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Rwandans would prefer Corona virus to Kagame!

akaga-94

Millions have perished in hands of Paul Kagame (AKAGA-94)

Worse than coronavirus (COVID-19), there is kagamevirus (AKAGA-94). His first victim dates back to 1994, Bill Clinton. The latter contaminated Habyarimana and Ntaryamira, they had less immunity and could not survive it. And then, millions of Rwandans and Congolese had it, an unnamed disaster!

Since then, kagamevirus kills non-stop, young and old, every day, every minute. He kills at night, he kills in broad daylight, and boasts of it. He kills from Uganda, he only knows how to kill and terrorize anyone who dares to resist him. Degrading detention centers are dedicated to him, these are in fact his palaces used to isolate the surviving victims, connected to a hope of medicine / miracle for healing.

Dear friends Microscopes, let’s quickly find the miracle molecule against akaga94! This is urgent!

François Munyabagisha

Source: https://www.facebook.com/plugins/post.php?href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Ffrancois.munyabagisha%2Fposts%2F10219588427753853&width=500“>FACEBOOK

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RDCongo : Comment le duo Tschisekedi-Kamerhe travaille au bradage des ressources naturelles congolaises au profit du Rwanda.

RDC: Comment le duo Tshisekedi-Kamerhe travaille au bradage des ressources naturelles congolaises au profit du Rwanda
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Dans une interview accordée à un journal de Kinshasa à l’occasion de l’an 1 de « l’alternance » made in Kingakati, Vital Kamerhe a abordé la question de la paix au Kivu et de la stratégie adoptée par le gouvernement congolais pour mettre fin à la situation d’instabilité qui perdure dans cette région. Selon le directeur de cabinet de Félix Tshisekedi, la seule façon d’éviter la guerre dans cette partie du pays est de créer les conditions économiques qui permettraient aux pays de la sous-région de se rapprocher. Voici les propos tenus Vital Kamerhe : « Aujourd’hui, il y a un rapprochement où il y a des actes concrets qui montrent que nous voulons avoir des intérêts communs au niveau de la région (Gagnant-gagnant) pour que nos populations en sortent bénéficiaires. Aujourd’hui Rwand’Air atterrit à Kinshasa, le régime passé hésitait de la faire en considérant que le peuple congolais va se soulever. Aujourd’hui nous sommes en discussion et nous avons dit avec le Président Kagame que la meilleure façon d’éviter la guerre à l’Est, c’est d’avoir aussi un plan économique de développement de la région de grands lacs… », a-t-il déclaré à ACTUALITE.CD.

À première vue, ces propos peuvent paraître anodins. Mais pour quiconque comprend les enjeux qui sous-tendent l’instabilité dans le Kivu, les déclarations de Vital Kamerhe sont d’une extrême gravité. Car derrière « le plan économique » auquel il fait allusion, c’est bien le fameux projet du « partage des richesses » du Congo avec le Rwanda qui est promu ici.

Concocté par les Rwandais avec l’appui de certains pays occidentaux, ce projet a été au cœur des discussions entre Paul Kagame et Joseph Kabila en 2005, en marge de l’investiture du Président Jakaye Kikwete de Tanzanie. En 2008, l’ancien secrétaire d’État aux Affaires africaines, Herman Cohen, en a parlé à mots couverts dans le New York Times. En janvier 2009, Nicolas Sarkozy l’a abordé ouvertement, en parlant du « Rwanda, pays à la démographie dynamique et à la superficie petite », et de la « République Démocratique du Congo, pays à la superficie immense et à l’organisation étrange des richesses frontalières ». Et d’ajouter : « Il faudra bien qu’à un moment ou un autre il y ait un dialogue qui ne soit pas simplement un dialogue conjoncturel mais un dialogue structurel : comment, dans cette région du monde, on partage l’espace, on partage les richesses et on accepte de comprendre que la géographie a ses lois, que les pays changent rarement d’adresse et qu’il faut apprendre à vivre les uns à côté des autres. »

Quelques jours après, le Courrier International titre : « Sarkozy veut dépecer la RDC ». Tandis que le journal Le Monde, dans son édition du 18 janvier 2009, reprend le discours du Président français en confirmant l’existence d’un « plan Sarkozy » sous forme d’une initiative de paix que celui-ci devait présenter aux autorités de Kinshasa.

Au regard de toutes ces manoeuvres, le consultant américain Alain Bischoff fera observer : « La solution envisagée par les Occidentaux revient à confier au Rwanda le leadership économique de la région des Grands Lacs africains au détriment du Congo producteur des richesses.»

