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Emmanuel Macron se rend en Angola vendredi 3 mars, dans le cadre de sa tournée en Afrique. Ce pays n’a jamais fait partie de la sphère d’influence de la France. L’Angola importe énormément, l’Elysée espère nouer des liens avec ce pays.

Emmanuel Macron se rend en Angola vendredi 3 mars, dans le cadre de sa tournée en Afrique. Ce pays n’a jamais fait partie de la sphère d’influence de la France. L’Angola importe énormément, l’Elysée espère nouer des liens avec ce pays.

En Angola, la Françafrique ne pèse pas sur les esprits : c’est une ancienne colonie portugaise, le risque d’accusation d’ingérence dans la politique intérieure y est moindre que dans d’autres pays africains. Le pays a du pétrole, mais pas de denrées. Il importe quasiment tout ce que sa population consomme.

Face à cette faible, production l’Élysée souhaite en profiter pour nouer des relations avec l’Angola. L’idée est de proposer un appui pour développer l’agriculture du pays africain et de l’aider à mieux assurer sa sécurité alimentaire.

Des groupes céréaliers français sont du voyage

Pour ceIa, il va falloir pour cela identifier les bons produits à cultiver dans ce pays riche en eau. De grands groupes céréaliers sont du voyage pour apporter leur expertise. L’idée est aussi d’aider le président Lourenço à anticiper l’abandon des énergies fossiles et à s’assurer des revenus lorsque le pétrole ne sera plus une rente pour l’Angola.

Mais face à la Chine, à la Russie, déjà présente, la France part, peut-être, avec un train de retard dans cette bataille d’influence économique. “Nous verrons ce que l’on nous demande“, rétorque l’Élysée qui semble vouloir y aller en douceur, tout en rondeur, pour sortir de son pré carré.

FranceInfo

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Ce petit virus qui n’en fait qu’à sa tête!

Aussi loin que je me souvienne, la notion de calamité ramenait toujours à l’Afrique. On s’était habitués à voir ce continent frappé des pires maux et tout au long des décennies, c’était une litanie de coups d’Etats et d’assassinats politiques, de guerres civiles, de faim, de sécheresses, de tremblements de terre, d’inondations, de terribles maladies telles que la malaria ou des virus calamiteux tels que ceux du Sida ou d’Ebola.

Les médias de la mondialisation n’étaient pas en reste pour ancrer en nous l’image d’un continent malade où rien de positif ne pouvait arriver. D’ailleurs, ils ne faisaient pas de différence entre les pays du continent que beaucoup considèrent toujours comme un seul pays nommé Afrique.

Puis un jour, tout sembla subitement déraper…

Ce n’était plus la seule Afrique qui était concernée par les catastrophes naturelles, mais le monde entier prenait sa part du fardeau. On vit le 26 décembre 2004 un terrible tsunami frapper l’Asie et les pays de l’océan indien pour s’arrêter miraculeusement sur les rivages de l’Afrique de l’Est, puis en août 2005, ce fut le tour du cyclone Katrina d’ensevelir sous les eaux la ville de la Nouvelle Orléans aux États-Unis d’Amérique. Ensuite, ce fut en 2011 la catastrophe nucléaire de Fukushima que la troisième puissance économique du monde fut incapable d’arrêter. Les terribles images qui défilèrent pendant des semaines sur les télévisions du monde entier sont encore vivaces dans nos mémoires. Enfin on vit un pays continent comme l’Australie tétanisé pendant des mois face aux incroyables incendies qui décimaient sa faune et sa flore jusqu’à ce que l’arrivée providentielle de la pluie arrête le désastre.

La nature ne voudrait-elle pas nous donner un coup de semonce, afin que chacun comprenne bien que nous sommes une seule et unique espèce humaine qui devra payer collectivement les pots cassés, si rien n’est fait pour changer nos dispendieuses habitudes qui mènent notre planète vers une inévitable catastrophe ?

Et maintenant nous voici en face de ce terrible Coronavirus qui se répand sans discriminer dans le monde entier!

