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Belgique : Quand KAGAME exporte sa criminalité de Kigali à Bruxelles !

COMUNIQUE  142-2019
FB_IMG_1560935264932Le régime totalitaire du Rwanda consolide ses réseaux terroristes en Belgique et la police enquête en profondeur

 

Le Centre de Lutte contre l’Impunité et l’Injustice au Rwanda dénonce et condamne plusieurs attaques terroristes contre les opposants politiques qui manifestaient pacifiquement à Tour et Taxis contre le séjour du dictateur Paul KAGAME, président du Rwanda, qui se trouve actuellement en Belgique. C’était pendant la manifestation de ce mardi le 18 juin 2019.

Les courtisans du président Kagame ont tenu leur manifestation autorisée pour le soutenir ce mardi matin 18 juin 2019 à partir de 9h.

Les opposants à Kagame ont tenu leur manifestation autorisée à partir de 14h. Comme c’est devenu une mauvaise habitude, KAGAME qui, depuis l’Uganda dans les années 1980, n’a jamais cessé de terroriser ses opposants par les meurtres, les agressions physiques, les emprisonnements arbitraires et autres harcèlements moraux, a commandité des attaques terroristes contre ses opposants sur le lieu même de la Manifestation. L’objectif c’est d’imposer ses méthodes terroristes en Europe en croyant décourager ses opposants. Pourtant la terreur ne fait que renforcer leur détermination.

Voici le déroulement de ces attaques et les dégâts constatés ce 18/06/2019 :

1) Un manifestant a été pris en chasse par deux agresseurs qui sont sortis d’une voiture. Il a couru pour leur échapper et a changé de trottoir à la recherche des ouvriers qui déchargeaient un camion non loin de là. Lorsque les agresseurs l’ont vu demander secours à ces ouvriers, ils se sont sauvés pour aller changer de voiture et revenir guetter son retour. Le manifestant les a remarqué et est revenu sur ses pas chercher les policiers qui n’ont pas pu les retrouver. Ce manifestant constituait une cible facile, puisqu’il venait de laisser sa voiture électrique en charge à la station Service TOTAL situé à 500 mètres environ de l’entrée principale du Site Tour et Taxis où se déroulait la manifestation des opposants au président Kagame.

2) Les agresseurs sont revenus à pieds en empruntant le trottoir boisé et ont cassé deux taxis voitures appartenant à deux manifestants qui ont porté plainte à la police après notre manifestation. Une des deux voitures a eu son pare-brise cassé, tandis que l’autre sa lunette arrière et la vitre latérale à l’arrière côté droit ont été casséés. Rien n’a été volé dans les deux voitures.

Le modus opérandi reste le même : Quelques individus ont été engagés pour attaquer et blesser des manifestants isolés, avant de prendre la fuite à bord des voitures qu’ils changent comme des chemises. En général, ces agresseurs se terrent dans des voitures et tentent de surprendre un ou deux manifestants isolés. En outre, certains courtisans du président Kagame sont impliqués à divers niveaux dans ces activités terroristes au Rwanda et ailleurs dans le monde. Ce sont eux qui identifient les cibles et engagent ces agresseurs.

Ce sont ces complices qui feront l’objet des enquêtes approfondies par les services de sécurité et la cellule antiterroriste belges. Parce que sans les commanditaires résidant en Belgique, il n’y aurait pas d’attaques terroristes contre des opposants politiques d’origine rwandaise. Nous avons fourni à la police un maximum de renseignements sur ces réseaux terroristes et les présumés complices. Nous avons exigé que ce dossier soit traité de la même façon que celui des casseurs de magasins du quartier Matonge à Bruxelles il y a quelques années.

Les opposants sont victimes du régime totalitaire de Paul Kagame :

Voici la description de ce genre de régime telle qu’elle a été définie par des spécialistes et publiée dans le livre du moine bouddhiste d’origine française, Mathieu RICARD intitulé « Plaidoyer pour l’Altruisme : La force de la bienveillance » pages 470 à 471 et publié aux Editions des Noyelles.

Les régimes totalitaires méprisent la raison et n’accordent aucune valeur à la vie humaine. Ils ne font aucun effort pour évaluer les conséquences de leur idéologie et de leurs activités. Ils méprisent également la liberté intellectuelle, l’essor des connaissances et le respect de la justice. Goering proclamait en mars 1933 : « Ici, je n’ai pas besoin de me préoccuper de justice ; mon unique mission est de détruire et d’exterminer, rien d’autre ».

Le mépris des dirigeants pour les individus au service d’un idéal aveugle conduit également à n’accorder aucune valeur à l’autre, et par extension à la vie humaine. Mao Tsé-toung n’hésitait pas à dire que la vie de ses citoyens ne comptait guère pour arriver à ses fins : « Si l’on additionne tous les propriétaires fonciers, les paysans riches, les contre-révolutionnaires, les mauvais éléments et les réactionnaires, leur nombre devrait atteindre 30 millions… Dans notre population de 600 millions de personnes, ces 30 millions ne sont qu’une (seule portion) sur vingt. Qu’y a-t-il à craindre ?… Nous avons tellement de monde. Nous pouvons nous permettre d’en perdre quelques-uns. Quelle différence cela fait-il » Il ajoutait : « Les morts ont des avantages. Ils fertilisent le sol ». Mao, directement ou indirectement, causa la mort de 50 millions de personnes.

Ceux qui sont au service des dictateurs et en exécutent les ordres sont souvent frappés du même aveuglement et du même mépris de la vie humaine. Comme l’explique Todorov, tous les régimes extrémistes se servent du principe : « Qui n’est pas pour moi est contre moi », mais seuls les régimes totalitaires ajoutent : « Et qui est contre moi doit périr ». Ce qui caractérise plus spécifiquement le totalitarisme est que cet ennemi se trouve à l’intérieur même du pays, et que l’on étend le principe de guerre aux relations entre groupes de compatriotes.

Les systèmes totalitaires renoncent à l’universalité et divisent l’humanité en êtres supérieurs (leurs partisans) et en êtres inférieurs (leurs opposants qui doivent être punis, voire éliminés). C’est le régime qui détient la mesure du bien et du mal et décide de la direction dans laquelle la société doit évoluer.

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L’Etat doit contrôler l’intégralité de la vie sociale d’un individu : son travail, son lieu d’habitation, ses biens, l’éducation de ses enfants, et même sa vie familiale et amoureuse. Cette totale mainmise lui permet d’obtenir la soumission de ses sujets : il n’y a plus de lieu où ils pourraient s’abriter et lui échapper.

Recommandations :

Nous demandons au Ministre de l’Intérieur du Royaume de Belgique, qui a la police dans ses attributions, de tout faire pour démanteler tous les réseaux terroristes que le président KAGAME tente d’implanter en Belgique et où se trouvent bon nombre de ses opposants. Pour ce faire, la police belge devra collaborer avec la police britannique qui a déjà démantelé quelques réseaux terroristes rwandais en Angleterre.

Nous demandons aux autorités rwandaises d’arrêter ce genre d’agressions terroristes et de comprendre qu’en Europe les populations sont civilisées et ne peuvent tolérer le terrorisme du président Kagame sur le territoire européen. Ces autorités savent très bien que la terreur ne fonctionne plus ni au Rwanda, ni ailleurs dans le monde. Il n’existe pas de bons terroristes.

Nous demandons aux courtisans du président Kagame de faire attention et de ne pas tomber dans le piège du tyran de Kigali. Ils connaissent très bien que Kagame finit toujours par éliminer ses courtisans tôt ou tard. Les courtisans qui lui survivront et qui auront été identifiés comme agresseurs ou comme complices de ces agresseurs risquent non seulement la prison ici en Europe mais aussi l’expulsion vers la terre de la brutalité rwandaise à Kigali.

Nous demandons aux opposants politiques de ne pas succomber à la peur et de poursuivre leur combat pour libérer le Rwanda de la tyrannie.

Nous saluons la publication ce matin du 18 juin 2019 de l’article de Jambonews intitulé : « Les activités obscures de l’Ambassade du Rwanda à Bruxelles ». C’était très tôt le matin avant ces attaques terroristes qui ont été perpétrées dans l’après midi.

Fait à Bruxelles, le 18 juin 2019

Pour le CLIIR, MATATA Joseph, Coordinateur.