C’est justement cette « solution » que le duo Tshisekedi-Kamerhe promeut aujourd’hui pour soi-disant ramener la paix dans le Grand-Kivu. En fait, le nouveau pouvoir congolais remet tout simplement au goût du jour le projet de partage de richesses proposé par Nicolas Sarkozy, Herman Cohen et tous ces gens qui promeuvent une exploitation sans entraves des richesses congolaises via le Rwanda interposé. Les propos de Kamerhe à ce propos ne souffrent d’aucune ambiguïté. Bien qu’il parle de « rapprocher les pays de la sous-région », le principal bénéficiaire de cette politique méphistophélique est le Rwanda de Paul Kagame. Kamerhe ne déclare-t-il pas lui avoir dit que la solution passe par un plan économique régional ?

Je ne cesserais jamais de le dire : ce que Joseph Kabila n’a pu faire ou n’a pas voulu faire par peur de la réaction du peuple congolais, le duo Félix Tshisekedi-Vital Kamerhe le fait au grand jour, au mépris de la souveraineté du Congo. Plus le temps passe, plus il nous révèle la nature et la mission de ces deux hommes à la tête de la République à démocratiser du Congo.

Demain, personne ne dira qu’il ne savait pas…

Patrick MBEKO.

Comment les Banyamulenge sont devenus Congolais sans vraiment l’être

Comment les « Banyamulenge » sont devenus Congolais sans vraiment l’être
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Comme nous ne le savons tous, les « Banyamulenge » prétendent qu’ils sont originaires du Congo; ils déclarent à qui veut l’entendre qu’ils sont Congolais au même titre que les autochtones de ce pays. Mais que disent donc les faits, pour ne pas dire l’Histoire ?

Puisque la question de la nationalité congolaise est au cœur des revendications des « Banyamulenge », c’est donc autour de celle-ci que je vais articuler mon analyse. Cette dernière va porter sur l’historique de la nationalité congolaise à travers les grandes périodes de l’Histoire du Congo-Zaïre que l’on peut subdiviser en six périodes :

1. La période antérieure à la création de l’État Indépendant du Congo (EIC).
2. La période de l’État Indépendant du Congo (1885-1908).
3. La période coloniale (1908-1960).
4. La période prémobutienne (1960-1965).
5. La période mobutienne (1965-1997)
6. De la période AFDLienne à nos jours (1997-…)

Durant la première période, celle antérieure à la création de l’EIC, la notion de nationalité congolaise n’existait pas pour la simple et bonne raison que l’État congolais n’était pas encore créé. Toutefois, chaque individu appartenait à une tribu. Celle-ci était définie par les attributs suivants : la langue, le territoire et les coutumes. Même si la cartographie géographique n’était pas connue à l’époque, chaque tribu connaissait cependant les limites exactes de son territoire de telle sorte que, malgré les migrations, on ne pouvait pas venir s’installer n’importe où sans courir le risque d’en découdre avec le premier occupant d’un territoire donné. Dans le cas qui nous concerne, le territoire du Kivu revendiqué par certains immigrants rwandophones (Goma, Walikale, Rutshuru, Masisi, Kalehe et Idjwi) était occupé en premier lieu par les Shi et les Hunde après avoir chassé les pygmées. Ce sont ces deux tribus qui se sont donc approprié les terres conquises. Quant à la conquête ultérieure de ce même territoire par les rois Tutsis du Rwanda (RUGANZU II, NDORI et KIGERI IV, RWABUGIRI), aucun fait historique ne vient accréditer cette thèse, comme le démontre le professeur Assani, qui a produit une analyse interessante sur la question.

Durant la seconde période (celle de l’EIC-1885-1908), la situation change. Pour la première fois, la notion de nationalité congolaise est définie par décret le 27 décembre 1892. L’article premier de ce décret dit clairement que « la nationalité congolaise s’acquiert par la naissance sur le territoire de l’État de parents congolais, par la naturalisation, par la présomption de la loi et par l’option ». Il en découle que la nationalité congolaise d’origine procède du système du jus soli (né au Congo) et de celui du jus sanguinis (de parents congolais). Ce décret aurait-il attribué la nationalité congolaise aux immigrants rwandophones installés au Congo en 1892 ? Pas sûr. L’autorité coloniale belge savait pertinemment bien que les ressortissants rwandophones installés au Kivu étaient des immigrés qui ne jouissaient d’aucun droit politique ni foncier. N’étant donc pas nés sur le sol de l’EIC, ils ne pouvaient pas obtenir la nationalité congolaise au même titre que les autochtones. Durant toute cette période, aucun Rwandophone ne semble s’être prévalu de la nationalité congolaise.

