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Rwanda. Détournements scandaleux de fonds publics dévoilés dans le rapport de l’auditeur général !

Dans son édition du 24/05/2020, le journal The Chronicles, s’appuyant sur le rapport de l’auditeur général rwandais, révèle que les institutions gouvernementales dépensent chaque année des milliards de francs rwandais, souvent de manière injustifiés, signe d’un gaspillage effarant des deniers publics. Le journal est d’avis que ce « modèle » doit être abandonné, non seulement pour éviter de telles dépenses excessives à l’avenir, mais aussi pour regagner la confiance des citoyens.

Des exemples de cette mauvaise gestion sont légion : certains projets qui, au départ étaient estimés 1,5 milliards de francs rwandais, ont coûté 3 milliards sans aucun justificatif. Un autre marché avait été accordé à un fournisseur à 8 millions de FRW. Mais quand il a terminé les travaux, il a été payé plus de 79 millions de FRW.

Le journal parle d’une autre institution gouvernementale qui a opéré un dépassement de 831 millions de FRW sur son budget initial approuvé par le ministère des Finances.

Ces cas mis en en évidence ci-dessus ne sont pas de la fiction. Ils constituent un instantané d’un rapport de 1 739 pages de l’Auditeur général pour la période juin 2018-juin 2019. Le volumineux rapport a été remis au Parlement le 15 mai.

Le rapport détaille un gaspillage inimaginable de l’argent des contribuables. Les agences gouvernementales dépensent les maigres ressources dont dispose le pays, sans se soucier de la bonne gestion. C’est comme s’ils se disputaient qui ou quelle agence dépensera le plus.

La société parastatale de fournisseur d’eau, WASAC, est l’une des principales agences pointées du doigt dans le rapport. Elle a distribué des marchés pour six offres, pour lesquelles il a payé 6,25 milliards de RWF supplémentaires. Cela saute aux yeux. Il y a eu des magouilles de telle sorte que le PDG de WASAC, Ing. Aimé Muzola, a approuvé plus d’un milliard de francs de dépassement pour chaque projet.

Au cœur du scandale : Bernard Makuza, ancien Président du Sénat; Dr Ndayambaje Irenée, Directeur général de REB; Dr Conco Jeanine, ancienne Directrice générale de RBC; Dr James Gashumba, Vice-Chancelier de Rwanda Polytechnic; Ing. Aimé Muzola, Directeur général de WASAC; Richard Gasana, Maire du District de Gatsibo; Ndayambaje Godefroid, Maire du District de Ngororero; Rutaburingoga Jérôme, Maire du District de Gisagara; Sebutege Ange, Maire du District de Huye; Habyarimana Gilbert, Maire du District de Rubavu; Espérance Mukamana, Directrice générale de RLMUA [photo The Chronicles].

 

Le projet en question était intitulé : Conception, réhabilitation, mise à niveau et extension du réseau d’approvisionnement en eau dans six (6) villes satellites (Huye, Muhanga, Musanze, Nyagatare, Rubavu et Rusizi). Le projet a été divisé en 6 lots (appels d’offres différents). La vérificatrice générale a constaté de nombreuses irrégularités dans chacune des offres.

Les irrégularités comprennent : les offres attribuées sans entreprendre d’études de faisabilité indépendantes du projet; attribuer la conception, la réhabilitation, la modernisation et l’extension du réseau d’approvisionnement en eau à un seul entrepreneur; et de longs retards dans le processus d’appel d’offres entraînant l’expiration des offres.

Ce projet ci-dessus n’est pas le seul de WASAC à avoir élaboré des offres douteuses. En fait, l’auditeur général a consacré près de 30 pages du rapport à la mise en évidence des préoccupations dans les appels d’offres lancés par WASAC et au total, 87 pages concernent ses différentes sortes d’irrégularités dans les dépenses de son budget de fonctionnement. Au Parlement, l’auditeur général Biraro Obadiah a décrit l’attitude de WASAC comme « exceptionnelle » dans la façon dont il abuse de l’argent des contribuables.