CLIIR* : Le Centre de Lutte contre l’Impunité et l’Injustice au Rwanda est une association de défense des droits humains basée en Belgique, créée le 18 août 1995. Ses membres sont des militants des droits humains de longue date. Certains ont été actifs au sein d’associations rwandaises de défense des droits humains et ont participé à l’enquête CLADHO/Kanyarwanda sur le génocide de 1994. Lorsqu’ils ont commencé à enquêter sur les crimes du régime rwandais actuel, ils ont subi des menaces et ont été contraints de s’exiler à l’étranger où ils poursuivent leur engagement en faveur des droits humains.

Ishema Party ryihanganishije FDU -Inkingi ku rupfu rwa MUTUYIMANA

Banyarwanda, banyarwandakazi,

Nyuma y’inkuru y’incamugongo y’iyicwa ry’umurwanashyaka wa FDU Inkingi Anselme MUTUYIMANA, ishyaka Ishema ry’u Rwanda, ryihanganishije abanyarwanda bose bakunda igihugu cyabo kandi bagishakira ineza. Cyane cyane ariko, abataripfana, twihanganishje abarwanashyaka b’ishyaka FDU Inkingi, by’umwihariko umuryango wa nyakwigendera, intwari Anselme MUTUYIMANA.

  1. Abanyarwanda benshi bakomeje guhohoterwa no gucuzwa ubuzima n’inzego z’iterabwoba za FPR Inkotanyi ziyitirira inzego z’umutekano kandi mu by’ukuri arizo zihungabanya umutekano w’abanyagihugu.
  2. Nk’uko bimaze kugaragarira abanyarwanda ndetse n’abanyamahanga ba hafi n’aba kure, FPR Inkotanyi ikomeje gukoresha iterabwoba rishingiye ku ntwaro n’iyicarubozo nk’uburyo bwo gucuza abenegihugu uburenganzira bwabo no kwikubira ibyiza byose by’igihugu.
  3. Mu myaka 25 y’akarengane, iyicwarubozo n’iterabwoba bidashira, abanyarwanda bakomeje kugaragariza FPR ko n’ubwo bwose ibakandagiye ku gakanu, batazigera bahwema guharanira uburenganzira bwabo mu buryo bwose bushoboka kugeza bivunnye umubisha.
  4. Ishyaka ishema ry’u Rwanda riboneyeho gushimangira ko inzira y’amahoro ariyo yonyine ishobora, icyarimwe, gutsinsura inkoramaraso za FPR Inkotanyi, ikanagarura ituze n’ubwunvikane hagati y’abana b’u Rwanda. Tukaba tuboneyeho kandi gushimangira ko abishe Anselme MUTUYIMANA batishe ingufu n’ubushake bye byo kurwanya karengane no guharanira ineza rusange, ko ahubwo bashimangiye ingufu nke zabo imbere y’umwenegihugu uharanira uburenganzira bwe mugihugu cye.
  5. Banyarwanda banyarwandakazi dukunda igihugu cyacu kandi tukifuriza amahoro n’ituze hagati y’abana bacyo, nimucyo duhagarare twemye turwanye akarengane twivuye inyuma bitubere intambwe y’ibanze yo guharura ikibanza cyo kubakiraho ejo hazaza h’u Rwanda abanyarwanda twese twiyumvamo.
  6. Turasaba FPR Inkotanyi kwakira ibitekerezo bijyanye n’igihe tugezemo ikareka gukomeza gutsimbarara ku mitekerereze ishaje yo kumva ko ishobora kumara inyota abanyagihugu bafite yo guharanira uburengazira bwabo ikoresheje iterabwoba. Tukaba twibusta FPR ko ababigerageje bose mu mateka ya muntu barangiye nabi kandi batsinzwe.
  7. Turibusta kandi FPR inkotanyi ko twese turi abana b’u Rwanda, bityo ko kumva ko bashobora gukemura ibibazo bamenamena amaraso y’abavandimwe babo ari ukwibeshya, ahubwo bari kwandika amateka mabi y’inyongera azakurikirana ejo hazaza h’abanyagihugu.
  8. Twifurije iruhuko ridashira Anselme MUTUYIMANA; ingufu z’ubushake bwe zisigare nk’inyenyeyeri imurika mu kirere cy’icuraburindi n’amacakubiri by’amateka y’u Rwanda.

Bikorewe Montreal, tariki ya 11/03/2019

Nadine Claire KASINGE

Présidente

Ishyaka Ishema ry’u Rwanda

logo ishema

 

 

Général Emmanuel Habyarimana, l’homme qui fait peur à Paul Kagame au Rwanda.

Le Général Emmanuel Habyarimana en Suisse

Né au Katanga, en République démocratique du Congo, il est rentré au Rwanda avec ses parents alors qu’il n’avait que 11 ans. Il aime le Congo, jamais il ne se présente comme Congolais. Il est Rwandais. Hitler africain, Paul Kagamé le dictateur rwandais, qui élimine ses opposants y compris à l’étranger, tremble à la simple prononciation du nom du Général Emmanuel Habyarimamana. Au Rwanda, les Hutu sont bien plus nombreux que les Tutsi. Hutu modéré, a lui tout seul il représente ce que répugne le soudard Kagamé : l’intelligence et la connaissance des armes. L’exilé en Suisse est dangereux pour l’unité nationale rwandaise d’après Paul Kagamé, l’autocrate du pays des mille collines. Brillantissime, homme d’une grande acuité intellectuelle, le Général Emmanuel Habyarimana est victime comme la majorité des Hutus de la campagne de diabolisation orchestrée par l’ogre de Kigali, ami de Bill Clinton et qui a pour conseiller diplomatique: Tonny Blair, l’ancien Premier ministre Britannique. Tout Hutu est génocidaire, divisionniste et négationniste. Les Twa-pygmées-2% de la population-ont disparu du Rwanda dans l’indifférence totale de l’opinion internationale. Même si un nourrisson Hutu vient de naître pendant nous couchons ces lignes, alors qu’il n’a jamais connu le génocide rwandais de 1994, il est considéré comme un génocidaire, quelle aberration. “Je suis rentré à Kigali le 29 juillet 1994. Après trois mois de camp de réadaptation, j’ai été réintégré dans les rangs de l’Armée patriotique rwandaise, la branche armée du FPR. J’ai représenté l’armée à l’Assemblée nationale et réorganisé la justice et l’administration militaire. J’ai travaillé directement avec Kagame. Il m’exploitait mais je n’en souffrais pas car j’avais l’impression de participer à la stabilisation du pays. Secrétaire général, puis secrétaire d’Etat, je suis devenu ministre de la Défense lorsque Kagame a quitté ce poste pour devenir président. J’ai réorganisé le statut des militaires et me suis opposé à l’avancement que Kagame voulait donner à des Tutsi ougandais, des officiers de sa famille ou des proches qui avaient du sang sur les mains, comme Fred Ibingira nommé général de la Division Kiga-Kitarama alors qu’il a été condamné pour les massacres de Kibeho. C’est aujourd’hui le bras droit du président. Je me suis aussi opposé à la poursuite des tueries au Congo et me suis battu pour le respect des droits de l’homme, de l’Etat de droit et de la justice. Une loi qui introduisait le Forum des partis stipulait qu’un parti politique ne pouvait se réunir que sous les auspices du FPR. J’ai dit ouvertement que c’était le début du totalitarisme. Je me suis aussi opposé à la privatisation et à la vente à des proches de Kagame de plantations de thé”.

