Tag Archives: COVID-19

COVID-19/ RDC : plusieurs détenus dont Vital Kamerhe bénéficieront d’une liberté provisoire.

Le Conseil des ministres a instruit lundi 4 mai le vice-Premier ministre, ministre de la Justice, de prendre « immédiatement », en concertation avec le ministre des Droits humains, les mesures de désengorgement urgent des prisons avec le concours des services judiciaires compétents.

Le Conseil estime que la contamination au niveau des prisons risque d’être un facteur de propagation à grande échelle en RDC, en particulier si la prison de Makala devrait être concernée, en raison de son surpeuplement.

Parmi les pistes explorées, il y a la voie de libération conditionnelle, de liberté provisoire à accorder aux personnes privées de liberté mais ne présentant aucun risque à l’instar du Directeur de Cabinet du Chef de l’Etat, Vital Kemerhe, ainsi que les personnes condamnées à des peines mineures.

Le ministre de la Défense a été instruit, quant à lui, d’instruire sans délai les auditorats militaires d’aller dans le même sens, pour ce qui concerne les militaires.

Le Président de la République pourrait user de son droit de grâce, sous les observations exigeantes du ministre des Droits humains rappelant les recommandations des instances internationales à ce sujet, indique le compte-rendu du Conseil des ministres.

Radio Okapi

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Ce petit virus qui n’en fait qu’à sa tête!

Aussi loin que je me souvienne, la notion de calamité ramenait toujours à l’Afrique. On s’était habitués à voir ce continent frappé des pires maux et tout au long des décennies, c’était une litanie de coups d’Etats et d’assassinats politiques, de guerres civiles, de faim, de sécheresses, de tremblements de terre, d’inondations, de terribles maladies telles que la malaria ou des virus calamiteux tels que ceux du Sida ou d’Ebola.

Les médias de la mondialisation n’étaient pas en reste pour ancrer en nous l’image d’un continent malade où rien de positif ne pouvait arriver. D’ailleurs, ils ne faisaient pas de différence entre les pays du continent que beaucoup considèrent toujours comme un seul pays nommé Afrique.

Puis un jour, tout sembla subitement déraper…

Ce n’était plus la seule Afrique qui était concernée par les catastrophes naturelles, mais le monde entier prenait sa part du fardeau. On vit le 26 décembre 2004 un terrible tsunami frapper l’Asie et les pays de l’océan indien pour s’arrêter miraculeusement sur les rivages de l’Afrique de l’Est, puis en août 2005, ce fut le tour du cyclone Katrina d’ensevelir sous les eaux la ville de la Nouvelle Orléans aux États-Unis d’Amérique. Ensuite, ce fut en 2011 la catastrophe nucléaire de Fukushima que la troisième puissance économique du monde fut incapable d’arrêter. Les terribles images qui défilèrent pendant des semaines sur les télévisions du monde entier sont encore vivaces dans nos mémoires. Enfin on vit un pays continent comme l’Australie tétanisé pendant des mois face aux incroyables incendies qui décimaient sa faune et sa flore jusqu’à ce que l’arrivée providentielle de la pluie arrête le désastre.

La nature ne voudrait-elle pas nous donner un coup de semonce, afin que chacun comprenne bien que nous sommes une seule et unique espèce humaine qui devra payer collectivement les pots cassés, si rien n’est fait pour changer nos dispendieuses habitudes qui mènent notre planète vers une inévitable catastrophe ?

Et maintenant nous voici en face de ce terrible Coronavirus qui se répand sans discriminer dans le monde entier!

Le problème avec ce virus, c’est qu’il semble tout faire de travers. Au lieu de frapper les pays sous-développés sans structures sanitaires, sans masques et sans tests, il s’en prend en priorité aux grandes puissances telles que la Chine, l’Europe occidentale et la puissante Amérique. Cela semble d’autant plus étonnant que ce sont ces pays qui possèdent les centres de recherche sur les virus les plus sophistiqués au monde et nombre de personnes soupçonnent, à tort ou à raison, ces laboratoires sophistiqués d’ être à l’origine du coronavirus. Le monstre aurait en quelque sorte échappé à ses créateurs!

