
Texte par :RFI
L’ancien président du Burundi et ex-haut représentant de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel est décédé à 71 ans. Il est mort cette nuit alors qu’il était en train de rejoindre un hôpital parisien.
Pierre Buyoya, 71 ans, avait contracté le coronavirus alors qu’il se trouvait à Bamako au Mali. Il était hospitalisé depuis une semaine à la clinique Pasteur dans la capitale malienne, placé sous respirateur artificiel. Son état de santé s’est brusquement dégradé, selon une source familiale.
Il a finalement été évacué par un avion médicalisé vers Paris jeudi en début d’après-midi et est arrivé dans la capitale française dans la soirée. Trop tard puisqu’il est décédé durant son transfert en ambulance d’un aéroport parisien vers l’hôpital Américain de Neuilly, où il était suivi depuis longtemps pour des problèmes de santé.
Difficile pour l’instant de savoir où et quand l’ancien chef de l’État sera inhumé. Les relations entre l’ancien chef de l’état et le pouvoir burundais étaient au plus mal depuis le début de la crise de 2015, due à la décision du président Pierre Nkurunziza, décédé en juin, de briguer un troisième mandat. Des membres de sa famille sont déjà en route pour la France et devraient arriver à Paris ce vendredi pour décider de la suite.
Il y a trois semaines, Pierre Buyoya avait démissionné de son poste de haut représentant de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel. Une fonction qu’il occupait depuis 2012. Il avait remis sa démission après avoir été condamné à la prison à perpétuité dans un procès qui s’est tenu en son absence au Burundi, condamné pour avoir fomenté en 1993. y a 27 ans, l’assassinat de Melchior Ndadaye qui était alors président du Burundi.
Pierre Buyoya avait qualifié ce procès de parodie de justice, de mascarade politique. Il expliquait fin novembre démissionner de son poste de haut représentant de l’UA afin de pouvoir « se défendre et laver son honneur ».