Le Général Emmanuel Habyarimana en Suisse

Il faut aller en Suisse, pour rencontrer le Général Emmanuel Habyarimana, qui n’est pas de la famille de Juvénal Habyarimana, l’ancien président de la République rwandaise de 1973 jusqu’à son décès dans un attentat en 1994, événement déclencheur du génocide des Rwandais-Tutsis et Hutus. “Lorsque j’étais réfugié à Kampala, ils m’ont même traité de génocidaire. Durant l’ancien régime du président Juvénal Habyarimana, avec lequel je n’ai aucun lien de parenté, j’ai été jeté en prison, le 27 octobre 1990. J’y suis resté une année pour intelligence avec l’ennemi, c’est-à-dire avec le FPR de Paul Kagame, actuel président du Rwanda, avant de passer devant un conseil de guerre qui m’a blanchi. Bien que je sois diplômé de l’Ecole royale militaire de Belgique, ils n’ont pas voulu me réintégrer dans l’armée. De fin 1991 à 1994, j’ai été directeur des sports. Quand la guerre génocidaire a éclaté en 1994, j’étais au nord-est du Rwanda, à Nyagatare, où plus de 20 000 fugitifs tutsi étaient regroupés. J’ai été réintégré dans l’armée alors même que Kigali envoyait des autobus de militants chargés de massacrer ces Tutsi. J’ai refoulé les tueurs et sauvé ces réfugiés, leur permettant de s’enfuir vers l’Ouganda voisin. Après diverses mésaventures, je me suis retrouvé à Kigeme où les massacres avaient déjà commencé. On a arrêté les tueries et protégé les fugitifs. Avec d’autres officiers, nous avons publié la Déclaration de Kigeme contre le génocide, mais aussi contre les massacres du FPR qui tuait depuis 1990 chaque fois qu’il passait quelque part. En juillet 1994, le gouvernement hutu a levé contre nous une expédition punitive. Nous avons été attaqués par la garde présidentielle et sauvés de justesse par les Français de l’opération «Turquoise».” Le 10 octobre 2018, le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Paris a requis un non-lieu pour les suspects mis en examen dans l’affaire de l’attentat, le 6 avril 1994, contre l’avion du Président rwandais Juvénal Habyarimana. L’attentat fut non pas la cause, mais l’élément déclencheur du génocide et d’autres crimes de masse. Suite à une plainte avec constitution de partie civile, une information judiciaire avait été ouverte le 27 mars 1998 contre X du chef d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste. Durant les vingt ans qu’elle a duré, cette instruction a connu de nombreux rebondissements et, surtout, provoqué une grande hostilité de la part du régime rwandais envers la France. Le Rwanda est l’un des neuf pays voisins de la République démocratique du Congo. Le Rwanda de Paul Kagamé a commis des massacres de populations civiles et contribué au pillage des ressources de la RDC. “Un pays ne change d’adresse tous les quatre matins”. Le destin de la RDC est intrinsèquement lié avec ses neuf voisins, dont le Rwanda.

Doctorat de l’université de Lyon du Général Emmanuel Habyarimana

DEA de l’université de Genève du Général Emmanuel Habyarimana

Le Général Emmanuel Habyarimana est mentalement fort. Son passé vaut un roman. La fourberie du régime criminel de Paul Kagame n’est pas un petit détail de l’histoire. Les Hutus modérés se sont fait avoir par Kagamé : “Après s’être engagés dans la réconciliation nationale, les Hutus modérés disent avoir ouvert les yeux face aux coups portés contre de nombreux d’entre eux qui avaient opté pour le nouveau régime de Paul Kagame. Le premier ministre Twagiramungu a été écarté. Puis il y a eu l’assassinat à Nairobi de Seth Sendashonga, un Hutu également, l’un des fondateurs du FPR (l’organisation militaire de Kagame). Depuis, le général Habyarimana est réfugié en Suisse et, au Rwanda, la vengeance du régime est retombée sur ses proches. Le 1er avril 2003, un de ses amis, le général Augustin Ngirabatware, avait été arrêté et mis au secret. Damien Musayidizi, son secrétaire lorsqu’il était ministre de la Défense, a «disparu» le 3 avril. Augustin Cyiza, conseiller d’Habyarimana lorsqu’il était ministre de la Défense, militant des droits de l’homme reconnu au niveau international et vice-président de la Cour suprême, a été enlevé à Kigali le 23 avril 2003 et vraisemblablement assassiné. lutte depuis toujours pour la réconciliation. Sous Habyarimana, j’ai obtenu que des Tutsi soient réintégrés dans l’armée. J’ai fait de même pour des militaires hutu sous Kagame.”

Emmanuel Habyarimana “Des métamorphoses géopolitiques de l’Europe pour la paix perpétuelle

La complexité des relations entre les pays des Grands Lacs africains a toujours donné le tournis à plus d’un spécialiste. Avec ses 80 millions d’hectares de terres arables et son sous-sol riche en minerais et métaux précieux, la République démocratique du Congo a le potentiel pour devenir un acteur incontournable en Afrique subsaharienne. Malheureusement, notre pays ne s’est pas encore remis des deux guerres entre 1996 et 2002 qui ont généré un marasme politique, social, économique et humanitaire prolongé. Pour mieux piller ses ressources, des fausses rébellions soutenues par la soldatesque rwandaise et ougandaise font des incursions à l’Est de la République démocratique du Congo: elle massacre des populations civiles sans défense, pille, viol, vol…

Le Rwanda de Paul Kagamé est déclaré premier pays producteur du Coltan qui ne se trouve pas dans son sous sol. La communauté internationale regarde ailleurs. Un génocide non reconnu se vit au Congo: plus de 12 millions des morts, des déplacés et réfugiés dans leur propre pays, des viols des femmes utilisés comme arme de guerre-le Dr. Denis Mukwege, l’homme qui répare des femmes a obtenu le prix Nobel de la paix le 10 décembre 2018 à Oslo. Catapulté sur le trône du Congo pour mieux piller ses ressources, Hippolyte Kanambe Kazembere Mtwale Alias Joseph Kabila, proconsul de Paul Kagame au Congo-Kinshasa a régné 18 ans, sans que la justice n’ait rendu un arrêt sur Eddy Kapend et les présumés assassins de son père adoptif: M’zée Laurent-Désiré Kabila. L’élection du 30 décembre 2018 est gagnée par Martin Fayulu avec 62%. Le Président élu n’a pas l’imperium du pouvoir. Félix Tshilombo Bizimungu wa Kanambe, monsieur 16% a été proclamé président à l’issue d’un odieux deal avec Alias Kabila. Tshilombo est un pantin,marionnette, valet et vassal qui a signé un accord FCC-UDPS-CACH. Ce petit pseudo-président nommé qui est illégitime, cherche sa légitimité à l’extérieur du Congo. Et Alias Kabila qui a la majorité au parlement est encore le vrai président de la RDC. Nous avons une crise de légitimité post-électoral: la RDC a trois présidents de la République, Martin Fayulu le légitime, Félix Tshilombo le nommé et Alias Kabila, le président sortant non parti !

Le Rwanda voisin a aussi ses réalités. Les Rwandais ont approuvé à 98,13 % la révision de la constitution qui permettrait au dictateur Paul Kagamé de rester au pouvoir jusqu’en 2034. Comme dans d’autres systèmes « développementalistes », le régime dictatorial justifie les restrictions des libertés politiques et des médias par l’amélioration des conditions de vie. Le pays reste marqué par le génocide et les violences passées. Le Rwanda de Kagamé fait du recel des ressources de la République démocratique du Congo, sans que cela n’offusque la conscience de nombreux citoyens.

La région des Grands Lacs est à la croisée des chemins. Les récents processus électoraux ont fragilisé davantage les États et les sociétés. Les crises politiques nationales risquent d’ouvrir une nouvelle phase d’instabilité régionale, ce d’autant plus que les causes profondes des conflits armés et violences passés ne sont pas résolues. A cela s’ajoutent des problèmes majeurs, tels que la pauvreté, le manque de perspectives d’avenir pour la jeunesse, des services de base défaillants, le manque d’inclusion politique, couplé à des violations des droits de l’homme…

Malgré des soubresauts nos peuples dans les pays des Grands Lacs doivent entrevoir le vivre ensemble dans la paix, la démocratie et le respect des droits humains, cela nécessitera forcément de l’audace, de l’innovation, de l’inventivité, du pragmatisme et une réelle volonté politique de chaque pays.
Source : Réveil FM

“Abatwa barababeshyera: abasigajwe inyuma n’amateka ni Inkotanyi ” Mme Claire KASINGE

Mu rwego rwo kumenyesha abanyarwanda amashyaka ya politike aharanira kuyobora u Rwanda, ikinyamakuru IHAME.ORG twihaye gahunda yo kuvugana n’abanyepolitike ndetse abo tutazabasha kubona ngo basobanurire abanyarwanda ibihereranye n’imigabo n’imigambi by’ishyaka ryabo tuzajya twifashisha inararibonye zidufashe gusobanukirwa iby’iryo shyaka.

Uyu munsi twabahitiyemo Ishyaka ISHEMA bityo tuvugana n’Umuyobozi waryo Nadine Claire Kasinge.

Yagerageje inshuro 2 zose kuza gukorera Politike, we n’abagenzi be bafatanije kuyobora Ishyaka Ishema, mu Rwanda ariko bashinja FPR Inkotanyi kubakoma mu nkokora bakababuza gutaha mu gihugu cyabo. Nimukurikire ikiganiro twagiranye:

(1)IHAME.org: Mwatangira mwibwira abasomyi bacu?