La période coloniale (1908-1960) est celle qui a connu une immigration importante et soutenue des rwandophones au Congo, dans le cadre entre autres de la Mission d’Immigration de Banyarwanda (MIB), dont il a été question dans un texte précédent. Pendant toute cette période, l’autorité belge n’a jamais promulgué une nouvelle loi sur la nationalité congolaise de telle sorte que seules les personnes nées des parents congolais se sont transmis la nationalité congolaise de génération en génération par filiation.

Durant la période prémobutienne (1960-1965), le Congo a été confronté à plusieurs exodes massifs (1959, 1962 et 1963) des populations tutsies rwandaises fuyant leur pays suite à la Révolution sociale hutu de 1959. C’est durant cette période que la première loi sur la nationalité congolaise a été promulguée. Cette loi, édictée en 1964 par la Constitution dite de « Luluabourg », stipulait que : « Est congolais, au terme de l’article 6 de la Constitution, à la date du 30 juin 1960, toute personne dont un des ascendants est ou a été membre d’une des tribus établies sur le territoire de la République démocratique du Congo dans ses limites du 18 octobre 1908 et telles que modifiées par les conventions ultérieures ». À l’instar du décret du 27/12/ 1892, cette loi n’attribue à aucun immigrant rwandophone la nationalité congolaise.

Toutefois un événement significatif se produisit à cette même période suite à l’accession du Rwanda à l’indépendance, en 1962 : la promulgation d’une loi sur la nationalité rwandaise. Cette dernière stipule que « est Rwandais, tout individu né d’un père rwandais ou dont la possession d’État Rwandais est établie ». Fondée sur le droit du sang, cette loi attribua d’office la nationalité rwandaise à tous les immigrants rwandophones installés depuis longtemps au Congo-Zaïre sans demander leur avis. Depuis la promulgation de ladite loi, aucun de ces immigrants n’a protesté ni renoncé à cette nationalité. En définitive, on peut donc dire que c’est à l’indépendance du Rwanda que la nationalité rwandaise des Rwandophones vivant au Congo a été confirmée. De plus, le statut de réfugiés des exilés tutsis installés au Congo (ceux qui se feront plus tard appeler « Banyamulenge ») durant cette période a été confirmé dans une note du Haut-commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), qui les enjoignait à ne pas s’impliquer dans aucune activité politique que ce soit sur le territoire congolais.

Si jusqu’ici la question de la nationalité congolaise des Rwandophones vivant au Congo n’a posé aucun problème, c’est à partir de la période mobutienne (1965-1997) que va réellement surgir la problématique des tutsis rwandais vivant au Congo. On va assister à des revendications de plus en plus virulentes, non pas de tous les Rwandophones, mais bien d’un groupe de Tutsis arrivés au Congo au début des années 1960, comme susmentionné.

Durant la Deuxième République qui a vu le Congo devenir le Zaïre, trois lois sur la nationalité furent promulguées. S’agissant des populations rwandophones, la première ordonnance-loi (n° 71-020), édictée le 26 mars 1971, stipulait que « les personnes originaires du Ruanda-Urundi établies au Congo à la date du 30 juin 1960 sont réputées avoir la nationalité zaïroise à la date susdite ».

Comme on peut le constater, cette loi fait la différence entre les Congolais d’origine et « les personnes ORIGINAIRES du Ruanda-Urundi » établies au Congo avant l’indépendance. En passant, le Rwanda-Urundi, c’est ce qui est devenu aujourd’hui le Rwanda et le Burundi…

Quelques mois après la promulgation de la loi du 26 mars 1971, une autre loi sur la nationalité est promulguée le 5 janvier 1972, référencée sous le n° 72-002. À son article 47, elle énonce : « L’ordonnance-loi n° 71-020 du 26 mars 1971 est nulle et non avenue. Toutes les dispositions législatives antérieures contraires à la présente loi sont annulées ». Au premier article, alinéa 2, cette loi stipule : « Sont Zaïrois, aux termes de l’article 5 de la Constitution, à la date du 30 juin 1960, toutes les personnes dont un des ascendants est ou a été membre d’une des tribus établies sur le territoire de la République du Zaïre dans ses limites du 15 novembre 1908 et telles que modifiées par les conventions ultérieures.» S’agissant des populations rwandophones, l’article 15 de la loi énonce : « Les personnes originaires du Ruanda-Urundi, qui étaient établies dans la province du Kivu avant le 1er janvier 1950 et qui ont continué à résider depuis lors dans la République du Zaïre jusqu’à l’entrée en vigueur de la présente loi, ont acquis la nationalité zaïroise à la date du 30 juin 1960. »

Deux observations à faire ici : 1) la seconde loi (no 72-002) annule les dispositions de la première (référencée sous le n° 71-020) en réaffirmant le principe de la définition de la nationalité d’origine par appartenance. 2) Toutefois, cette même loi (no 72-002), dans son article 15, octroie la nationalité congolaise aux sujets rwandophones.