Le problème avec ce virus, c’est qu’il semble tout faire de travers. Au lieu de frapper les pays sous-développés sans structures sanitaires, sans masques et sans tests, il s’en prend en priorité aux grandes puissances telles que la Chine, l’Europe occidentale et la puissante Amérique. Cela semble d’autant plus étonnant que ce sont ces pays qui possèdent les centres de recherche sur les virus les plus sophistiqués au monde et nombre de personnes soupçonnent, à tort ou à raison, ces laboratoires sophistiqués d’ être à l’origine du coronavirus. Le monstre aurait en quelque sorte échappé à ses créateurs!

Cependant, bien que l’Afrique semble avoir été relativement épargnée jusqu’à présent, on s’étonne que depuis des mois les spécialistes de ces pays nous alarment sur une catastrophe imminente que ce virus ferait peser sur le continent africain. D’où, comme à l’accoutumée, l’urgence d’essayer dans les plus brefs délais de nouveaux vaccins contre le coronavirus sur les populations africaines. Pourtant la sagesse populaire ne s’y trompe pas: « Charité bien ordonnée commence par soi-même ».

Ce qui semble le plus déranger, c’est que ce virus semble introduire un nouvel ordre mondial de la souffrance où personne ne semble être épargné. Ce virus est, comme disait Diogène à Alexandre le Grand à propos de la mort, l’Egalisateur universel.

Martin Ukobizaba

https://www.musabyimana.net


 

Kako Nubukpo : « Pourquoi les dettes africaines reviennent toujours ? »

TRIBUNE. Les annonces d’annulation de la dette africaine se succèdent depuis le début de la pandémie du Covid-19, comme un rituel d’exorcisme de la pandémie.

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Kako Nubukpo

Les chiffres donnent le tournis : les ministres africains des Finances et l’Union africaine demandent un allègement immédiat de la dette de 44 milliards de dollars et la constitution d’un fonds supplémentaire de 50 milliards de dollars pour faire face au report du paiement des intérêts de la partie non-annulée de la dette africaine. Après le FMI et la Banque mondiale, le G20 et le président français Emmanuel Macron ont annoncé un allègement massif de la dette africaine. Même le pape François a réclamé dimanche dernier lors de sa bénédiction pascale « Urbi et Orbi » l’annulation de la dette africaine. De quoi ce bel unanimisme est-il l’expression ? Pourquoi les dettes africaines reviennent de façon récurrente dans le débat international comme l’illustration de la compassion du reste du monde à l’endroit de l’Afrique ?

Au départ, une vision de la solidarité pour le développement

Le monde de l’après-Seconde Guerre mondiale s’est construit sur l’idée que les pays riches devaient aider les pays pauvres à impulser leur processus de développement, en finançant l’écart entre les besoins d’investissement de ces derniers et leur faible épargne intérieure. Le schéma fut celui du plan Marshall qui a permis à l’Europe de financer sa reconstruction et d’enclencher la période faste dite des Trente Glorieuses, qui prit fin avec la première crise pétrolière de 1973.

Cette vision de l’aide connut d’autant plus de succès qu’elle était d’une simplicité désarmante – l’appui financier dédouanait de l’effort d’appréhension de la complexité des spécificités institutionnelles – et semblait obéir à une logique de gains mutuels dans la mesure où des pays aidés renouant avec la prospérité économique deviennent de facto des partenaires commerciaux florissants : « La marchandise suit l’aide. »

L’Afrique n’échappa pas à cette doctrine portée au pinacle par le FMI et la Banque mondiale et illustrée par une série de plans successifs d’allègements de la dette : le plan Brady, le plan Baker, le plan Kissinger, etc. du nom de secrétaires d’État américains successifs, jusqu’à l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) qui a permis au début des années 2000 d’effacer massivement la dette africaine.

L’implacable réalité pour l’Afrique

La logique derrière l’allègement de la dette est implacable : pour que l’Afrique soit un véritable partenaire commercial, c’est-à-dire pour qu’elle puisse acheter des biens et services en provenance du reste du monde, il faut qu’elle puisse disposer de marges de manœuvre budgétaires et des ressources privées suffisantes, la fameuse capacité d’absorption. Mais pour que sa capacité d’absorption fût préservée, il fallait régulièrement effacer sa dette dont le service (remboursement d’une partie du principal et des intérêts) plombe sa capacité à s’insérer harmonieusement dans le jeu commercial international. Les annonces actuelles d’annulation des dettes africaines n’échappent pas à cette logique, dans un contexte où l’après-crise de Covid-19 s’annonce difficile pour les économies du monde développé et émergent.