Nadine Claire KASINGE: Amazina yanjye ni Nadine Claire KASINGE. Ndi umunyarwandaKazi wo mu bwoko bw’Abahutu. Nkaba naravuye mu Rwanda muw i 1994 nk impunzi nerekeza muri ZAIRE (Repuburika iharanira Demokarasi ya Congo y ubu) aho naje kuva ,nanone, nerekeza ahitwa Firenze mu gihugu cy u BUTALIANI  ari naho  nabyirukiye.  Ubu nkaba mbarizwa mu gihugu cya CANADA mu Ntara ya QUEBEC.

(2) IHAME.org: Abantu bakuzi nk’umwe mubagaragara cyane muri politike nyarwanda, mwatubwira uko mwinjiye muri politike nyarwanda n’amashyaka mwaba mwarabayemo?

Nadine Claire KASINGE : Mbere yo kwinjira muri politique nyarwanda, nabanje kuba actif igihe kirekire  muri politique yaho nari ntuye m’ u BUTALIANI.

Muri make, nkigera m’ u BUTALIANI, ninjiye mu ba SCOUT Cathorique nk ‘uburyo bwo kwimenyereza igihugu gishyashya. Nyuma y imyaka itatu, naje kwisanga mu rubyiruko rwa Coalition politique y icyitwaga MARIGARITA cyaje kubyara il Partito Democratico Italiano : PDI.

Mu ba scout catholiquebabataliani, mu ndahiro yabo yo kwinjira , urangiza urahira kuzarwanirira ishyaka igihugu cyawe igihe cyose.

Kuva nagera mu butaliani nabaye nk umuntu uhuze cyane kuburyo ntongeye gukurikirana ibyaberaga mu Rwanda.

Ni mumwaka w 2010 ubwo Madame Victoire INGABIRE UMUHOZA yagarukaga gukorera politique mu Rwanda, agafungwa azizwa ubusa, nongeye gukurikirana ibyo mu Rwanda. Muri make ifungwa rya INGABIRE ryarambabaje cyane ariko rinaba n’umuhamagaro uranguruye  kuri njye. Nibwo niyemeje ko nzaharanira   kurwanya akarengane gashingiye kunyungu za politique mu RWANDA igihe cyose nzaba ngihumeka. Hamwe na bagenzi banjye tariki ya 28 MUTARAMA 2013 twashinze ishyaka ishema ry’u Rwanda.

Kimwe mubirango by’ishyaka ISHEMA

(3) IHAME.org: Ishyaka Ishema mubereye Umuyobozi ubu ryaba riteganya kujya kwiyandikisha mu Rwanda no gukorerayo politike?

Nadine Claire KASINGE:Eh Cyane, ubu nibyo duhugiyemo tuzabagarukira mu minsi mike iri imbere…mu mwaka wa 2016 nuwa 2017 FPR Inkotanyi yabujije indege zose kutugarura mu Rwatubyaye gukorerayo politique, ariko ni AKATINDIJWE KAZAZA.  U Rwanda ni igihugu cyacu twavukiyemo kandi dukunda cyane,n ubureganzira bwacu rero, kukibamo no kugikoreramo politque mu bwisanzure, FPR yabishaka itabishaka .

(4) IHAME.org: Ishyaka Ishema rigitangizwa ryatangiranye icyo mwitaga Amakipe Ishema yagombaga gukorera mu Rwanda; ayo makipe yaje gukomeza kubaho? Mwatubwira amaze kuba amakipe angahe mu Rwanda n’imiterere yayo?

Nadine Claire KASINGE: Uko byatangiye ninako bimeze. Abataripfana Ni bamutarambirwa…. Ngo aho BARYAMIYE IJANJA.

(5) IHAME.org: Ishyaka Ishema rizwi kuba rifite Perezida w’icyo mwise Guverinoma y’uRwanda ikorera m’ubuhungiro; mubona iyo guverinoma iyobowe na Thomas Nahimana haricyo imaze kugeraho kuva yashyirwaho?

Nadine Claire KASINGE:Gukorera mu rwego rwa Gouvernement Y u RWANDA ‘’ Ikorera mu buhungiro’’ byaduhaye isura n’ingufufu muri communication no muri diplomacie natwe ubwacu tutari twatekereje igihe twayishyizeho. Ubu ntago tugikeneye gusobanura byinshi. Utazi cyangwa uwabeshywe ku Rwanda rwa FPR arangiza gusoma izina ryayo udu ‘’questions marques ku RWANDA twamubanye iryaguye … Burya Ministre aba ari Ministre da! Uzabimbaze.

(6) IHAME.ORG:Ishyaka Ishema mu minsi mike ishize yagiye irangwa n’isezera ry’abarwanashaka b’ikubitiro mubarishinze ese byaba byaratewe n’iki?

Nadine Claire KASINGE:Kwinjira no gusohoka mw ishyaka ubundi ni n ibintu bisanzwe. Gukorera politique mu buhungiro bisaba ubwitange bwinshi, haba mu gihe haba mu mutungo cyane cyane ko turi abakorana bushake baba bagomba no gukora indi mirimo ngo bibesheho. Akenshi na kenshi habaho gufata akaruhuko, arinayo mpanvu nko mwishyaka Ishema nta mu Rwanashyaka w ikubitiro ushobora kwirukanwa…. Igihe cyose washaka kugenda wagenda igihe cyose ushaka kugaruka wagaruka. Umutaripfana ahora ari mutaripfana aho ari hose.

(7)IHAME.org: Amwe mu mashyaka arwanya Ubutegetsi bwa FPR Inkotanyi yishyize hamwe ari 5 akora Ihuriro bise P5. Hari n’andi mashyaka 3 yishyize hamwe  ashinga icyo bise MRCD namwe duheruka mwari mucyitwa Nouvelle Generation ese iryo huriro ryanyu riracyariho?Hari impamvu ibabuza kwishyira hamwe nayo mahuriro yandi murwego rwo kwongera imbaraga?

Nadine Claire KASINGE:Birunvikana ko nta mpanvu ibaho yabuza ishyaka iryariryo ryose gushaka imbaraga z inyongera.

Ishyaka ryose riba rifite imirongo migari rigenderaho. Urugamba rw abatariphana kuva mw’ ikubitiro ni inzira y amahoro : la non-violence.

Urebye navugako nk’ abagendera kuri no violence, ntago twemera intambara nk uburyo bwo gukemura ibibazo politique. Dushyize imbere inzira y amahoro mukunvikanisha ibitekerezo byacu, mu kurwanya akarengane no guhangana n’abo dushyamiranye. Navuga ko mubihe byashize uwo mwimerere wacu wakunze kuba imbogamizi hagati yacu nabo duhuje “adversaire”. Ubungubu iyo mbogamizi n ibisigisigi.  Nfite ikizere gikomeye ko opposition nyarwanda ishyize hamwe iri mu nzira zidatinze.

Kimwe mubirango by’ishyaka ISHEMA

(8) IHAME.org: Ishyaka Ishema ryari ryaratangije icyo mwitaga “Revolisiyo ikaramu” iza gusa n’izimye. Ese byaba byaratewe n’uko mwasanze ntacyo igeraho?

HAHAAA…Niba kuri wowe ”Revolution y ikaramu”yarazimye  bimbwira ko utari wunvise mu byukuri icyo iyo REVOLUTION yari igamije. Hari umunyamahanga w inshuti yanjye ukunze kumara igihe kinini mu Rwanda dukunze kuganira,  umunsi umwe yarambwiye ati…. En tout cas, vous avez libere la parole….

Nyuma ya Revolution y ikaramu ubu turabandanyije muri ”Marche de révolution” ari nayo objectif y’iyi manda

(9) IHAME.org: Mu ishyaka Ishema mwaba mugihagaze kuri politiki mwigeze kwita y’Impanga? Mwayisobanurira abanyarwanda?

Nadine Claire KASINGE: Ni Formule dukomeyeho cyane nk igisubizo cyagarura ituze n amahoro hagati y Abanyarwanda. Muri make, nkuko amateka abitwigisha, ubutegesti bwose bwabayeho mu RWANDA kugeza ubu,uko  bwagiye busimburamwa, kuva kubw ABAHINZA kugeza kubwa none bw’INKOTANYI unyuze kubw’ ABAMI na za REPUBULICA zombi, byaranzwe  na politique ya ‘’Vamo Njyemo’’ y’amoko.

Politique y impanga rero ishingiye kuri formule yatuma buri bwoko bw abanyrwanda buhagararirwa mu nzego zose cyane cyane ariko mu nzego zifata ibyemezo biyobora igihugu, hagamijwe kugirango abanyarwanda bose babwibonemo,mu moko yabo atandukanye.