Même dans les plus hautes institutions au sommet de l’Etat, la mauvaise gestion est une règle. Ainsi, au Sénat, la chambre haute du Parlement, où l’on pouvait s’attendre à une stricte adhésion aux lois et règlements, il ressort du rapport que le payement des appels d’offres lancés ont été multipliés par 5 lors des décaissements. Le trop-payé ne s’est pas produit avec un seul marché ou deux appels d’offres. Non! Le dépassement des prix des activités s’est produit avec 3 trois appels d’offres différents. À l’époque, Bernard Makuza, également ancien Premier ministre, était président du Sénat. L’auditeur général a constaté que pour les trois appels d’offres, le Sénat prévoyait de payer un total de 8,2 millions de FRW. Mais, à la fin des contrats, il a payé 79,3 millions de FRW, soit une augmentation de de l’ordre de 900% !

Dans une autre société paraétatique « Rwanda Biomedical Center » (RBC), une agence autonome du ministère de la Santé et qui dirige actuellement la gestion de la pandémie de COVID-19, la façon dont l’argent des contribuables y est utilisé est ahurissante.

Au cours de la période de juin 2018 à juin 2019, il a lancé quatre appels d’offres, pour un total de 197,2 millions de FRW. Les travaux ont été achevés après avoir a payé Rwf 866,9 millions FRW, soit une excédent de plus de 669,6 millions FRW. À l’époque, RBC était dirigée par le Dr Conco Jeanine.

Le gaspillage n’a pas été relevé au niveau du gouvernement central seulement. Au niveau des entités locales, c’est encore pire. Le district de Rubavu, l’une des villes relativement grandes de Gisenyi, également limitrophe de la RD Congo, a déboursé des sommes excessives pour divers projets. La ville a trop-payé dans 17 appels d’offres. Alors qu’au départ le marché avait été conclu pour un budget total de 1,57 milliard de francs rwandais, le rapport de l’auditeur général a constaté que Rubavu a déboursé une somme supplémentaire de 1,48 milliard, soit une augmentation de 95%, approuvée illégalement par le maire Habyarimana Gilbert et son équipe.

Dans le district de Gatsibo, dans l’est du Rwanda, dirigée par Richard Gasana, quatre appels d’offres ont été lancés pour un total de 871,6 millions de FRW. A la fin des travaux, la somme payée s’élevait à près de 1,8 milliard de FRW, soit plus de 831 millions de plus que la somme initiale.

L’auditeur général a signalé que ces paiements de trop  avaient été également épinglés dans les rapports des années précédentes. Malgré cela, aucune amélioration significative n’a été faite dans la gestion de la chose publique. A cause des réseaux de toutes sortes et des intérêts convergents, ces détournements sont restés, pour la plupart, sans aucune poursuite.

Gaspard Musabyimana

 

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RWANDA: Les Partis Politiques et Société civile donnent leurs conseils à KAGAME au sujet du Covid-19.

Lettre ouverte au Président de la République rwandaise sur les propositions de mesures en vue d’une meilleure gestion de la crise du Covid-19 au Rwanda

Monsieur le Président,

Nous, les soussignés, rwandais de la diaspora, compatissons et sommes solidaires des souffrances et difficultés de tout genre qu’endurent nos compatriotes au pays durant cette dure période de crise sanitaire du COVID-19. Beaucoup de rwandais, surtout du milieu rural, vivent dans une précarité économique conséquente à une transformation de production agricole qui a fragilisé leur sécurité alimentaire. L’exode rural qui en a résulté a accentué la masse de population urbaine vivant au jour le jour à cause d’une économie sans assises qui n’a su créer des emplois viables.

Nous sommes sûrs que l’esprit séculaire de solidarité et de résilience qui caractérise le peuple rwandais va permettre de traverser vaillamment cette dure épreuve. Mais pour que cela puisse se réaliser, il faudra que désormais, plus que par le passé, le gouvernement soit à l’affût des doléances et des conseils pragmatiques émanant de ses citoyens concernés.Nous sommes nous-mêmes engagés à continuer à réfléchir à toute une série d’actions de solidarité qui nous permettraient d’alléger les souffrances de nos compatriotes au pays et nous communiquerons là-dessus en temps utile. Entre-temps, nous vous faisons parvenir, par la présente, une contribution en quelques pistes d’idées, que nous estimons utiles et rapidement pratiques pour endiguer les conséquences néfastes des mesures de luttes contre la crise du COVID-19 que votre gouvernement continue de prendre.

