Rwanda : Yolande MUKAGASANA se réjouit de la mort de Kizito MIHIGO.

RWANDA : YOLANDE MUKAGASANA SE RÉJOUIT DE LA MORT DE KIZITO MIHIGO !

Dans une tribune libre parue dans igihe.com dans son édition du 27 février 2020, Yolande Mukagasana fait un long réquisitoire contre Kizito Mihigo de telle sorte qu’elle apparaît comme faisant partie du complot ourdi de longue date contre le regretté.

Yolande Mukagasana : Rétrospectives

A son arrivée en Belgique après 1994, Yolande Mukagasana, aidée par ses «  nègres littéraires », a été très prolifique. Elle a écrit entre autres « La mort ne veut pas de moi », sorti en 1997.

Alors doctorant à l’Université Catholique de Louvain, Maurice Niwese, dans ses travaux de recherche, a présenté, en 2005, un document intitulé « Le Rwanda face à sa crise identitaire ». Il s’agit d’une analyse faite à partir du livre de Yolande Mukagasana.

Un extrait tiré de ce travail universitaire donne la mesure du contenu du livre :

Dans son témoignage La mort ne veut pas de moi, Yolande Mukagasana se définit comme étant d’ethnie tutsi, à laquelle elle est fière d’appartenir, mais elle semble affirmer en même temps que cette ethnie n’existe pas, puisqu’il n’y a pas d’ethnies au Rwanda. Cette prise de position qu’un raisonnement rigoureux qualifierait d’absurde est un symptôme d’une crise identitaire dont le Rwanda a encore du mal à se défaire. Comment, sans nier sa propre existence, peut-on dire qu’on appartient à une ethnie qui n’existe pas ? Logiquement, si un élément fait partie d’un ensemble, nier l’existence de l’ensemble entraîne la négation de l’élément. Comment peut-on être et ne pas être en même temps ? […] En rassemblant dans un même raisonnement deux discours contradictoires – c’est-à-dire qui ne peuvent être vrais ni faux en même temps – on aboutit à une situation difficilement tenable. Effectivement, pour le cas du Rwanda, c’est à la fragilité identitaire que conduira la contradiction. On assistera à l’émergence des identités mal assumées, ce qui ne va pas sans traîner à sa suite des conséquences néfastes [p 24].

A la publication de ce livre, Yolande Mukagasana a enchaîné des succès. Des TV des pays occidentaux se l’arrachaient les unes après les autres pour des interviews. Dans la foulée, elle a été le principal témoin à charge des premiers procès d’assises en Belgique.

Yolande Mukagasana a été sur tous les fronts avec l’objectif inavoué d’être parmi ceux qui comptent dans le régime incarné par Paul Kagame. Pour ce faire, elle a multiplié des actions de propagande pour contrer toute voix discordante au discours du pouvoir de Kigali. Elle a même une fois tenté d’empêcher une conférence organisée par Paul Rusesabagina au motif que la salle était dans les parages de son habitation et que cela réveillait ses traumatismes de 1994.

En décembre 2010, elle a encore fait parler d’elle à l’occasion de la visite du président Paul Kagame en Belgique. Prenant la parole, elle a dit qu’elle a voulu le rencontrer à plusieurs reprises, mais que cela n’a pas pu se faire suite au refus d’audience de son directeur de cabinet, Dr Thégène Rudasingwa. Elle parlait de celui-ci avec mépris car il venait de s’exiler. Lors de cette prise de parole, elle avait également fustigé le discours d’Evode Twagirayezu, alors représentant de la diaspora rwandaise en Belgique qui avait suggéré au président que son gouvernement se penche sur la question de la qualité de l’enseignement qui laissait à désirer. Yolande Mukagasana avait laissé entendre publiquement qu’elle ne se retrouvait pas dans cette diaspora dirigée par quelqu’un qui tient de tels propos et le président Paul Kagame lui avait donné raison. Depuis lors, elle a acquis ses lettres de noblesse et réside au Rwanda en conseiller occulte du régime. C’est dans ce cadre qu’il faut comprendre sa sortie dans igihe.com où elle est d’avis que la mort de Kizito était justifiée.

Approbation de la mort de Kizito Mihigo

Dans son écrit du 27/2/2020, Yolande Mukagasana raconte qu’elle connaît Kizito Mihigo en Belgique. Ils sont devenus amis et n’ont cessé de se fréquenter. Il l’a accompagnée quand elle a quitté la Belgique pour aller s’installer au Rwanda. Le rendez-vous avait été fixé à Kigali après les études de Kizito Mihigo. Mukagasan  rappelle que Kizito Mihigo, à son arrivé au Rwanda, ne l’a pas appelé comme promis. Et pour cause, il avait basculé du côté des ennemis du régime, précise Mukakagasana, de façon qu’il allait même chanter les messes commémoratives du 6 avril. Ce qui,  pour Yolande Mukagasana, est inacceptable.

Finalement Mukagasana a pu rencontrer Kizito à Kigali. Elle a remarqué que le jeune homme avait changé, dit-elle. Mais leurs relations sont devenus exécrables quand Kizito a produit la chanson « igisobanuro cy’urupfu » qui, pour Yolande Mukagasana, est une négation du génocide commis contre les Tutsi avec toutes les conséquences que cela comporte.

Dans son écrit, Yolande Mukagasana approuve l’emprisonnement de Kizito Mihigo car il était dans le complot d’assassiner le chef de l’Etat Paul Kagame.

En lisant entre les lignes, le texte de Yolande Mugasana transpire une grande haine contre Kizitio Mihigo. Elle est d’avis que Kizito Mihigo ne pouvait que se suicider vu tout ce qu’il a fait comme traîtrise pour le pays, pour son ethnie et pour sa famille.

Ghislain Mikeno
28/02/2020

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