et protégé les fugitifs. Avec d’autres officiers, nous avons publié la Déclaration de Kigeme contre le génocide, mais aussi contre les massacres du FPR qui tuait depuis 1990 chaque fois qu’il passait quelque part. En juillet 1994, le gouvernement hutu a levé contre nous une expédition punitive. Nous avons été attaqués par la garde présidentielle et sauvés de justesse par les Français de l’opération «Turquoise».” Le 10 octobre 2018, le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Paris a requis un non-lieu pour les suspects mis en examen dans l’affaire de l’attentat, le 6 avril 1994, contre l’avion du Président rwandais Juvénal Habyarimana. L’attentat fut non pas la cause, mais l’élément déclencheur du génocide et d’autres crimes de masse. Suite à une plainte avec constitution de partie civile, une information judiciaire avait été ouverte le 27 mars 1998 contre X du chef d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste. Durant les vingt ans qu’elle a duré, cette instruction a connu de nombreux rebondissements et, surtout, provoqué une grande hostilité de la part du régime rwandais envers la France. Le Rwanda est l’un des neuf pays voisins de la République démocratique du Congo. Le Rwanda de Paul Kagamé a commis des massacres de populations civiles et contribué au pillage des ressources de la RDC. “Un pays ne change d’adresse tous les quatre matins”. Le destin de la RDC est intrinsèquement lié avec ses neuf voisins, dont le Rwanda.

Doctorat de l’université de Lyon du Général Emmanuel Habyarimana

DEA de l’université de Genève du Général Emmanuel Habyarimana

Le Général Emmanuel Habyarimana est mentalement fort. Son passé vaut un roman. La fourberie du régime criminel de Paul Kagame n’est pas un petit détail de l’histoire. Les Hutus modérés se sont fait avoir par Kagamé : “Après s’être engagés dans la réconciliation nationale, les Hutus modérés disent avoir ouvert les yeux face aux coups portés contre de nombreux d’entre eux qui avaient opté pour le nouveau régime de Paul Kagame. Le premier ministre Twagiramungu a été écarté. Puis il y a eu l’assassinat à Nairobi de Seth Sendashonga, un Hutu également, l’un des fondateurs du FPR (l’organisation militaire de Kagame). Depuis, le général Habyarimana est réfugié en Suisse et, au Rwanda, la vengeance du régime est retombée sur ses proches. Le 1er avril 2003, un de ses amis, le général Augustin Ngirabatware, avait été arrêté et mis au secret. Damien Musayidizi, son secrétaire lorsqu’il était ministre de la Défense, a «disparu» le 3 avril. Augustin Cyiza, conseiller d’Habyarimana lorsqu’il était ministre de la Défense, militant des droits de l’homme reconnu au niveau international et vice-président de la Cour suprême, a été enlevé à Kigali le 23 avril 2003 et vraisemblablement assassiné. lutte depuis toujours pour la réconciliation. Sous Habyarimana, j’ai obtenu que des Tutsi soient réintégrés dans l’armée. J’ai fait de même pour des militaires hutu sous Kagame.”

Emmanuel Habyarimana “Des métamorphoses géopolitiques de l’Europe pour la paix perpétuelle

La complexité des relations entre les pays des Grands Lacs africains a toujours donné le tournis à plus d’un spécialiste. Avec ses 80 millions d’hectares de terres arables et son sous-sol riche en minerais et métaux précieux, la République démocratique du Congo a le potentiel pour devenir un acteur incontournable en Afrique subsaharienne. Malheureusement, notre pays ne s’est pas encore remis des deux guerres entre 1996 et 2002 qui ont généré un marasme politique, social, économique et humanitaire prolongé. Pour mieux piller ses ressources, des fausses rébellions soutenues par la soldatesque rwandaise et ougandaise font des incursions à l’Est de la République démocratique du Congo: elle massacre des populations civiles sans défense, pille, viol, vol…

Le Rwanda de Paul Kagamé est déclaré premier pays producteur du Coltan qui ne se trouve pas dans son sous sol. La communauté internationale regarde ailleurs. Un génocide non reconnu se vit au Congo: plus de 12 millions des morts, des déplacés et réfugiés dans leur propre pays, des viols des femmes utilisés comme arme de guerre-le Dr. Denis Mukwege, l’homme qui répare des femmes a obtenu le prix Nobel de la paix le 10 décembre 2018 à Oslo. Catapulté sur le trône du Congo pour mieux piller ses ressources, Hippolyte Kanambe Kazembere Mtwale Alias Joseph Kabila, proconsul de Paul Kagame au Congo-Kinshasa a régné 18 ans, sans que la justice n’ait rendu un arrêt sur Eddy Kapend et les présumés assassins de son père adoptif: M’zée Laurent-Désiré Kabila. L’élection du 30 décembre 2018 est gagnée par Martin Fayulu avec 62%. Le Président élu n’a pas l’imperium du pouvoir. Félix Tshilombo Bizimungu wa Kanambe, monsieur 16% a été proclamé président à l’issue d’un odieux deal avec Alias Kabila. Tshilombo est un pantin,marionnette, valet et vassal qui a signé un accord FCC-UDPS-CACH. Ce petit pseudo-président nommé qui est illégitime, cherche sa légitimité à l’extérieur du Congo. Et Alias Kabila qui a la majorité au parlement est encore le vrai président de la RDC. Nous avons une crise de légitimité post-électoral: la RDC a trois présidents de la République, Martin Fayulu le légitime, Félix Tshilombo le nommé et Alias Kabila, le président sortant non parti !

Le Rwanda voisin a aussi ses réalités. Les Rwandais ont approuvé à 98,13 % la révision de la constitution qui permettrait au dictateur Paul Kagamé de rester au pouvoir jusqu’en 2034. Comme dans d’autres systèmes « développementalistes », le régime dictatorial justifie les restrictions des libertés politiques et des médias par l’amélioration des conditions de vie. Le pays reste marqué par le génocide et les violences passées. Le Rwanda de Kagamé fait du recel des ressources de la République démocratique du Congo, sans que cela n’offusque la conscience de nombreux citoyens.

La région des Grands Lacs est à la croisée des chemins. Les récents processus électoraux ont fragilisé davantage les États et les sociétés. Les crises politiques nationales risquent d’ouvrir une nouvelle phase d’instabilité régionale, ce d’autant plus que les causes profondes des conflits armés et violences passés ne sont pas résolues. A cela s’ajoutent des problèmes majeurs, tels que la pauvreté, le manque de perspectives d’avenir pour la jeunesse, des services de base défaillants, le manque d’inclusion politique, couplé à des violations des droits de l’homme…

Malgré des soubresauts nos peuples dans les pays des Grands Lacs doivent entrevoir le vivre ensemble dans la paix, la démocratie et le respect des droits humains, cela nécessitera forcément de l’audace, de l’innovation, de l’inventivité, du pragmatisme et une réelle volonté politique de chaque pays.
Source : Réveil FM

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