Pourquoi la dette persiste-t-elle ?

En revanche, relativement peu de gens se posent la question de savoir pourquoi les dettes africaines reviennent toujours, pourquoi l’Afrique n’arrive pas à se sortir de la spirale infernale du surendettement. Or, c’est dans la réponse apportée à cette question structurelle que réside une véritable émergence du continent africain :

Le premier facteur explicatif de l’endettement africain récurrent est le taux de pression fiscale (rapport entre les recettes fiscales et la richesse créée au cours d’une année) en Afrique subsaharienne qui est structurellement bas, inférieur à 20 % du produit intérieur brut (PIB), alors qu’il se situe au-delà de 40 % dans le monde développé. Or, ce sont les ressources fiscales qui constituent l’essentiel des recettes des États, leur permettant de financer les dépenses publiques. Qui dit donc taux de pression fiscale élevé, dit a priori bonne couverture des dépenses publiques par les recettes éponymes.

Le deuxième facteur explicatif du surendettement est le niveau structurellement élevé des taux d’intérêt réels en Afrique, souvent plus du double du taux de croissance économique ; or, quand vous empruntez à un taux d’intérêt supérieur au taux de croissance économique, il y a peu de chances que vous puissiez rembourser votre emprunt, vu que le rythme de création de richesses (le taux de croissance économique) est plus faible que le coût d’acquisition des moyens de création de richesses (taux d’intérêt). Ce raisonnement est aussi valable sur le plan microéconomique que macroéconomique. Résultat des courses pour les États africains, les flux de déficits s’accumulent et se transforment en stock additionnel de dettes en fin d’année budgétaire.

Le troisième et dernier facteur (le plus structurel) est l’étroitesse de la base productive africaine. L’Afrique ne se décide toujours pas à produire elle-même ce qu’elle consomme. Elle se complaît dans la place qui lui a été assignée dans la division internationale du travail, à savoir exportatrice de matières premières dont les recettes sont volatiles et moins élevées que les prix des biens et services qu’elle importe massivement pour faire face à sa forte demande sociale, conformément à la loi dite de Prebisch-Singer. Le résultat de cette insertion primaire de l’Afrique au sein du commerce international est l’accumulation de déficits dits jumeaux, à savoir le déficit budgétaire et celui du compte courant de la balance des paiements.

Une approche inadaptée parce que d’un autre temps

Au final, l’annonce de l’annulation massive de la dette africaine ressemble à s’y méprendre à la prédominance de recettes anciennes pour faire face au nouveau monde. L’Afrique d’après le Covid-19 ne peut accepter de jouer un jeu dans lequel elle sortira une nouvelle fois perdante, car les mêmes causes produiront les mêmes effets.

Des dirigeants qui détournent massivement les aides et prêts à eux consentis par la communauté internationale qui, tel le Tartuffe de Molière, détourne pudiquement les yeux de la mauvaise gouvernance chronique des économies africaines. Peut-on décemment se glorifier d’effacer une dette africaine dont les montants n’ont que très peu aidé l’Afrique ? Peut-on applaudir les mauvais élèves au détriment des bons élèves, qui péniblement tentent d’assainir leurs finances publiques année après année, mettent en place le contrôle citoyen de l’action publique et ont à cœur la poursuite de l’intérêt général ? L’allègement de la dette ne doit pas se traduire par une démobilisation générale de l’Afrique qui lutte au quotidien pour sa dignité et sa souveraineté, cette « Afrique d’après » que nous appelons de nos vœux. Il ne doit pas servir à récompenser les « passagers clandestins » de la bonne gouvernance.