(10) IHAME.org: Ishyaka ryanyu ryigeze kumvikana risaba  miliyoni y’amadolari kugira ngo ibashe gukuraho Ubutegetsi bw’Inkotanyi, ese uwo mushinga ugezehe? Mwabashije kwegeranya angahe?

Nadine Claire KASINGE:Turacyayisaba! ruhande niba ishyaka ryarashoboye gukora ibikorwa binyuranye muri manda yayo ishize, ni  uko hari abanyarwanda bitanze bikomeye mu bikorwa. Ibyo ndabibashimira mbikuye k’umutima…. Nkaba mboneyeho gukomeza kubashishikariza kudutera inkunga yabo muri “Marche ya revolution”  twatangiye … Aluta continua, mbega.

(11) IHAME.org: Haba hari ibikorwa Ishyaka ryanyu riteganya ubu vuba mu rwego rwo kotsa igitutu ubutegetsi bwa Paulo Kagame? Mwabitumenyesha?

Nadine Claire KASINGE: Bitabaye ibyo ubwo twaba turigukora iki kindi nk’ishyaka rya opposition? FPR ikwiye gushyira ubwenge ku gihe ikemera kuganira n abandi banyarwanda mu maguru mashya. Kuko nitabikora igifite ubutegetsi ntago izabikora bufitwe n abandi.

(12) IHAME.org: Ubu Ishyaka rya FPR Inkotanyi ribahamagariye imyanya m’ubutegetsi i Kigali mwayemera?

Nadine Claire KASINGE: Mu myumvire yacu imyanya itangwa n abaturage, bakayiha ishyaka bumva riharanira inyungu zabo. Ntabwo ari ishyaka runaka ryakagombye gutanga imyanya. FPR nifungure urubuga rwa politique ababyifuza bose, biyumvamo impano yo gutanga umusanzu wabo muri politique mu kubaka igihugu cyacu, bandikishe amashyaka yabo mu bwisanzure, Basobanurire abaturage  imigabo n’imigambi y amashyaka yabo, hanyuma abaturage bihitiremo abo babikwiye. U Rwanda si akarima ka FPR.

(13) IHAME.org: N’iki ishyaka urimo ubu rinenga FPR Inkotanyi?

Nadine Claire KASINGE:Nye mbona ABATWA bababeshyera : abasigajwe nyuma n amateka mu Rwanda mbona ari inkotanyi!

FPR ni DÉMODE cyane mu bikorwa no mubitekerezo……Ni gute wakumva muri 2019 wakomeza kugendera ku butegesti bw igitugu bukenesha abaturage bugashyira ibyiza by igihugu mu mabako y agastiko gato mu gihugu nk u Rwanda? Amateka ntacyo abigisha?

(14) IHAME.org: N’iki kindi mwifuza kubwira abanyarwanda n’abarwanashyaka banyu bari busome iki kiganiro twagiranye?

Nadine Claire KASINGE: Narangiza nshimangira inzira y amahoro twahisemo nk uburyo bwonyine abanyarwanda dufite bwo gukemura ibibazo by ingutu bikomeje kumena amaraso y Abanyarwanda, arinako bizambya ejo hazaza h igihugu cyacu. Reka ndeke Martin Luther king abivuge neza kundusha :

‘’ Inzira y amahoro 

n’ intwaro ifite ingufu karahabutaka kandi zitarenganya,

n’i ntwaro ikata ariko idakomeresta,

n’intwaro ihesha ishema uyikoresha,

n’ intwaro y ubugi buvura’’.

Murakoze

Nyuma y’iki kiganiro twagiranye n’Umuyobozi w’ishyaka Ishema twegereye Thomas Sankara Habyarimana tumubaza uburyo abona ishyaka Ishema n’umugambi w’iryo shyaka wo gutaha gukorera Politike mu Rwanda n’uko agira ati:

“Ishyaka Ishema iyabaga bakoreraga politiki iburayi cyangwa mu bihugu bindi byateye imbere, umuntu yabumva, kuko ubona ari abasore bafite gahunda.

Ukabona kandi ari ab’administrateurs bakeneye umu leader ufite ibintu bimurimo atari ugukurikiza gahunda yasomye mu bitabo.
Padiri ni umucivile butwi, uhanganye n’inyeshyamba butwi. Rero ntibavuga ururimi rumwe. Ishyaka Ishema arijyanye mu Rwanda yaba agiye gutesha umwanya ziriya nyeshyamba, zikirirwa zimukina imikino atigeze asoma no mubitabo, bagirango birinde kumufunga bidateza akavuyo. Bikazajya kurangira yarabaye nayubu.
Utazi inyeshyamba arazibarirwa.

Igihe kimwe afande Bagabo, yigeze gukurura ukuboko Lt Col Nzungize wo muri ex-far, wari muri wa mutwe wa GOM, umwe warushinzwe gucunga ibya ceasefire mu mpande zombi zarwanaga. Aramujyana amukuye mubandi, bagirango hari icyo ashaka ko baganira, bageze hirya gato nko muri metero 5 aramubwira ati mfasha imboro nyare Nzungi! Nzungize agaruka yijujuta, bagenzi be bagirango yasaze bayoberwa ikimubayeho. Iyi ni inkuru nahagazeho.
Padiri rero bajya bamukorera ibintu atazi ko bibaho agacanganyikirwa, kandi noneho nta nicyo yaba amariye rubanda nyamwinshi kuko abafungirwa ingengabitekerezo ya jenoside barushaho kwiyongera, abasigaye bagacisha macye.
Mbona Ishyaka Ishema   ari ingirakamaro kubuyobozi bw’ejo hazaza, aho batoranywamo ab’administrateur bakubaka igihugu gikorera abanyarwanda neza.”

Byakiriwe na JMV Kazubwenge

Ihame.org

Rwandan who challenged president faces 22 years in jail as trial opens

Diane Rwigara denies forgery and inciting insurrection in court in Kigali as prosecutors call for 22-year jail term

The trial of Rwanda’s leading dissident politician has opened with a demand from prosecutors that she be sentenced to 22 years in prison for inciting insurrection and forgery.

Diane Rwigara denies the charges, dismissing them as politically motivated after her blocked attempt to challenge the country’s president, Paul Kagame, in last year’s elections.

The 37-year-old appeared in court in Kigali, the capital, on Wednesday alongside her mother, who faces a similar sentence for alleged insurrection and promoting ethnic hatred.

The two women had spent more than a year behind bars before being released on bail last month ahead of their trial.

Kagame has won international praise for the stability and economic development he has brought to Rwanda since the 1994 genocide, when an estimated 800,000 people were killed, but he has also been accused of running an authoritarian, one-party state.

The 61-year-old former soldier won a landslide victory last year, securing a third term in office with 99% of the vote. His ruling Rwandan Patriotic Front remains unchallenged, and has developed substantial economic interests.

In court, Rwigara was defiant, insisting she had only spoken the truth about Rwanda and so could not be guilty of inciting the masses through falsehoods as the prosecution alleged.

“I stand by my remarks,” she told the court’s three judges. “They reflect my political journey, coupled with calling on Rwandans to resist fear and speak for our country.”

Rwigara denied forging signatures on electoral documents in an attempt to win a place on last year’s presidential ballot, an accusation she says was designed to derail her challenge to Kagame.

Watching proceedings in court was Victoire Ingabire, another woman who sought to run for the presidency in 2010, but was blocked from competing, arrested, tried and spent six years in jail before her release in September.

Ingabire was among more than 2,000 prisoners freed this month

Since Rwigara’s arrest last year, her brothers and sister have been interrogated, family assets have been forcibly auctioned to pay off a multi-million dollar tax claim, while a hotel the family owned was demolished for allegedly failing to abide by city guidelines.

Despite some discontent over unemployment and other domestic issues, and a controversial reputation overseas, Kagame appears to be genuinely popular in Rwanda, which has had some of the fastest economic growth rates in Africa and has become known for its stability in a deeply troubled region.

However, opposition activists, many in exile, say he runs a “police state”, jailing journalists and assassinating dissidents, even overseas. Others question the reliability of the economic statistics showing growth and allege that increasing cronyism could undermine economic progress.

Speaking to AFP earlier this week, Rwigara said Rwanda felt “like a prison”.

“The prison guard is none other than the ruling party … dictating to us how to live, what to do and what to say,” she said in an interview at her home in the capital Kigali.