Certains moyens sont directement mobilisables

En attendant que le peuple, pris par surprise par ce fléau, puisse se ressaisir et que des solidarités tant nationales qu’internationales puissent produire des effets positifs souhaités, nous voudrions attirer votre attention sur l’existence d’un certain nombre de possibilités internes directement mobilisables, au cas où celles-ci auraient échappé à votre attention et à celle de vos collaborateurs.

Il sied de se rappeler de l’adage rwandais : ‘’Ukena ufite itungo rikakugoboka’’, qui se traduit par ‘’Quand la pauvreté frappe à la porte on s’appuie sur ses économies’’. Il est important, en effet, que la population que l’on essaie de sauver de la menace COVID-19, ne soit pas emportée par la faim dans son confinement. Les dégâts seraient de loin supérieurs à ceux que l’on veut éviter. Il est également important que les rwandais puissent puiser dans leurs réserves d’abord en attendant des secours qui viendraient des contrées lointaines.

  1. Faire Appel au Fonds  »AGACIRO ».

Ce fonds, qui porte un nom si évocateur d’« Agaciro = dignité  » fût lancé en 2012, avec pour objectif affiché de promouvoir l’autosuffisance chez les Rwandais et ceci dans le cadre du plan directeur qui visait à faire passer le développement humain du Rwanda de faible à moyen en 2020. Il est temps de tirer profit des résultats de ce fonds qui enfin de l’année 2017 atteignait une bagatelle de 52,3 milliards Frw, dont 41,8 milliards Frw proviennent des contributions, tandis que 10,5 milliards Frw sont issus des revenus d’investissement de ce même Fonds Agaciro. C’est le moment de faire appel à tout ce pactole issu des sueurs des citoyens rwandais.

  1. Faire appel aux importantes richesses détenues par le parti-état du FPR.

Comme vous le savez,Monsieur le Président, le FPR, organisation politique installée sur la scène  rwandaise, il y a seulement un ¼ de siècle, compte parmi les plus riches, si pas le plus riche parti politique au monde. Au 30/07/2017 le FPR était déjà considéré comme le premier employeur privé du pays, dont les actifs étaient estimés à quelque 500 millions de dollars. Le FPR pourrait faire un geste d’empathie envers le peuple rwandais, en prélevant un peu de ses immenses richesses et venir en aide aux plus nécessiteux.

  1. Libération des prisonniers qui peuplent les prisons rwandaises.

Actuellement et officiellement, on dénombrerait autour de 75.000 pensionnaires dans les prisons officielles rwandaises. Vous n’êtes pas sans le savoir, Monsieur le Président, qu’en date du 25 mars 2020, même la Haut-commissaire aux droits de l’Homme de l’ONU, Madame BACHELET Michelle recommandait aux gouvernements de libérer les prisonniers dans le cadre de lutte contre le COVID-19. Cette recommandation a énormément de sens, particulièrement, dans le cas du Rwanda où beaucoup de prisonniers sont enfermés depuis plusieurs années sans dossiers. Ceci permettrait, non seulement d’éviter, la propagation de l’épidémie de coronavirus dans ces milieux carcéraux, mais également de libérer des moyens financiers immédiatement mobilisables pour aider les plus vulnérables de la population.

Il est vrai qu’en date du 1er Avril 2020 le procureur général a adressé aux procureurs une directive allant dans ce sens, mais ladite directive est assortie de conditionnalités aussi vagues que limitatives que seule une petite frange de la population carcérale pourrait en bénéficier.

  1. Le fonds ISHEMA RYACU constitué lors de l’arrestation du général Karake à Londres le 20/06/2015.

Il vous souviendra,Monsieur le Président, que le Général Emmanuel Karenzi Karake, alors chef du redoutable service national de renseignements et de sécurité, fut arrêté en 2015 à Londres sur base du mandat européen émis par l’Espagne. Il ne put être remis en liberté que contre une caution de 1 million de livres (1,5 million $) obtenue grâce à une mobilisation des cotisations du peuple rwandais. Cette somme peut et doit être utilisée immédiatement aux fins de soutien aux couches de populations les plus vulnérables.