Cependant, bien que l’Afrique semble avoir été relativement épargnée jusqu’à présent, on s’étonne que depuis des mois les spécialistes de ces pays nous alarment sur une catastrophe imminente que ce virus ferait peser sur le continent africain. D’où, comme à l’accoutumée, l’urgence d’essayer dans les plus brefs délais de nouveaux vaccins contre le coronavirus sur les populations africaines. Pourtant la sagesse populaire ne s’y trompe pas: « Charité bien ordonnée commence par soi-même ».

Ce qui semble le plus déranger, c’est que ce virus semble introduire un nouvel ordre mondial de la souffrance où personne ne semble être épargné. Ce virus est, comme disait Diogène à Alexandre le Grand à propos de la mort, l’Egalisateur universel.

Martin Ukobizaba

https://www.musabyimana.net


 

Rwanda/COVID-19 : Bad governance kills more than the pandemic !

Other countries have devised strategies to fight COVID-19. These include:

1. A Task Force to manage the response
2. A framework to coordinate funds /aids received  as well as voluntary contributions from local and or non-local benefactors.
3. A reporting system to ensure transparency of the process.

Here is what  Rwanda did:
1. No Task Force knwon. In fact, nobody knows who is in charge.
2. No independent body to manage funds and aids. The Government takes all monies, and nobody knows how much is received,  how it is managed, where the monies are sent , and who to be held accountable.
3. Since there is nobody  in charge, no reporting is made on regular basis, even the communiqués from Ministry of health are not signed, thus the people do not know who to hold accountable.

This is how far Rwanda is down. Where have all intellectuals, economists, scientists, doctors gone? Since when mediocrity is preferred over logic, common sense and knowledge?

Who knows whether these monies are not sent to fiscal paradises abroad?
The country cannot move forward in this state.

One last but not least point: do you know that Rwandans would chose COVID-19 over bad gouvernance? Why?
Because, with good governance, the preparedness is possible, well informed decisions are available, and efficient response is possible. Because of bad governance, the number of famine victims beats the number of the pandemic victims.

Ladies and gentlemen, I am ashamed to introduce to you the Banana Republic of Kagame .

Admin

A sa sortie, Kagame est encore peu prometteur!

Ça faisait longtemps que Paul Kagame ne s’adressait pas aux Rwandais, et quand il fait ce 27 avril 2020, il s’exprime en anglais. Moins de 20% de Rwandais comprennent cette langue. Quant au contenu, le président rwandais ne livre rien. Absolument rien. La seule chose qu’il aura réussie, c’est de semer plus de doutes sur sa localisation sa conférence étant faite à distance.

Avant cette sortie, beaucoup de rumeurs circulaient. L’absence du président inquiétait les Rwandais, les uns allant jusqu’à poser qu’il est mort. C’est peut-être cette prétendue mort qui l’a poussé à sortir subitement, et visiblement, mal préparé. Dans ces réponses , aux journalistes bien sélectionnés comme si le message était destiné à une audience précise,  Kagame ne maîtrise rien. Ceci soulève plus de questionnements: Est-il vraiment vivant? Comment se peut-il qu’après plus d’un mois, un chef d’Etat ne s’adresse pas à son peuple pour exprimer une solidarité?

De la crise causée par la pandémie, Kagame ne livre rien. Pas de statistique. Pas de stratégie, pourtant demandée par plusieurs Rwandais. Le président ne dit rien sur la gestion des fonds déjà reçus dans l’effort de lutter contre Covid-19. Il ne pense pas aux citoyens du menu peuple dont le bien-être est mis à mal par les mesures de confinement décrétées sans suivre la procédure légale pourtant prévue par la Constitution rwandaise. Tout ce qu’il révèle est qu’un conseil des ministres va se tenir cette semaine pour déterminer la voie à suivre dans les prochains jours.

Une journaliste de RFI lui pose la question sur l’assassinat du chantre rwandais Kizito Mihigo mort en février 2020. Kagame, manifestement mal à l’aise avec cette question, réplique qu’il ne sera jamais capable de convaincre qui que ce soit sur la thèse du suicide. Lui-même sait que ce mensonge ne tient pas la route. Et, il demande à la journaliste: “Can we put it to rest, please?” Il évite d’en parler.

Rappelons que depuis l’assassinat de ce jeune homme, Kagame a du mal à justifier son innocence dans ce dossier. Dans ses notes, Kizito explique le rôle important de la directrice de cabinet de Kagame à l’époque, Inès MPAMBARA, dans son calvaire. La femme est même  allée jusqu’à menacer de mort le jeune artiste.