Although the opposition Green party won its first-ever parliamentary seats earlier this year, Kagame and his party dominate and Rwigara is one of the very few openly critical voices in the country.

The high court is due to issue its verdict, and any sentence, on 6 December.

The Guardian

JEANNE MUKAMURENZI ARAHAMAGARIRA ABEPISKOPI GATOLIKA B’U RWANDA KUGIRA UBUTWARI BWO KURENGERA RUBANDIGOKA

Ibaruwa ifunguye ya banyiricyubahiro Abepiskopi ba kilizaya gatulika mu Rwanda.

Ba Nyiricyubahiro, ndabasuhuje.

Ndagirango ngire icyo mvuga ku ibaruwa yanyu mwanditse mwamagana itegeko ryo gukuramo inda mukanayishyiraho imikono taliki 19 Ukwakira 2018.

Ba Nyiricyubahiro,

Iyi baruwa yagombaga kwandikwa igihe abazunguzayi barimo bakubitwa na Daso.

Iyi baruwa yagombaga kwandikwa igihe Umubyeyi Tewodonsiya Uwamahoro yicwaga ubwo yari yagiye kuzunguza agataro mumujyi wa Kigali mu buryo bwo gushaka icyatunga abana be, yishwe n’abashinzwe umutekano ahetse umwana kugeza na n’ubu ntawe uzi uko impfubyi yasize zibayeho.

Iyi baruwa yagombaga kwandikwa igihe abana 3 batwikirwaga muri ruhurura babiri bakahasiga ubuzima undi umwe agashya bikomeye ngo hagamijwe gukora isuku muri Kigali.

Iyi baruwa yagombaga kwandikwa ibaza ubuyobozi bw’URwanda irengero rya Illuminée Iragena waburiwe irengero kugeza magingo aya azira gusa ko yagemuriraga victoire Ingabire, umuryango we ugizwe n’umugabo n’abana bakameneshwa batamenye irengero ry’umuntu wabo.

Iyi baruwa yagombaga kwandikwa yamagana ubutegetsi burandura imyaka y’abaturage, bakabuzwa guhinga ibyo bashaka mu mirima yabo n’abagize amahirwe yo guhinga bakabuzwa kubisarura bikaborera mu mirima (ibirayi) cyangwa bikababorana byabuze isoko kubera politiki mbi y’ubutegetsi bwa FPR ishaka kugena uko umuturage abaho bikaviramo uduce tumwe kwibasirwa n’inzara ahandi imyaka iborera mu mirima cyangwa mu kusanyirizo.

Iyi baruwa yagombaga kwandikwa yamagana akarengane k’imfungwa zuzuye muri gereza zimazemo imyaka zizira ubusa.

Iyi baruwa yagombaga kwandikwa yamagana igikorwa cyo gufungira ababyeyi ibyara batahaye uburenganzira abaribafungiye.

Ba Nyiricyubahiro,

Iyi baruwa yagombaga kwandikwa yamagana kuzamurwa mu mapeti abasirikare barimbaguye imbaga, barimo Fred Ibingira wishe abihaye Imana bagenzi banyu i Gakurazo akabicana n’umwana muto Richard Sheja.

Iyi baruwa yagombaga kwandikwa isaba ko Abepiskopi biciwe i Gakurazo bashyingurwa mu cyubahiro.

Ba Nyiricyubahiro, mwanditse mwamagana abakuramo inda zitaravuka, hari abavutse bicwa buri munsi mu Rwanda. Ese ababica bazamaganwa na nde Ba Nyiricyubahiro?

Ese abicwa ntibavukiye kubaho, ubuzima bwabo bukubahwa ntibuvogerwe?

Ba Nyiricyubahiro, ntarirarenga kuko akarengane karacyari kose mu Rwanda.

Nk’uko mwamaganye itegeko ryo gukuramo inda, nimwamagana ubutegetsi bwica abene gihugu buri munsi, nimusabe ubutegetsi buhotora rubanda gusubiza inkota mu rwubati.

Nimwamagane politike ikenesha abaturage.

Ni mwamagane politike ishyira abaturage mu byiciro by’ubudehe batarimo bituma abakene nyakujya badafashwa ngo kuko bari mu cyiciro cy’abifashije mu gihe badafite n’urwara rwo kwishima.

Ni mwamagane politike y’urugomo irandura imyaka y’abaturage.

Ni mwamagane politike irobanura impfubyi, aho imfubyi zimwe zifashwa izindi ntizifashwe.

Nimwamagane politike y’urugomo isenyera abaturage.

Nimwamagane politike ishimuta abaturage, igatuma imiryango myinshi ihorana impagarara za mbonye ndamuka sinzi uko ndibwiriwe cyangwa ndara.

Ni mwamagane politike irasa abaturage ku manywa y’ihangu.

Nimwamagane agatsiko k’abayobozi gasahura umutungo w’igihugu mu gihe rubanda ikomeza kwicwa n’inzara.

Ni mwamagane politike iheza abanyarwanda hanze.

Ni mwamagane abayobozi batsimbarara ku butegetsi bakica, bagafunga bakanatoteza undi munyapolitike cyangwa umunyarwanda wese utabona ibintu kimwe nabo.

Nimwamagane politike ya gashoza ntambara mu bihugu by’abaturanyi biviramo abanyarwanda kutarenga imipaka ngo bahahirane n’ibihugu by’abaturanyi.

Ba Nyiricyubahiro, aho ubuzima bw’igihugu cyacu bugeze, birasaba ijwi ryanyu rya kibyeyi gutakamba, ritabariza abarengana rikamagana abarenganya Intama z’Imana.

Amajwi yanyu ntarangirire mu kwamagana abashyiraho itegeko ryo gukuramo inda. Ni murangurure amajwi yanyu mwamagane abica abavutse.

Ba Nyiricyubahiro, ibaruwa mwanditse ibe ikimenyetso cy’uko nta munyarwanda uzongera kwicwa ngo muceceke mutabyamaganye,

Nta muturage uzarandurirwa imyaka ye, agasenyerwa mugaceceka, abantu bagafungirwa ubusa mugaceceka.

Bibe ikimenyetso cy’uko Ba Nyiricyubahiro bagiye kurwanya akarengane gakorerwa rubanda. Ibe ikimenyetso cy’uko Ba Nyiricyubahiro batazarebera mu gihe abaturage bahimbirwa ibyaha bagafungirwa ubusa.

Ibe ikimenyetso cy’uko intama zigiye kwisanzura mu rwuri kuko zizi ko zihagarariwe n’abashumba bazitayeho, urwuri zirimo ari ntavogerwa.

Ba Nyiricyubahiro, reka ndangize mbashimira ubushishozi muzakirana iyi baruwa.

Mbifurije kuyikuramo agasemburo gatuma murushaho kuba amajwi ndetse n’amaso y’abarengana mu gihugu cyacu bose.

Mugire amahoro y Imana.

Jeanne Mukamurenzi

URUBANZA RWA KIZITO MIHIGO : IKIMENYETSO CY’UKO PAUL KAGAME AFITE UBUSHAKE BWO KUBAKA IGIHUGU?

ZITUKWAMO NKURU ! Iyo ni imvugo igaragaza ubunararibonye bw’abakurambere. Gusa n’ubwo amakosa yose akomeye akozwe mu gihugu yitirirwa Umukuru w’igihugu twese tuzi ko atari we uba yayakoze yose.  Yewe hari n’ubwo we aba ashaka icyiza ariko akananizwa n’abo yagiriye icyizere akabashyira mu myanya ikomeye ngo bamufashe kuyobora igihugu.

Paul Kagame ntabwo tuvuga rumwe, ibyo nta banga ribirimo. Gusa muri iyi minsi nakomeje gutega amatwi amagambo avugira mu ruhame nkitegereza n’ibikorwa agaragaza, byose bikantera kuzirikana no kwibaza  nti  » ahari none koko Paul Kagame yaba afite ubushake bwo bwo kubaka igihugu kizima ariko akananizwa n’abafasha be » ?

I. Dore bimwe mu byagaragaye ku buryo budasanzwe muri iyi minsi :

1) Paul Kagame yakomeje kubwira urubyiruko ko abaministri be ari abantu badashobotse , ko badatanga urugero rwiza rukwiye gukurikizwa

2)Paul Kagame yagaragaje ko hari abategetsi biremereza cyane  bakica akazi nkana kandi bagaca intege ndetse bakabangamira n’abafite ubushake bwo gukorera abaturage ibyiza

3)Twumvise Paul Kagame abwira abategetsi bafatanyije kuyobora igihugu ko badateze kujya mu ijuru kuko batita ku bibazo by’abaturage ndetse rubanda rugufi ikaba igiye kwicwa n’inzara n’amavunja .

