Ayant appris les rumeurs autour de la mort de Paul Kagame, Nicolas Sarkozy se rend à Kigali pour “vérifier” cette information d’importance capitale. Rappelons que dans l’histoire du Rwanda, qui contrôle l’information sur la mort des dirigeants, a l’autorité sur la succession et sur les institutions suivantes. Eh oui! Même avec la Constitution en place, la mort d’un dirigeant, ça change tout.
Ceci date du temps du royaume Nyiginya. Ce sont les Abiru qui décidaient le moment opportun de déclarer la mort du roi, après avoir trouvé le successeur parmi ses fils.
Au moment de la colonisation belge, la pratique a eu quelques modifications sans toutefois perdre son objectif de gérer la succession. Le Mwami Musinga en désaccords avec les Belges s’est vu “excommunié ” vers le Congo, et ce sont les Belges, et pas les Abiru, qui ont cherché le successeur en Mutara III Rudahigwa. A la mort de Rudahigwa dans les circonstances non- élucidées, vu que ce dernier n’avait pas eu de fils, les Abiru ont senti un complot des Belges dans la gestion de la succession et ont proclamé le nouveau roi en Kigeli V Ndahindurwa, le petit frère du feu roi. Dans un climat hautement explosif, avec risques de bains de sang, les Belges ont accepté le successeur. C’est ce jeune petit roi qui sera déchu par la révolution dirigée par les grands fils de la Nation, Kayibanda Grégoire, Dominique Mbonyumutwa et compagnie. Cette révolution a été en grande partie facilitée par le déplacement du roi Ndahindurwa en dehors du pays.
En 1973 Habyarimana a lancé un coup d’état contre son parrain, Kayibanda. Tenant le pouvoir militaire, il a géré la succession. En 1994, la mort de Habyarimana n’a pas pu être gardée secrète pour préparer une succession forte. Le contexte de la guerre, un multipartisme naissant, et la diplomatie défavorable, ont joué à l’échec du nouveau gouvernement dit d’ABATABAZI. Résultat : vide de leadership, chaos, et massacres sans précédent. Personne n’y était pour calmer la situation.
Aujourd’hui on parle de la mort de Kagame. Certaine pour les uns, probable pour les autres, la mort du dirigeant rwandais aurait des implications lointaines. Surtout parce que le régime de Kagame a été construit autour de sa propre personne unique. “Après moi, le déluge ” si l’on se réfère aux mots du Maréchal congolais, Mobutu Sese Seko de son temps. Une mort subite de Kagame signifierait le désordre total. Or ces jours-ci, il semble que c’est le cas. KAGAME est absent partout où il devait être physiquement. On aurait réussi à le remplacer par une sosie qui porte un masque fabriqué avec la technologie de pointe pour tricher sur la “mort”du président. Et comme la sosie aurait du mal a imiter tous les gestes de Kagame parfaitement, le Kagame d’aujourd’hui n’est visible que derrière l’écran de l’ordinateur. Le jeu marche à merveille avec la situation sanitaire du Covid-19.
D’autres sources, opposées aux premières, ne nient pas l’absence prolongée du président. Pour eux, Kagame souffre d’un cancer au dernier stade, et sa mort est plus certaine très prochainement. Selon ces sources, le président Kagame est atteint d’un glioblastome multiforme (GBM) ou d’un glioblastome, également connu sous le nom d’Astrocytome de grade 4.
La présidence reste muette à ce sujet.
Si le clique autour de Kagame parvient à maîtriser cette information, il lui revient d’organiser la succession à leur goût.
La descente de Nicols Sarkozy sur Kigali pourrait apporter une clarté. D’abord, plus probablement, on lui refusera tout contact avec “Kagame”. On invoquerait les motifs sanitaires, entre autres. Ou bien, on lui laisse quelques minutes pour s’entretenir avec “Kagame ” sans pouvoir se déplacer pour ne pas permettre à Sarko d’apprécier la différence entre l’ancien Kagame et le nouveau Kagame. Sarkozy parvient pourrait disposer de l’information capitale à la succession dans la politique rwandaise. Dans ce cas, l’ex-president français deviendrait un élément dangereux au FPR, car, grâce à lui, les renseignements français éplucheraient en profondeur ce qui se trame dans le centre sombre des Milles Collines. Au Rwanda, qui détient le cadavre, a l’autorité sur la succession.
Chaste GAHUNDE