Détail important : cette seconde loi, qui octroie la nationalité zaïroise au sujets rwandophones présents au Zaïre, a été instituée par un autre rwandophone évoluant dans les arcanes du pouvoir zaïrois, notamment dans le cabinet du Président Mobutu : le Tutsi Barthelemy Bisengimana. Ce dernier a été l’un des artisans de la stratégie d’infiltration des institutions zaïroises et d’autres pays de la région par les Tutsis exilés arrivés au début des années 1960. Dans les années 1970 déjà, Bisengeimana avait attiré l’attention des services de renseignement zaïrois qui, à la suite d’une longue enquête menée au Rwanda, au Burundi, en Tanzanie, au Kivu et au Katanga, avaient découvert qu’il était à la tête d’un redoutable réseau d’exilés tutsis aux ambitions obscures et démesurées. C’est à ce réseau que devait appartenir Paul Kagame qui évoluait à l’époque en Ouganda.

À la différence des Tutsis exilés [va-t-en-guerre] qui avaient tenté, en vain, de reconquérir le pouvoir au Rwanda par les armes en 1963 et 1966, Bisengimana, lui, préconisait une stratégie à long terme privilégiant l’accès à l’éducation pour les jeunes tutsis dans les pays d’accueil et l’établissement des liens d’amitié partout où cela s’avérait nécessaire. L’option militaire ne devait être relancée qu’une fois les réfugiés bien organisés et mieux outillés. C’est dans cette optique que les exilés tutsis ont bâti un vaste « réseau » s’étendant sur tous les continents avec des antennes dans les milieux politiques en Occident et dans les pays de la région. La création du FPR en Ouganda par Fred Rwigema et Paul Kagame s’inscrivait dans cette dynamique. Au Zaïre, il y avait Bisengimana et un certain nombre de notables tutsis, dont un certain Gisaro Muhoza. Ce dernier, l’éminence grise des exilés tutsis vivant au Zaïre, est à l’origine du nom « Banyamulenge » en 1976. Profitant de la loi sur la nationalité initiée par son frère Bisengimana, il va postuler et se faire élire, après une élection contestée, comme commissaire du peuple (Député) à Uvira. Fermons la parenthèse et revenons à l’analyse de la loi 72-002. Que constate-t-on ?

Bien que cette loi soit la seule qui attribue la nationalité zaïroise aux immigrants rwandophones, elle présente deux écueils majeurs sur lesquels je ne vais pas m’attarder ici. Ce qu’il importe de savoir, c’est que, contrairement à la pensée répandue, la loi 72-002 n’a jamais été appliquée dans les normes, puisque le recensement permettant d’identifier les sujets visés dans son article 15 n’a jamais eu lieu. C’est donc en toute illégalité que certains Rwandais ont acquis la nationalité zaïroise en se référant à la loi du 5 janvier 1972. Un autre point important: cet article ne concernait pas les «Banyamulenge» qui sont arrivés au début des années 1960, mais bien les Rwandophones arrivés avant le 1er janvier 1950…

Constatant l’anticonstitutionalité de cette loi et ayant pris conscience du danger qu’elle représentait, le législateur congolais promulgua une troisième loi sur la nationalité le 29 juin 1981, portant le n° 81-002. Cette loi abrogea avec effet rétroactif la loi de 1972. Mais c’est l’ordonnance n° 82-061 du 15 mai 1982 complétant cette nouvelle loi qui porta un coup dur aux desseins des « Banyamulenge » vivant au Congo-Zaïre. L’énoncé de cette ordonnance-loi portant certaines mesures d’exécution de la loi sur la nationalité disposait en effet, en son article 20 : « Sont nuls et non avenus les certificats de nationalité zaïroise ou tout autre document d’identité délivré en application de l’article 15 de la loi n° 72-002 du 5 janvier 1972 sur la nationalité zaïroise. » Par conséquent, tous les sujets Rwandophones, qui ont obtenu la nationalité zaïroise en se prévalant de la loi 72-002, ont automatiquement perdu cette nationalité.