Une question intéressante sur l’incursion de l’armée rwandaise au Congo, une information qui circule depuis quelques semaines. Sauf que le chef de l’Etat nie toutes les allégations en bloc, tentant de façon maladroitement voilée, de justifier cette action militaire s’elle avait eu lieu. Pour tout observateur avisé, sa réponse constitue un aveu sans équivoque. Sauf un enfant né d’hier, l’on sait que les soldats rwandais ont toujours été au Congo, et que Kagame l’a toujours nié.

Le silence de Kagame au sujet de la misère du peuple rwandais, sa disparition des radars pendant longtemps, les actes de barbarie commis par son armée contre les citoyens, l’arrestation des journalistes au nom du Covid-19 mais, qui réellement, on le sait, vise à museler les lanceurs d’alerte, tout porte à croire que Kagame n’est pas l’homme de la situation, maintenant, encore moins pour la période après Covid-19.

Chaste Gahunde


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Uganda/ COVID-19: 883 prisoners released after Presidential pardon.

The Uganda Prisons Service has, on Monday, April 27, confirmed the pardon and release of 883 prisoners from their facilities across the nation.

While speaking to the media, Uganda Prisons Services Spokesperson, Frank Baine confirmed the development citing the 833 prisoners released was an effort to decongest prisons amid the COVID-19 Pandemic.

On April 6, the Commissioner-General of Uganda Prisons, Dr Johnson Byabashaija, disclosed that government was planning to decongest prisons by pardoning over 2,000 inmates as one of the ways to decongest prisons in a move to control the spread of COVID-19.

Byabasahija made this revelation while addressing the media at parliament after his appearance before the parliamentary committee on appointments for vetting following the renewal of his contract by President Museveni.

He said that inmates who were on light sentences and those who had covered three-quarters of their sentences are being considered. Others to be considered for pardon include; breastfeeding mothers and those inmates aged above 65 years.

“We are going to submit the list to the Attorney General for consideration of pardon in order to decongest the prisons. Secondly, we are also writing to the registrar of courts of judicature to release remands who have reached their remand mandatory period. This is not for capital offenders,” Byabashaija said.

He added that apart from decongesting the prisons, they have also isolated prisons around across the country where new prisoners are being held for the moment, also all prison staff have been prohibited from going back to their homes as one of the measures to contain the spread of the virus.


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The genocide plan against Rwandans currently disguised as COVID-19 confinement

The genocide plan against Rwandans currently disguised as COVID-19 confinement

1. The 1994 genocide as a precedent
During the period of April-June 1994, Hutus and Tutsis were killed for who they were in either controlled zones by the Rwandan Patriotic Front (RPF) led by Paul Kagame or the then Rwandan government headed by Jean Kambanda.
2. The enabler of the 1994 genocide
The then US president Bill Clinton refused to call genocide what was happening in Rwanda at that time, because of his administration’s strategy for non-intervention to enable RPF to gain power. This US attitude was part of a regional political game plan, which considered RPF as the main player to have more influence at the expense of France and Belgium.
3. A never-ending genocide
After RPF took over from the Hutu government, it put in place internal and external policies aimed at reducing the number of Hutus, among these were:

1. Targeting and killing Hutu political leaders and intellectuals inside and outside Rwanda, with an objective of retaining the political supremacy of RPF as long as possible; while this was happening, Hutu refugees were attacked, killed and persistently disturbed in their precarious lives everywhere.
2. Denying their survivors access to any sort of assistance that would help them to recover from suffered traumas.
3. Devising economic, agricultural, employment, health and educational policies aimed at making Hutus poorer, die silently or feel as second class citizens.

4. How Rwanda’s neighbouring countries are dealing with COVID-19 Burundi, DRC, Uganda and Tanzania, the neighbouring countries of Rwanda, haven’t instructed their citizens to strictly stay at home as a way of fighting the COVID-19 pandemic. After objective analysis of the conditions within which their people live, they consequently found that confining them without giving them food would’ve been like ordering them to die.