  1. Rapatriement des fonds stockés dans les paradis fiscaux signalés dans le dossier des ‘’Panama Papers’’.

Enfin,Monsieur le Président, une étude récente de la Banque mondiale,portant sur les données de 22 pays dont le Rwanda a montré que l’aide accordée par la Banque mondiale tombe régulièrement entre les mains des prédateurs qui s’empressent à aller faire des dépôts dans des banques extérieures où le secret bancaire est garanti, comme la Suisse, le Luxembourg, les îles Caïmans ou Singapour. C’est ainsi que cette enquête a montré que la Banque mondiale a fait des largesses à l’égard du Rwanda qui a obtenu, en 2018, le double de l’aide qu’il avait l’habitude d’obtenir les années précédentes, passant à 545 millions de dollars. Les chercheurs ont découvert, lors de l’enquête, que 190 millions de dollars ont quitté le Rwanda et ont été déposés dans des paradis fiscaux. Ces fonds et d’autres similaires, doivent, pour des raisons de moralité et d’efficacité pratique, être rapidement ramenés au pays pour servir à soulager les difficultés du peuple face à cette terrible crise du COVID-19.

Il faudra faire bon usage des fonds provenant des aides ou de facilités de crédit que le pays pourrait recevoir dans ces périodes.

Monsieur le Président,nous apprenons que dans le cadre de la Facilité de Crédit Rapide,le Fonds Monétaire International vient d’octroyer au Rwanda une aide financière concessionnelle rapide de 109,4 millions de dollars pour permettre de faire face aux difficultés liées à la gestion de la pandémie du « Covid-19 ». Nous osons espérer que ces fonds, dont le contribuable rwandais devra supporter le remboursement, vont réellement servir à soulager les difficultés rencontrées par les plus vulnérables et ne finiront pas dans les poches et les comptes des puissants du régime. Parmi ce groupe de gens vulnérables figurent des personnes dont les habitations ont été démolies. En effet, beaucoup d’entre nous avons été surpris de voir qu’alors que la tempête « Covid-19 » était annoncée, les responsables de la ville de Kigali ont envoyé des démolisseurs aller détruire les maisons du quartier de Nyarutarama. Le monde entier a ainsi pu assister à ces opérations inhumaines, où la cruauté se dispute au manque de sensibilité et d’empathie envers toutes ces pauvres familles, brutalement jetées dans la rue sans aucun autre secours. Pire encore, lors de votre intervention publique, vous avez non seulement et de façon cynique approuvé ces opérations de destruction de ces habitations de pauvres, mais avez réaffirmé ce que vous aviez dit en 2014 que les démolisseurs auraient dû balayer les maisons avec leurs occupants sans ménagement.

Des expériences en matière d’investissement à ne pas répéter à l’avenir.

De l’actualité, il nous revient que certains projets qui ont englouti des sommes colossales de fonds publics et qui ont été engagés sous votre totale et entière responsabilité,Monsieur le Président, se sont révélé être des trous noirs budgétaires.

  1. Ainsi on signale que le programme OneWeb dans lequel vous avez engagé des fonds estimés à quelques 1.2 milliards de dollars en provenance du Rwanda et d’autres partenaires est en faillite. L’on sait que les décisions d’engager ces fonds est faite à votre seule discrétion. C’est un des projets dont les contours demeurent obscurs pour beaucoup de rwandais. Le peuple gagnerait à ce qu’à l’avenir ce genre de pratiques soient bannies en matière de gestion des biens publics.
  2. La Société Rwandair qui a englouti des sommes importantes ces dernières années trouve, actuellement ses avions cloués au sol avec une probabilité élevée de ne plus pouvoir voler à nouveau. Il faut rappeler que malgré des sommes immenses de fonds publics qui y ont été injectés, cet éléphant blanc n’est jamais passé dans le vert en termes financiers. Ceci est une nouvelle preuve du décalage entre vos choix d’investissements des dernières années et les prévisions de bon père de famille qu’il aurait fallu faire.
  3. Le programme ‘’Visit Rwanda’’ qui a vu un pays parmi les plus pauvres de la planète se permettre d’accorder quelques 33 millions d’euros au club d’Arsenal et quelques entre 8 et 10 millions d’euros par an –selon les estimations au club parisien du PSG. A l’avenir,Monsieur le Président, ces investissements du genre ‘’casino’’ devront être abandonnés au profit de pratiques plus réalistes et plus ‘’bon père de famille’’.
  4. Monsieur le Président, un autre poste budgétivore de ces dernières années et qu’il faudra au plus vite réguler, est celui de vos déplacements à l’étranger. Les quelques chiffres qui suivent donnent froid au dos :

Monsieur le Président, force est de constater que si les ressources liées à tous ces projets cités ci-haut, et la liste n’est pas exhaustive, avaient été investies dans des projets de santé, de formation du corps médical, de paiement adéquat des enseignants et d’autres projets proches des préoccupations du citoyen, ils auraient été d’une grande utilité au peuple rwandais dans les présents moments de difficultés.