L’économie politique de la compassion internationale ne peut être la voie privilégiée de l’émancipation africaine. Méditons ensemble ce proverbe qui dit : « La main qui donne est toujours au-dessus de la main qui reçoit. »

https://www.lepoint.fr

 

“Évitez de copier les politiques anti-covid-19 occidentales” – La Banque mondiale met en garde les pays africains.

Le Groupe de la Banque mondiale admire la Tanzanie pour sa stratégie originale visant contenir la pandémie de COVID-19.  A la même occasion, la Banque a averti les États africains de ne pas copier et coller les pratiques et politiques occidentales pour limiter la propagation du COVID-19.

“Merci, Monsieur le président John Magufuli de n’avoir pas dupliqué les politiques mises en œuvre dans les pays avancés et certains pays à revenu intermédiaire, telles que collées par certains pays africains de la région”.

Le rapport  de l’ Africa’s Pulse intitulé “Assessing the economic impact of COVID-19 and Policy Responses in Sub-Saharan Africa (Évaluation de l’impact économique du COVID-19 et des réponses politiques en Afrique subsaharienne) publié hier a salué la Tanzanie comme l’un des meilleurs exemples pour ses approches stratégiques qui tiennent compte du meilleur de son économie politique et du bien- être de la société.

Avec 32 cas confirmés de COVID-19, 3 décès et 5 récupérations, la Tanzanie, contrairement aux autres pays africains, n’a pas bloqué les entreprises et ses citoyens. Le pays n’a pas non plus fermé ses frontières mais a lancé des tests stricts et une quarantaine de 14 jours pour toutes les arrivées.

Le rapport de la Banque mondiale met en garde contre les conséquences catastrophiques pour les pays subsahariens qui ont copié et collé des politiques anti-COVID-19.

“Face à une situation en évolution rapide avec une grande incertitude et tant d’inconnues, la plupart des gouvernements du monde entier ont repris des approches similaires pour contenir la pandémie de COVID-19”, indique le rapport.

Le rapport mentionne l’Afrique du Sud, le Ghana, le Rwanda et le Kenya, qui ont réagi rapidement et de manière décisive pour freiner l’afflux et la propagation potentiels du virus COVID-19, ce qui correspond très bien à l’expérience internationale émergente.

Le rapport avertit ces pays que la situation évoluant, il y a plus de questions sur l’adéquation et l’efficacité probable de certaines de ces politiques, par exemple le confinement strict.

Il conseille aux gouvernements africains de déployer une série de mesures d’urgence et les caractéristiques structurelles des économies africaines qui façonnent les réponses politiques conçues et mises en œuvre pour repousser COVID-19.

La Banque mondiale a donné plusieurs raisons pour lesquelles les politiques économiques mises en œuvre en Afrique subsaharienne devraient être différentes de celles adoptées dans les pays avancés et (certains) pays à revenu intermédiaire.

Premièrement, l’emploi informel est la principale source d’emploi en Afrique subsaharienne, représentant 89,2% de tous les emplois (OIT 2018). Hors agriculture, l’emploi informel représente 76,8% de l’emploi total. Sur la base du nombre d’entrepreneurs (travailleurs indépendants et employeurs) qui sont propriétaires d’unités économiques informelles, la grande majorité des unités économiques de la région sont informelles (92,4%). Les travailleurs informels ne bénéficient pas d’avantages tels que l’assurance maladie, l’assurance chômage et les congés payés. La plupart des travailleurs informels, en particulier les travailleurs indépendants, doivent travailler tous les jours pour gagner leur vie et payer leurs nécessités de base. Dans ces conditions, un confinement prolongé mettra en danger la subsistance de leurs ménages.

En outre, la majorité des travailleurs embauchés se trouvent dans une situation précaire, et la plupart de ces emplois sont temporaires et à faible rémunération, n’offrent pas de sécurité sociale et exposent les travailleurs à un risque accru de blessure et de mauvaise santé.

Deuxièmement, les petites et moyennes entreprises (PME), un important moteur de croissance dans les économies de la région, représentent jusqu’à 90% de toutes les entreprises et représentent 38% du PIB de la région. L’accès au financement est l’un des principaux défis auxquels sont confrontées les PME en temps normal, la majorité de ces entreprises ne disposant pas du financement nécessaire pour se développer. Avant COVID-19, le déficit de financement pour les PME de la région était estimé à 331 milliards de dollars (IFC 2018).