5. The suffering of Rwandan people under confinement
Since the Prime Minister’s public announcement of the confinement on March 21st, we have noticed that there is no provision of food to the population from the government. The journalists who went out to learn from the people how they were coping with the confinement and highlighted the dire conditions under which they were living, were arrested. Presently, the general public doesn’t know what is happening indoors across Rwanda, because no independent journalist is allowed to report about that situation.

6. The coverup of an ongoing genocide
The same way the RPF government has covered up deliberate killings of Rwandans over the past 26 years, it is feared that under the current COVID-19 pandemic, everything seems to point to a well-engineered strategy of drastically reducing the number of Rwandans. If the confinement is not immediately reversed, with the lack of any provision of food to the confined people, between 3 to 4 millions of Rwandans can die by the end of May. These deaths would only be discovered years later because of the RPF mastery of covering up its crimes.

Maniragena Valens   and Nzeyimana Ambrose


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Kako Nubukpo : « Pourquoi les dettes africaines reviennent toujours ? »

TRIBUNE. Les annonces d’annulation de la dette africaine se succèdent depuis le début de la pandémie du Covid-19, comme un rituel d’exorcisme de la pandémie.

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Kako Nubukpo

Les chiffres donnent le tournis : les ministres africains des Finances et l’Union africaine demandent un allègement immédiat de la dette de 44 milliards de dollars et la constitution d’un fonds supplémentaire de 50 milliards de dollars pour faire face au report du paiement des intérêts de la partie non-annulée de la dette africaine. Après le FMI et la Banque mondiale, le G20 et le président français Emmanuel Macron ont annoncé un allègement massif de la dette africaine. Même le pape François a réclamé dimanche dernier lors de sa bénédiction pascale « Urbi et Orbi » l’annulation de la dette africaine. De quoi ce bel unanimisme est-il l’expression ? Pourquoi les dettes africaines reviennent de façon récurrente dans le débat international comme l’illustration de la compassion du reste du monde à l’endroit de l’Afrique ?

Au départ, une vision de la solidarité pour le développement

Le monde de l’après-Seconde Guerre mondiale s’est construit sur l’idée que les pays riches devaient aider les pays pauvres à impulser leur processus de développement, en finançant l’écart entre les besoins d’investissement de ces derniers et leur faible épargne intérieure. Le schéma fut celui du plan Marshall qui a permis à l’Europe de financer sa reconstruction et d’enclencher la période faste dite des Trente Glorieuses, qui prit fin avec la première crise pétrolière de 1973.

Cette vision de l’aide connut d’autant plus de succès qu’elle était d’une simplicité désarmante – l’appui financier dédouanait de l’effort d’appréhension de la complexité des spécificités institutionnelles – et semblait obéir à une logique de gains mutuels dans la mesure où des pays aidés renouant avec la prospérité économique deviennent de facto des partenaires commerciaux florissants : « La marchandise suit l’aide. »

L’Afrique n’échappa pas à cette doctrine portée au pinacle par le FMI et la Banque mondiale et illustrée par une série de plans successifs d’allègements de la dette : le plan Brady, le plan Baker, le plan Kissinger, etc. du nom de secrétaires d’État américains successifs, jusqu’à l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) qui a permis au début des années 2000 d’effacer massivement la dette africaine.

L’implacable réalité pour l’Afrique

La logique derrière l’allègement de la dette est implacable : pour que l’Afrique soit un véritable partenaire commercial, c’est-à-dire pour qu’elle puisse acheter des biens et services en provenance du reste du monde, il faut qu’elle puisse disposer de marges de manœuvre budgétaires et des ressources privées suffisantes, la fameuse capacité d’absorption. Mais pour que sa capacité d’absorption fût préservée, il fallait régulièrement effacer sa dette dont le service (remboursement d’une partie du principal et des intérêts) plombe sa capacité à s’insérer harmonieusement dans le jeu commercial international. Les annonces actuelles d’annulation des dettes africaines n’échappent pas à cette logique, dans un contexte où l’après-crise de Covid-19 s’annonce difficile pour les économies du monde développé et émergent.

Pourquoi la dette persiste-t-elle ?