4) Paul Kagame yafashe icyemezo cyo kwirukana Ministre MUSONI James wahoze ari  inkoramutima ye , kandi akaba yari amaze imyaka isaga 15 yica agakiza mu Rwanda. Uwo mu Ministre agiye ashinjwe ibyaha bikomeye birimo kunyereza umutungo wa Leta, kwambura abaturage ibyabo, gukoresha icyenewabo no kwikundira ruswa y’amafaranga n’iy’igitsina!

Musoni

5)Paul Kagame yavuze kenshi ko yifuza IMPINDUKA mu butegetsi bwe kugira ngo ubutegetsi burusheho guteza imbere inyungu z’abaturage .

6) Abategetsi Paul Kagame yakomeje gushinja imikorere mibi bose barabyemeye, nta n’umwe wigeze avuga ko babeshyerwa .

7) N’ibindi….

Muri Opozisiyo twakomeje kwemeza ko Kagame yigiza nkana, ko « systeme » we ubwe yishyiriyeho ariyo ituma nta muyobozi ukora neza kuko ntabwisanzure !

Muri ibi bihe, ndasanga dukwiye gushishoza kurushaho. Ahari none Paul Kagame yaba ashaka kubaka igihugu ariko abakagombye kumufasha bya hafi bakaba aribo bamutenguha ?!

II. URUBANZA RWA KIZITO RUZABA IKIMENYETSO ….

Niba koko Paul Kagame ashaka kubaka, natange ibimenyetso bigaragara rubanda ibibone. Bimwe muri byo ni ibi :

(1)Nasezerere n’abandi bategetsi bose biremereza nka Musoni James, bakanyereza umutungo w’igihugu, bakambura abaturage ibyabo, bagakoresha icyenewabo na ruswa

(2)Muri uku kwezi kwa Mata 2018, Urukiko nirwemeze ko Kizito Mihigo ari umwere, afungurwe atahe, akomeze ubutumwa bwe bw’umuhanzi wigisha amahoro n’ubwiyunge

(3) Urubanza rwa Victoire Ingabire n’urwa Deogratias Mushayidi nizisubirwemo, hemezwe ko ari abere , basubirane ubwigenge bwabo, batange n’umuganda wabo mu kubaka igihugu.

(4) Diane RWIGARA na mama we nibarekurwe batahe, ntacyo bafungiwe.

(5) Paul Kagame nakure abasilikari mu giturage bashyirwe mu bigo, iterabwoba rishyirwa ku baturage riveho.

(6)Mbere y’amatora y’abagize Intekonshingamategeko, Paul Kagame nategure INAMA YIHARIYE Y’ UMUSHYIKIRANO  igenewe Abanyapolitiki bari ku butegetsi n’abatavuga rumwe nabwo, duhurire i KIGALI, tumare nibura iminsi 15 dupangira hamwe ejohazaza h’igihugu cyacu.

UMWANZURO

Intebe Paul Kagame yicayeho, ntidukwiye guhora tuyitera amabuye . Intebe y’umukuru w’igihugu ni intebe y’ibisubizo. Kabone n’iyo uyicayeho yaba ashinjwa ibyaha bikabije. Umukuru w’igihugu arahita ariko igihugu kigasigara. Mu myaka isaga 24 Paul Kagame amaze ku butegetsi , ntawe umurusha kumenya ingorane zikomeye igihugu cyacu kirimo, kandi ntayobewe n’icyakagombye gukorwa kugira ngo igihugu kizahuke. Nkomeje kwizera ko atari impumyi yabuvukanye.

Igisigaye kandi cy’ingorabahizi ni ukumenya niba koko ageze igihe cyo kwifuza kubaka igihugu afatanyije n’abandi babishaka kandi babifitiye ubushobozi cyangwa se niba yiyemeje gukomezanya na ba « Musoni » azajya atuka buri mwaka, ntihagire igihinduka, igihugu kikarushaho gusubira inyuma.

Kurenganura Kizito Mihigo,  Victoire Ingabire, Deogratias Mushayidi no gufungura  Diane Shima Rwigara bizatubera ikimenyetso kidakuka cy’icyerekezo Paul Kagame yifuriza u Rwanda muri iyi myaka iri imbere aha. Ibyo natwe bizatwereka aho dukwiye kongera ingufu kugira ngo dufashe igihugu cyacu.

Padiri Thoms Nahimana ,

Perezida wa Guverinoma y’u Rwanda ikorera mu buhungiro.

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Laureats du Prix Victoire Ingabire Umuhoza pour la Démocratie et la Paix – 2018

Onana_PhilPour la septième fois, Le RiFDP viens de décerner publiquement le Prix Victoire Ingabire Umuhoza pour la Démocratie et la Paix à l’occasion de la journée internationale de la femme qu’il a célébré ce samedi le 10 mars 2018 en Belgique.

Laureats du Prix Victoire Ingabire Umuhoza pour la Démocratie et la Paix – 2018

ONANA Charles

Charles ONANA est journaliste d’investigation de nationalité franco-camerounaise. Ses recherches sur la tragédie rwandaise et son extension au République démocratique du Congo  en font incontestablement un expert reconnu sur le plan international.

Depuis de nombreuses années, il dénonce inlassablement le système de pensée unique que tentent d’imposer, urbi et orbi, ceux-là même qui ont précipité la région des Grands Lacs dans un chaos mortifère.

L’investissement personnel consenti par Charles ONANA constitue une contribution directe à la manifestation de la vérité et par voie de conséquence, au retour de la démocratie et de la paix dans la région des Grands Lacs d’Afrique.

Son champ d’investigation ne se limite pas aux événements déclencheurs des conflits dans cette region. De façon tout aussi engagée, il dénonce les errements d’une justice internationale totalement inféodée à des intérêts partisans peu soucieux du besoin du peuple rwandais et congolais à plus de justice et d’équité.

Le militantisme qu’il déploie depuis près de vingt ans pour la cause de la vérité et de la justice vient de connaître une étape capitale. En effet, le 21 décembre dernier, à l’issue d’un travail de recherche de plusieurs années, Charles ONANA a défendu avec succès, à l’université Jean Moulin de Lyon, une thèse de doctorat en science politique. qui constitue aussi une réelle contribution à une connaissance plus correcte de la réalité des événements de 1994.

Phil Taylor

Phil Taylor est l’animateur du Taylor Report, une émission en langue anglaise à Toronto au Canada sur CIUT 89.5 FM. Depuis 2011, il a présenté plusieurs émissions sur l’Afrique des Grand Lacs ou les Tribunaux internationaux y compris plusieurs émissions sur Victoire Ingabire Umuhoza.

Phil Taylor a commencé à suivre de près les évènements de la région des Grands Lacs d’Afrique après l’assassinat du président Melchior Ndadaye du Burundi en 1993. Depuis lors, il n’a cessé de décrier les abus contre les droits de la personne dans cette partie de l’Afrique et particulièrement au Rwanda depuis la tragédie de 1994. Son émission “The Taylor Report – CIUT 89.5 FM” diffusée par CUIT 89.5 FM à l’Université de Toronto est un programme hebdomadaire qui couvre des sujets d’actualités mondiales diverses incluant la politique, les droits de l’homme, la paix et le travail, ainsi que des histoires et des individus qui ne sont pas couramment entendus dans les médias usuels.

Phil donne souvent des interviews à des personnes qui s’occupent du dossier de cette région y compris ceux qui suivent la lutte démocratique contre les dictatures criminelles dans la région des Grands Lacs. Phil est un des rares canadiens défenseurs infatigables des peuples opprimés de la région des Grands lacs africains, et ce depuis le tout début des années 90.

À qui est décerné ce prix ?

Ce prix est décerné à toute personne physique ou morale, s’étant distinguée par son travail, de manière pacifique, dans le domaine de la promotion de la démocratie, de la paix, de la liberté d’expression, du respect des droits de la personne et qui a contribué de manière significative à instaurer le rapprochement des peuples par le dialogue, le respect de la personne humaine, de la justice sociale dans le but d’améliorer la qualité de vie de la population de la région des grands lacs africains.

Historique

Ce prix a été créé par le Réseau International des Femmes pour la Démocratie et la Paix le 12 mars 2011, en hommage à Madame Victoire Ingabire Umuhoza. Ce prix incarne le courage, le leadership de Victoire Ingabire Umuhoza dans sa démarche pacifique et démocratique de résolution de conflits.