Tous ces projets et tant d’autres de pur prestige devront nous servir de leçons et à l’avenir ceux qui sont ou seront aux commandes dans notre pays devront être pragmatiques et prévoyants.

Plus important encore,Monsieur le Président, nous proposons, que dès la sortie de cette crise, vous osiez prendre des décisions fermes et accepter d’ouvrir l’espace politique rwandais, seule voie susceptible de libérer toutes les énergies du peuple actuellement brimées par les fréquentes violations des droits de l’homme par le régime que vous dirigez.

A cet égard, des groupes de l’opposition vous ont tendu la main, à plusieurs reprises, en offrant de dialoguer avec toutes les forces vives du pays. Jusqu’à présent vous avez préféré n’y réserver que mépris et fuite en avant dans la chasse à l’opposant.

Nous vous exhortons,Monsieur le Président, à réexaminer votre stance et à écouter, pour une fois, la voix du peuple qui crie au changement de mentalités et de méthodes de gouvernance et qui aspire à la vérité et à la liberté pour tous.

Les signataires de la présente sont prêts à fournir leur contribution positive afin qu’un processus de changements vers une paix sociale durable soit amorcé et mené à bon port.

Fait le 9 Avril 2020.

Les signataires :

  1. Laurent Munyandilikirwa, Président de l’Observatoire des Droits de l’Homme au Rwanda (ODHR) ;
  2. Emery Nshimiyimana, Secrétaire Général de la Fondation IBUKABOSE-RENGERABOSE, Mémoire et Justice pour tous ;
  3. Jean Marie Ndagijimana, Coordinateur du Comité pour l’Unité, la Paix et la Réconciliation au Rwanda (CUPR) ;
  4. René Mugenzi, Coordinateur de Global Campaign for Rwandans’s Human Rights (GCRHR);
  5. Joseph Matata, Coordinateur du Centre de Lutte contre l’Impunité et l’Injustice au Rwanda (CLIIR);
  6. Theobald Rutihunza, Président du Réseau International pour la Promotion et la Défense des Droits de l’Homme au Rwanda (RIPRODHOR) ;
  7. Robert Mugabowindekwe, President de JAMBO asbl ;
  8. Calixte Kanani, Coordinateur du Comité de Suivi de la Problématique des Réfugiés Rwandais (CSPR) ;
  9. Aloys Simpunga, Initiative HUMURA ;
  10. JMV Nyirimbirima, Chairperson the Global Voice of Rwandan Refugees (GVRR)
  11. Stany Rwandarugari, Rwandan Platform for Dialogue, Truth, and Justice (RDTJ)
  12. Marcelline Nyiranduwamungu, Présidente du Réseau international des Femmes pour la Démocratie et la Paix (RifDP);
  13. Pascal Kalinganire, General Coordinator of the Organization for Peace, Justice and Development in Rwanda and Great Lakes Region (OPJDR);
  14. Pierre Claver Nkinamubanzi, Président du Congrès rwandais du Canada (CRC);
  15. Nelson Gatsimbazi, Rwandiska föreningen för mänskliga rättigheter (RFMR);
  16. Rugema Kayumba, Norway Sub Sahara Africa development organisation(NSADO);
  17. Celestin Muhindura, President of Rwanda National Forum (RNF);
  18. Gilbert Mwenedata, Président de l’initiative du Peuple pour l’Alliance Démocratique (IPAD) ;
  19. Emmanuel Mugenzi, Coordinator in charge of political matters, Rwandan Alliance for the National Pact (RANP-Abaryankuna) ;
  20. Jean Damascène Munyampeta, Secrétaire Général du Pacte Démocratique du Peuple (PDP-IMANZI) ;
  21. Général Emmanuel Habyarimana, Président de la Convention Nationale Républicaine (CNR-Intwari) ;
  22. JABO AKISHULI, Secrétaire Exécutif, UNITED FREEDOM FIGHTERS (UFF- INDANGAMIRWA);
  23. Jerôme Nayigiziki, Coordinateur, RNC-Ihuriro ;
  24. Jean Baptiste Ryumugabe, Coordinateur PSI-Imberakuri ;
  25. Etienne Masozera, Président AMAHORO-PC ;
  26. Justin Bahunga, Président FDU-INKINGI;
  27. Nadine Claire Kasinge, Présidente ISHEMA PARTY;
  28. Anastase Gasana, President Democratic Rwanda Party, DRP-ABASANGIZI;
  29. Paul Rusesabagina, Vice President, Mouvement rwandais pour le Changement démocratique (MRCD).
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Il a fallu 10 jours pour mettre Kagame à genoux.