En revanche, relativement peu de gens se posent la question de savoir pourquoi les dettes africaines reviennent toujours, pourquoi l’Afrique n’arrive pas à se sortir de la spirale infernale du surendettement. Or, c’est dans la réponse apportée à cette question structurelle que réside une véritable émergence du continent africain :

Le premier facteur explicatif de l’endettement africain récurrent est le taux de pression fiscale (rapport entre les recettes fiscales et la richesse créée au cours d’une année) en Afrique subsaharienne qui est structurellement bas, inférieur à 20 % du produit intérieur brut (PIB), alors qu’il se situe au-delà de 40 % dans le monde développé. Or, ce sont les ressources fiscales qui constituent l’essentiel des recettes des États, leur permettant de financer les dépenses publiques. Qui dit donc taux de pression fiscale élevé, dit a priori bonne couverture des dépenses publiques par les recettes éponymes.

Le deuxième facteur explicatif du surendettement est le niveau structurellement élevé des taux d’intérêt réels en Afrique, souvent plus du double du taux de croissance économique ; or, quand vous empruntez à un taux d’intérêt supérieur au taux de croissance économique, il y a peu de chances que vous puissiez rembourser votre emprunt, vu que le rythme de création de richesses (le taux de croissance économique) est plus faible que le coût d’acquisition des moyens de création de richesses (taux d’intérêt). Ce raisonnement est aussi valable sur le plan microéconomique que macroéconomique. Résultat des courses pour les États africains, les flux de déficits s’accumulent et se transforment en stock additionnel de dettes en fin d’année budgétaire.

Le troisième et dernier facteur (le plus structurel) est l’étroitesse de la base productive africaine. L’Afrique ne se décide toujours pas à produire elle-même ce qu’elle consomme. Elle se complaît dans la place qui lui a été assignée dans la division internationale du travail, à savoir exportatrice de matières premières dont les recettes sont volatiles et moins élevées que les prix des biens et services qu’elle importe massivement pour faire face à sa forte demande sociale, conformément à la loi dite de Prebisch-Singer. Le résultat de cette insertion primaire de l’Afrique au sein du commerce international est l’accumulation de déficits dits jumeaux, à savoir le déficit budgétaire et celui du compte courant de la balance des paiements.

Une approche inadaptée parce que d’un autre temps

Au final, l’annonce de l’annulation massive de la dette africaine ressemble à s’y méprendre à la prédominance de recettes anciennes pour faire face au nouveau monde. L’Afrique d’après le Covid-19 ne peut accepter de jouer un jeu dans lequel elle sortira une nouvelle fois perdante, car les mêmes causes produiront les mêmes effets.

Des dirigeants qui détournent massivement les aides et prêts à eux consentis par la communauté internationale qui, tel le Tartuffe de Molière, détourne pudiquement les yeux de la mauvaise gouvernance chronique des économies africaines. Peut-on décemment se glorifier d’effacer une dette africaine dont les montants n’ont que très peu aidé l’Afrique ? Peut-on applaudir les mauvais élèves au détriment des bons élèves, qui péniblement tentent d’assainir leurs finances publiques année après année, mettent en place le contrôle citoyen de l’action publique et ont à cœur la poursuite de l’intérêt général ? L’allègement de la dette ne doit pas se traduire par une démobilisation générale de l’Afrique qui lutte au quotidien pour sa dignité et sa souveraineté, cette « Afrique d’après » que nous appelons de nos vœux. Il ne doit pas servir à récompenser les « passagers clandestins » de la bonne gouvernance.

L’économie politique de la compassion internationale ne peut être la voie privilégiée de l’émancipation africaine. Méditons ensemble ce proverbe qui dit : « La main qui donne est toujours au-dessus de la main qui reçoit. »

https://www.lepoint.fr

 

RDC: Le Cardinal Fridolin AMBONGO nommé pour la gestion du Fonds COVID – 19

Le président Félix Tshisekedi a nommé ce mercredi les membres du Comité de gestion du Fonds national de solidarité contre le Coronavirus (FNSCC). Ce comité est piloté par le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa. Il est secondé par le représentant légal de l’Eglise du Christ au Congo (ECC), le révérend André Bokundoa.

Le représentant de la Communauté islamique au Congo siègera comme membre aux côtés d’autres personnalités issues du monde scientifique et associatif.

Ce comité composé de 12 personnalités va gérer ce fonds.