Femme d’un courage exceptionnel, impliquée dans un processus de résolution du conflit qui afflige le peuple rwandais depuis 1994, Victoire Ingabire Umuhoza se démarque par son leadership, son esprit d’abnégation qui dépasse les intérêts de son noyau familial et de son appartenance ethnique et régionale. Elle a pris sur ses épaules le destin de tout un peuple et de toute une nation en décidant d’affronter l’oppression qui règne dans son pays d’origine, dans l’espoir d’offrir au peuple rwandais une alternative de gouvernance démocratique et de paix durable.

Elle est emprisonnée au Rwanda depuis le 14 octobre 2010 pour avoir osé exprimer des opinions différentes de celles du pouvoir en place.

Rwanda: à quand le dialogue?

Devant les protestations de l’ambassade du Rwanda en Belgique, une conférence-débat qui devait se tenir à la demande de l’ASBL Jalmbo au Parlement fédéral sur le projet de loi du député Gilles Foret visant à réprimer la négation du génocide des Tutsis en 1994 a été annulée. L’auteur de cette carte blanche regrette cette occasion manquée pour l’ouverture d’un dialogue entre toutes les communautés concernées.

À la veille de la 24e commémoration du Génocide perpétré contre les Tutsis, les tensions ressurgissent au sein des populations rwandaises particulièrement ici en Belgique. La cause ? Une conférence qui devait se tenir à la Chambre à propos d’une loi visant à réprimer la négation du Génocide perpétré contre les Tutsis au Rwanda. Positions tranchées, accusations, insultes, diffamations, calomnies, caricatures d’opinion, stigmatisations… ont rythmé le dialogue de sourds qui s’est installé au sein des populations rwandaises. 24 ans n’ont pas suffi à panser les plaies, pourtant tous les remèdes ont été essayés. Tous, à part un : le dialogue.

Le 26 janvier 2018, dans sa 72e session, l’Assemblée générale des Nations Unies a décidé «  de proclamer le 7 avril Journée internationale de réflexion sur le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994  » et a rappelé, à cette même occasion, «  que, durant le génocide des Tutsis en 1994, des Hutus et d’autres personnes s’étant opposées au génocide ont également été tués  ». Cela met fin à 24 ans de flou, où le terme « Génocide rwandais » habituellement utilisé a contribué à noyer l’ensemble des crimes de guerre, des massacres, des assassinats politiques et des crimes de génocide, qui ont été commis durant la tragédie qui a endeuillé le Rwanda depuis 1990, sous une seule et même appellation globalisante et non conforme à la réalité des faits. Tout le monde gagne à utiliser les mots qu’il faut pour qualifier les réalités historiques telles qu’elles se sont déroulées. À commencer par les rescapés tutsis, qui désormais peuvent légitimement revendiquer le droit à ce qu’il puisse y avoir des lois mémorielles visant à les protéger contre tous les discours tendant à la négation du génocide dont ils ont été victimes.

Le débat citoyen sacrifié

Justement, c’est dans cet esprit que le député Gilles Foret a déposé une proposition de loi visant à «  réprimer la négation, la minimisation, la justification ou l’approbation du génocide commis contre les Tutsis au Rwanda en 1994  ». Cette proposition de loi a suscité de nombreuses polémiques, tant sur la scène politique belge que sur les réseaux sociaux. Une organisation de droit belge du nom de Jambo ASBL a souhaité initier un débat citoyen, démocratique et contradictoire, afin de veiller à ce que «  cette loi qui est une nécessité pour la mémoire, serve seulement et uniquement à protéger les rescapés et ne puisse être instrumentalisée par quiconque au détriment des victimes et pour des intérêts politiques  ». Le débat citoyen qui devait se tenir à la Chambre des Représentants avec le soutien du MR et de Défi n’a finalement pas eu lieu. Pour cause, l’ingérence du gouvernement rwandais et de sa ministre des Affaires Etrangère Louise Mushikiwabo, dans le fonctionnement législatif belge. Au final, les députés Gilles Foret (MR) et Olivier Maingain (Défi), soutien de la première heure pour l’un et, pour l’autre, parrain de la conférence qui devait se tenir, n’ont pas résisté aux pressions politico-diplomatiques de ce gouvernement étranger. Tous deux ont fini par sacrifier une des valeurs fondamentales de la démocratie belge, le débat citoyen, face aux pressions de ce pays africain dont la « démocratie » est classée 159e sur 180 au classement de la liberté d’expression et de la presse.

Concurrence mémorielle

Pour autant, dans l’intérêt de la population rwandaise, de sa diaspora en Belgique et de l’Etat belge, cette proposition de loi aurait tout intérêt à marquer l’avènement d’un réel dialogue entre les rescapés rwandais toutes ethnies confondues. Aujourd’hui, ce que réclament les rescapés du Génocide perpétré contre les Tutsis, c’est que la mémoire des victimes de ce crime abominable soit reconnue de tous et que sa négation puisse enfin être pénalisée. De l’autre côté, les populations hutues réclament que leurs droits soient respectés, dont celui de pouvoir se déclarer « victime ». En effet, les crimes dont elles ont été victimes depuis 1990 dans le nord du Rwanda jusqu’à ceux commis dans les camps de réfugiés à l’Est du Congo en 1997 sont largement documentés dans des rapports des Nations Unies et de diverses organisations internationales. Certains de ces crimes, relatés très précisément dans « l’historique » Rapport Mapping, réalisé par de hauts experts de l’ONU, «  révèlent plusieurs éléments accablants qui, s’ils sont prouvés devant un tribunal compétent, pourraient être qualifiés de crimes de génocide  ». Ce droit à se déclarer victime est dénié tant par la communauté internationale, qui n’a toujours pas mis en place une juridiction compétente pour enquêter sur les crimes de masse qu’ont subis les populations hutues, que par le régime rwandais au pouvoir qui accuse tout Hutu qui se dit « victime », de « négationniste » du Génocide perpétré contre les Tutsis.

La tragédie qu’a connue le Rwanda a conduit à bon nombre d’histoires dramatiques. Mais toutes ne trouvent pas leur place dans la narrative officielle. Aujourd’hui, trop de Rwandais, toutes ethnies confondues, ont le sentiment que leur histoire n’est pas prise en compte à sa juste valeur, que les crimes dont ils ont été victimes ne sont pas suffisamment reconnus et que leur statut de victime n’est pas suffisamment respecté. Cela conduit inévitablement à une concurrence mémorielle à laquelle les seuls perdants sont ceux qui ont été victimes de ces crimes. C’est donc un cercle vicieux, où ceux qui ont échappé à la mort hier, continuent d’être victimes aujourd’hui en subissant négationnisme et déni de droit.

Le dialogue pour la co-construction d’une histoire réconcilié

L’entre-soi et le culte de la pensée unique ont conduit à la radicalisation des opinions et la stigmatisation de l’autre. La première étape à l’élaboration d’une histoire commune est l’acceptation de l’histoire de l’autre. Pour autant, cela ne pourra advenir qu’à la suite d’un réel dialogue, inclusif, ouvert et libre. Ce dialogue est le seul cadre propice à l´édification du climat de confiance entre les ethnies, indispensable à la réconciliation effective, à la paix et au développement durable au Rwanda et dans ses diasporas. Ce dialogue entre les victimes et rescapés, quels que soient les crimes dont ils ont été victimes, est aussi une condition sine qua non à l’élaboration d’une histoire mais aussi d’un avenir réconcilié.

Les liens historiques entre les peuples belge et rwandais, confèrent à la Belgique un rôle et une responsabilité. En cédant aux pressions du régime rwandais, Messieurs Maingain et Foret ont raté La Marche de l’histoire car ils auraient pu contribuer à la mise en place de ce dialogue inter-rwandais hautement nécessaire. Nous sommes toujours au carrefour de l’histoire, la Belgique peut soit initier ce dialogue et donc être un acteur prépondérant dans la reconstruction et la réconciliation du peuple rwandais, soit elle peut le refréner et ainsi contribuer à l’exacerbation des tensions au sein de la population rwandaise et dans ses diasporas. Ainsi donc, aux positions tranchées, accusations, insultes, diffamations, calomnies, caricatures d’opinion, stigmatisation… qui régissent les relations inter-rwandaises, le remède ne peut être que le dialogue pour qu’advienne enfin une co-construction d’une histoire réconciliée entre tous les Rwandais quels que soient les crimes dont ils ont été victimes.

Source: Le Soir