Troisièmement, les préoccupations concernant l’impact économique négatif de l’épidémie de COVID-19 ont entraîné des baisses de taux d’intérêt dans plusieurs pays africains conformément aux mesures de politique monétaire dans le monde. Cependant, ce type de relance monétaire peut ne pas être efficace pour deux raisons:

  • la prévalence des effets de l’offre au niveau des mesures de confinement (c’est-à-dire une offre de main-d’œuvre réduite et des entreprises fermées, en particulier dans les secteurs à forte intensité de contact), et
  • la faible transmission monétaire dans les pays aux marchés financiers intérieurs sous-développés.

Les économies africaines doivent encore concevoir des voies politiques pour réaliser une croissance durable, une diversification économique et l’inclusion.

La durabilité économique des économies africaines dépend de leur capacité à transformer leur stock décroissant de richesse naturelle en d’autres immobilisations reproductibles telles que le capital physique, les infrastructures et le capital humain.

Les conclusions de l’impact de Covid-19 sur les économies africaines reposaient sur deux modèles à l’échelle de l’économie: un modèle macro-structurel, le modèle macroéconomique et budgétaire de la Banque mondiale, «MFMOD», et le modèle d’équilibre général calculable dynamique (MEGC) de la Banque mondiale ».

L’analyse s’est appuyée sur deux scénarios.  Le premier est un scénario optimiste qui repose sur les hypothèses selon lesquelles la pandémie culmine dans les économies avancées, que les mesures de confinement seront progressivement supprimées au cours des deux prochains mois, la pandémie s’estompe en Chine et les épidémies sont contenues dans d’autres pays et en Afrique subsaharienne.
Le deuxième est un scénario à la baisse qui suppose que l’épidémie de COVID-19 continue de peser sur l’économie au cours des troisième et quatrième trimestres de 2020 et jusqu’en 2021, car certaines mesures de distanciation sociale sont nécessaires pour maintenir la propagation du virus à des niveaux gérables.

Le rapport en anglais est téléchargeable ici 13358-African Pulse-April

Traduction libre par Chaste GAHUNDE


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Coronavirus : le confinement total, une mesure irréaliste dans de nombreux pays africains

Je sais que le coronavirus peut tuer. Mais si je reste à la maison pendant quinze jours sans travailler, je meurs aussi », explique un vendeur malgache à l’AFP. Une phrase qui illustre le dilemme africain. La réaction de cet homme est largement partagée sur tout le continent. Or, de plus en plus d’Etats imposent le confinement. Partiel comme au Nigeria, total comme en Afrique du Sud.

Au Nigeria, les aéroports de Lagos et d’Abuja la capitale sont fermés. Déjà, certains fonctionnaires sont priés de rester chez eux. Et Aisha Buhari, la première dame,  a réclamé l’arrêt total de l’activité  du pays. En Afrique du Sud, les autorités viennent de faire appel à l’armée pour faire respecter le confinement.

« Dans cette lutte contre la propagation du Covid-19, notre principal ennemi sera l’indiscipline et le non-respect des consignes de prévention », a souligné le président de la Côte d’Ivoire Alassane Ouattara, appelant à « l’union sacrée ».

Le poids de l’économie informelle

Mais tout n’est pas qu’affaire de discipline. Dans un continent où l’économie informelle est souvent capitale, rester chez soi c’est mourir de faim. Ainsi, en Afrique du Sud, « avec environ 20% de l’emploi total dans le secteur informel, rester à la maison avec un congé de maladie payé n’est pas une option, ce qui rend les appels à distance sociale irréalistes » explique Ayesha Jacub, médecin sud-africaine dans le Mail & Guardian.

« Cette mesure va poser un gros problème de survie pour presque tous les Africains, car ils sont obligés de travailler hors de chez eux, sans quoi, ils n’ont pas de quoi subvenir à leurs besoins. La plupart d’entre eux n’ont pas de réserves bancaires et ne feront pas de télétravail » explique Augustin Augier, directeur général de l’ONG Alima au journal La Croix.