Nous sommes confrontés à une pandémie inédite qui affecte les politiques et économies mondiales. D’ailleurs, les observateurs avisés affirment que, à cause du COVID-19, nous entrons dans un nouvel ordre mondial. Face à ce choc, certaines économies sont plus résistantes et plus résilientes que les autres. L’économie du Rwanda s’est avérée la plus fragile, la plus moins résistante. Kagame se met à genoux et prie le Fond Monétaire International (FMI).

Le 2 avril 2020, le FMI a du intervenir pour sauver l’économie rwandaise qui selon l’institution de Bretton Woods, est aux abois. Un crédit de 109.4 millions de dollars est octroyé au Rwanda pour faire face au covid-19.  Selon le FMI, ce crédit “soutiendra les efforts des autorités en soutenant la baisse des réserves internationales”  d’abord, et une partie servira “de financement au budget pour l’augmentation des dépenses visant à contenir l’épidémie et à atténuer son impact économique”. Le FMI propose que le financement  catalyse “une assistance supplémentaire de la communauté internationale, de préférence sous forme de dons”.

De ce fait, l’économie rwandaise est la première, la moins résistante malgré les acolytes de Paul Kagame qui se vantent du contraire. Plus particulièrement, le Rwanda prend ce crédit après quelques jours, un article avait paru citant l’intention de ce dirigeant de ne plus recourir aux institutions de Bretton Woods.

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“Nous devons cesser d’emprunter et commencer à imprimer de l’argent pour notre développement”. Et pourquoi ce changement de position? Un autre de ses mensonges qui n’ont pas tenu pour longtemps?! Ou Kagame aurait reçu cet argent sous conditions de livrer les rwandais afin qu’ils servent de cobayes pour le test du vaccin COVID-19?

Pour rappel, Paul Kagame parlait déjà du Covid -19 en février 2020, exactement le weekend qui a emporté Kizito Mihigo. Sauf que Kizito n’a pas succombé au virus dont nous parlons. Il a été assassiné dans la cellule de police. Le premier cas de la pandémie est reconnu au Rwanda le 14 mars 2020, et sept (7) jours après, le Premier Ministre, en violation de la Constitution met la totalité du pays en confinement sans pour autant déclarer l’état d’urgence. Pourtant les provisions de la Constitution rwandaise sont très claires à ce sujet.

Il y a pas mal d’inquiétudes quant à la gestion ces fonds qui pourraient finir dans des paradis fiscaux. Selon la Banque mondiale, 190 millions d’aide destinés au Rwanda sont transférés dans des paradis fiscaux. D’ailleurs, ce n’est pas la première fois que ce pays est cité dans ce genre de malversations.

“Début avril 2016, « Le Monde » publiait les résultats d’une enquête internationale connue sous le nom de « Panama Papers » et qui révélait les noms des personnes qui avaient caché des millions de dollars dans des paradis fiscaux, dont le Panama. Parmi celles-ci figurait en bonne place Emmanuel Ndahiro, ex-conseiller à la sécurité du président Paul Kagame et patron des services de renseignement de 2004 à 2011 et nommé général en 2015. Il a été directeur d’une société maffieuse, Debden Investments Limited, enregistrée aux îles Vierges britanniques et dont le propriétaire est l’ancien militaire devenu homme d’affaires Hatari Sekoko, à la tête de plusieurs biens immobiliers dont l’hôtel Marriott à Kigali. Parmi d’autres rwandais dénoncés par les « Panama Papers » se trouve le beau-fils du président Paul Kagame”. Musabyimana.net

Quoiqu’il en soit, l’on se souviendra que l’économie de Kagame, a été la plus moins résistante aux chocs. Dix jours ont suffi pour mettre à genoux le dictateur de Kigali.

Chaste Gahunde


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