L’équipe se présente de la manière suivante :

  • Cardinal Fridolin Ambongo Besugu, coordonnateur
  • Révérend André Bokundoa, coordonnateur adjoint
  • Pr Jean-Jacques Muyembe, membre
  • Cheick Abdallah Mangala, membre
  • Révérend pasteur Sony Kafuta, membre
  • Révérend Delphin Ebele Katalay, membre
  • Mme Liliane Bakeyela, membre
  • Mme Marie Madeline Kalala Ngoy, membre
  • Mr Roger Kamba, membre
  • Mr Patrick Ngulu, membre
  • Mr Patient Bashombe, membre
  • Mr Yvon Tshizumbu, membre

Le Chef de l’État, Félix Tshisekedi, a créé le Fonds national de solidarité pour la lutte contre le Covid-19 (FNSCC). Cette structure a pour mission de rechercher et collecter les moyens financiers qui aideront à soutenir les malades et le personnel soignant.

Selon cette ordonnance, le FNSCC va fonctionner durant toute la période d’état d’urgence sanitaire décrétée par Félix Tshisekedi. L’état, les entreprises publiques ou privées et les bailleurs de fonds vont alimenter le Fonds.

Le FNSCC est créé pour financer les fournitures essentielles comme les équipements de protections individuelles à la population et aux agents de santé qui sont en première ligne sur l’étendue du territoire national.

Il va aussi soutenir financièrement le Comité multisectoriel de riposte au Covid-19 en lui donnant les moyens de suivre et détecter la maladie et en renforçant les capacités du laboratoire par la formation et la fourniture des matériels adéquats.

Radio Okapi

Rwanda : Vague d’arrestations et d’abus liés au confinement

Il faut mettre fin à la répression des médias et aux arrestations arbitraires massives

La police rwandaise a arrêté arbitrairement des dizaines de personnes depuis que les directives pour empêcher la propagation du Covid-19 sont entrées en vigueur le 22 mars 2020. Les autorités ont accusé des personnes d’avoir enfreint les mesures, les détenant parfois dans des stades sans procédure régulière ni autorité légale.

MALAWI: High court blocked its coronavirus lockdown in a bid to protect the poor

A high court in Malawi has granted Human Rights Defenders Coalition a seven-day injunction stopping the government from implementing a 21-day national lockdown due to coronavirus. The injunction is temporary and an inter-partes hearing is expected within seven days.

On Tuesday, president Peter Mutharika announced a 21-day lockdown which was meant to begin on Saturday April 18 i n a bid to contain the spread of the virus in the country. In his address Mutharika, warned that up to 50,000 Malawians could lose their lives to the Covid-19 virus but he did not outline a  social safety net for the vulnerable during the lockdown, which prompted a civil society group to seek a stop order from the court.

“Our message is simple, we are not accepting this issue of lockdown unless government comes up with proper measures to protect the lives of Malawians, all we are saying is that different stakeholders such as religious leaders, civil society organizations should come together to digest this issue and come up with a proper solution,” said Gift Trapence chairperson for Human Rights Defenders Coalition.

Following Malawi government’s failure to put in place any measure to cushion the poor during the lockdown, thousands of informal traders in the cities of Mzuzu and Blantyre took it to the streets to protest against a coronavirus lockdown with placards that read “Lockdown more poisonous than Corona” and another “We’d rather die of corona than die of hunger.”

Many of these vendors are daily wage earners and a lockdown in the country could greatly affect them. A lot of people in Malawi operate on a hand to mouth basis. It is unclear if Malawi, one of the world’s poorest countries, can afford to offer cash transfers to its low income citizens as some policy analysts have been recommending.

Malawi’s economy relies on informal economies like most African countries. Many policy analysts and development economists across Africa and the developing world have started to criticize African governments for rushing to mimic the lockdown strategies of wealthier, developed countries in order to prevent the spread of coronavirus. There are now louder calls for countries to adapt preventive measures and policies that better suit each country. This is particularly relevant in congested urban areas where social distancing is difficult and there is little availability of clean water to wash hands.

“Our challenge is to adapt social distancing measures to informal economies which lack a comprehensive safety net to support those shut in,” writes W. Gyude Moore, a former Liberian public works minister. Moore recommends African countries focus on more flexible curfews rather than total lockdowns given most economies are 90% informal. He also recommends engaging with local community leaders to share the message and expand the definition of essential services.

So far Malawi has recorded 17 cases of Covid-19 with two deaths. The ministry of health has announced that three people who earlier tested positive have now tested negative but will re-do the tests.


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