Une mesure pour pays riches inadaptée ici

La romancière Calixte Beyala condamne ce qu’elle appelle « un mimétisme » avec les pays occidentaux. « Car la plupart des Africains vivent au jour le jour. Ils n’ont pas les moyens de s’approvisionner en nourriture pour une petite semaine ! Ils n’ont pas de frigo et, pour la plupart, pas d’électricité pour pouvoir se payer ce luxe qui certainement diminuerait le nombre de nos morts », explique-t-elle   sur sa page Facebook.

Et la vie suit son cours dans les bidonvilles surpeuplés de Johannesburg, constate le journal Sunday Times. Promiscuité, chômage, pas d’accès à l’eau, ni de sanitaires. « Si nous restons chez nous, nous mourons de privation bien avant que le virus n’arrive », prédit  le responsable d’une ONG locale.

Source : https://www.francetvinfo.fr/

Lire aussi: Rwanda: Mesures COVID-19, un copier-coller illogique.

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Covid-19: Les dirigeants africains doivent protéger le continent contre le complot des “puissants”.

Appel pathétique et urgent. Il est temps de tirer une bonne leçon du bagage de notre histoire. Certes, la conscience de l’humanité entière se tient toujours en éveil pour surveiller tenir le monde aux aguets face à tout genre de catastrophe naturelle ou artificielle. Mais il faudrait s’armer du courage du genre du Médecin Français Didier Raoult pour élever une voix d’alerte susceptible de sauver l’Afrique.

De nos jours, la pandémie de coronavirus accomplit sa conquête à grand pas sur le monde. Contrairement, aux illusions que se feraient les géants de la planète, ce sont le monde occidental et les pays dits développés qui en subissent la désolation la plus misérable, comparativement à l’Afrique. Et pourtant, dans une précipitation injustifiable, l’Europe et l’Amérique s’acharnent à paniquer l’Afrique par des fausses alertes que cette dernière court le risque d’une prochaine catastrophe irréparable. Dans cette foulée de mauvaise intention mal masquée, La Fondation Bill Gate, Patron de Microsoft, s’empresse même à annoncer qu’elle dispose de vaccin prêt à expédier en Afrique. D’emblée l’OMS tenue par les mêmes géants mord et prend la tête de cette campagne. Mais d’aucuns se posent la question de savoir pourquoi commencer ce vaccin par l’Afrique où la situation est de loin moins dramatique par rapport à l’Italie, la France, l’Espagne, la Chine, la Grande Bretagne ou les Etats-Unis d’Amérique même?

Pourquoi chercher à profiter de l’Afrique sans les africains?

Il y a lieu d’adopter que les dirigeants africains et leurs nations ont tout intérêt à se ranger derrière le docteur Didier Raoult pour tenir de manière responsable la protection de leur continent. Il existe de nos jours autant de preuves de complot contre l’Afrique qui stimulent désormais la prudence et la méfiance à toute action mondiale se camouflant dans l’apparence d’intervention humanitaire. Coronavirus intervient scandaleusement sur les traces encore vivantes du VIH/SIDA, l’épidémie à Virus EBOLA et d’autres maladies qui ont été toutes conçues dans les laboratoires occidentaux comme armes biologiques prioritairement portées contre les habitants du continent Africain, mais dont ni les gouvernants et scientifiques africains ni les experts scientifiques du monde n’ont jamais voulu alimenter le débat.

Concernant le VIH/SIDA, n’est pas que son inventeur, le Docteur Robert Gallo, avait-fini par confesser qu’il avait créé le SIDA pour dépeupler le monde en général, mais l’Afrique en particulier? Bien plus, une des origine du VIH/SIDA fut également localisée dans un vaccin anti-Polio qui a été délibérément administré sur des millions des Africains. En effet, le scientifique Hooper a fait savoir que 64 % des cas de sida observés en Afrique avant 1981 et 87 % des échantillons testés HIV-131 positifs avant 1981 viennent des villes et des villages mêmes où ce vaccin a été utilisé vingt années plus tôt. Pourquoi, les dirigeants africains toléraient-ils que, sous prétexte de prévention de Coronavirus, les occidentaux viennent réaliser leur plan satanique consistant à vouloir effacer le peuple africain, dans l’unique souci d’exploiter et profiter des richesses de ce continent sans les africains eux-mêmes, autant qu’ils ont presque réussi en Amérique latine – d’ailleurs cette appellation provient du fait que le monde européen a tout fait pour posséder l’exploitation de cette partie avec l’anéantissement de la capacité des autochtones- ? C’est étonnant de constater l’inertie et l’apathie des dirigeants africains devant un tel crime international contre le continent.

Concernant l’Ebola, les congolais de la région de Beni en eux seuls sont une preuve éloquente de l’utilisation de cette épidémie comme arme de guerre. Et, pour confirmer la complicité internationale dans cette situation, nul n’a pu permettre une enquête sur la gestion des travaux de riposte contre l’Ebola à Beni, malgré toutes les réclamations de la population locale victime.

Illustrations

Honnêtement parlant, il est nécessaire de comprendre que l’Afrique est en droit de remettre en cause le fameux slogan mondial de la “solidarité planétaire” ainsi que tous les gestes humanitaires apparents qui l’accompagnent. En effet, excepté les œuvres de charité des églises, le monde occidental n’a jamais alloué des aides aux pays pauvres comme ces puissants en font eux-mêmes l’éloge sur les média. Il s’agit toujours de l’imposition de dettes destinées à asservir et à dénigrer davantage les pays péjorativement nommés “pays du tiers monde”. A t-on seulement essayé de se pencher sur le cas illustratif de la République Démocratique du Congo? N’est-ce pas que le mandat de la MONUSCO (Mission des Nations Unies pour la Stabilisation de la RDC) s’y renouvelle continuellement depuis plus de 15 ans pour consommer un budget annuel de 13 milliard de dollars américains sans avoir jamais aider le pays à recouvrer la paix ni la stabilité, ni laissant non plus aucune trace de reconstruction quelque part. Le plus grand sadisme se situe au niveau où ceux qui amassent cette dette sur le dos des congolais savent trop bien qu’ils sont en train d’évanouir l’espoir économique d’un pays dont le budget annuel n’atteint qu’à peine 4 milliards de dollars américains. Et pourquoi la MONUSCO ne peut pas réussir à stabiliser la RD Congo après près de deux décennies, en dépit de tous les moyens humains (22.000 casques bleus), logistique et financier en sa disposition? C’est uniquement parce que ses objectifs sont ailleurs: tout en se faisant complices des groupes armés en oeuvre dans plusieurs régions, la MONUSCO sécurise davantage les multinationaux qui sont largués pour piller les ressources naturelles du pays sous sa propre couverture: exploitation de bois, du cacaos, des minerais etc.

Suivons l’alerte et le conseil de Didier Raoult

L’Afrique et ses dirigeant ont tout intérêt à prendre en compte l’alerte du Médecin Français Raoult qui les supplie de ne plus admettre parmi eux le vaccin que l’occident cherche à imposer aux africains. C’est vraiment regrettable de constater combien ces personnes qui ont longuement persuadé le monde de représenter le sommet des civilisations aient pourtant perdu totalement tout le sens de l’humanisme.

Il est temps que les africains cessent de se laisser tirer aveuglement comme une charrette. Une grande vigilance est à tenir sur tous les produits pharmaceutiques et alimentaires qui parviennent en Afrique, surtout ceux qui portent l’étiquette d’assistance humanitaire.
C’est le temps de revivre et valoriser avant tout ses propres capacités et civilisations. Jusques à quand l’Afrique devra subir le prix de la trahison de ses partenaires fourbes? Le complot est trop grand. Pour le cas échéant, la solution contre le COVID-19 est entre les mains des africains: l’association hydroxychloroquine azythromycine. Si le monde occidental était de bonne volonté pour une solidarité honnête dans la riposte contre la pandémie, il ne s’acharnerait pas, par des menaces de mort répétées, sur Monsieur Didier Raoult qui a révélé à l’Afrique et au monde entier le secret salutaire de ce produit.

Professeur Georges JIDHA B.

Source: Beni-Lubero


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