À l’époque, les « Banyamulenge », furieux, ont écrit un mémo au secrétaire général de l’OUA. Voici un extrait de leur correspondance : « Grâce à notre influence grandissante dans le pays, certains de nos compatriotes occupent des postes de première importance. C’est ainsi, suite au soutien personnel de Son Excellence le président Mobutu Sese Seko, à cette époque-là, une loi sur la nationalité globale fut promulguée en 1972 et qui nous reconnaissait le droit à la citoyenneté zaïroise. »

On constate ici que les « Banyamulenge » fondent leur revendication de la nationalité zaïroise (congolaise) en se référant à la loi n° 72-002 du 5 janvier 1972 instituée par leur frère. Aucune allusion à une quelconque origine zaïroise…

Aujourd’hui, le problème identitaire au Kivu a été résolu sans équivoque. L’article 10 de la dernière mouture de la Constitution congolaise approuvée par référendum le 19 décembre 2005 stipule : « Est Congolais d’origine, toute personne appartenant aux groupes ethniques dont les personnes et le territoire constituaient ce qui est devenu le Congo (présentement la RDC) à l’indépendance. »

Au regard de tout ce qui précède, on peut affirmer, sans crainte d’être contredit par les petits « historiens de Wikipédia » qui intoxiquent certains Congolais naïfs et/ou intellectuellement paresseux, que les « Banyamulenge » ne sont pas originaires de la RDC; que depuis l’arrivée de tous les immigrants rwandophones au Congo en vagues successives, aucune loi ne leur a attribué globalement et définitivement la nationalité congolaise. C’est donc par les armes (en 1996-97, puis en août 1998), le mensonge et la fourberie que les « Banyamulenge » vont obtenir la nationalité congolaise sans vraiment devenir des vrais congolais, mettant ainsi à mal les autres populations rwandophones qui désirent vivre en paix avec leurs frères de la RDC et qui ont le droit d’obtenir la nationalité congolaise au même titre que tout étranger désirant faire du Congo sa seconde patrie. J’y reviendrai dans la troisième partie…

Patrick MBEKO

Les “Banyamulenge “. Qui sont-ils réellement ?

La question des « Banyamulenge » a toujours suscité des débats passionnés en RDC. Il faut que les Congolais et la Communauté internationale comprennent une chose : ceux qu’on appelle « Banyamulenge » sont des Tutsis rwandais arrivés au Congo suite à la Révolution sociale hutue qui a conduit à la chute de la monarchie tutsie au Rwanda, en 1959. Ces exilés tutsis, qui ont été installés par le HCR sur le site de Mulenge dont ils emprunteront le nom plus tard, n’ont rien à voir avec les Rwandophones arrivés au Congo dans les années 1930 dans le cadre de la Mission d’Immigration de Banyarwanda (MIB), mouvement de transplantation des Rwandophones vers le Congo impulsé par les autorités coloniales belges qui avaient besoin d’une main d’oeuvre dans les plantations européennes et les mines du Katanga. Cette distinction est très importante. Pourquoi ?

Parce que les Rwandophones arrivés dans le cadre de la MIB et ceux arrivés au début des années 1960 (donc les « Banyamulenge ») n’avaient pas les mêmes objectifs. Les premiers n’avaient pas d’ambitions politiques et n’ont pas eu du mal à s’intégrer dans la communauté congolaise, alors que les seconds ont toujours caressé le rêve de reconquérir le pouvoir perdu au Rwanda. Dans cette optique, le Congo, comme les autres pays de la région où ils ont obtenu l’asile, devait servir de base arrière à leur projet de reconquête.

C’est en connaissance de cause que le HCR leur demanda de ne pas se mêler de politique au Congo : « Vous avez obtenu asile au Congo à condition que vous ne vous occupiez en aucune façon de politique. Si quelqu’un vient solliciter votre appui, vous devez répondre qu’en tant qu’étrangers, réfugiés et hôtes de la République du Congo, vous ne pouvez pas, vous ne devez pas prendre part à quelque mouvement politique que ce soit. Restez calmes. Travaillez, comme vous l’avez fait jusqu’à présent en suivant les conseils de votre agronome. Que chacun reste à son poste, mais surtout restez en dehors de toute politique. »

Cette note laisse penser que les autorités du HCR étaient bien conscientes des velléités tutsies à cette époque. Dès octobre 1990, de nombreux « Banyamulenge » basés au Zaïre ont envoyé leurs enfants soutenir l’Armée patriotique rwandaise (APR) qui venait d’attaquer le Rwanda. Les plus riches d’entre eux ont financé l’aventure militaire de la rébellion tutsie. En juillet 1994, lorsque le FPR de Kagame s’est emparé du pouvoir à Kigali, de nombreux « Banyamulenge » travaillant dans les institutions zaïroises ont traversé la frontière pour rejoindre les nouveaux dirigeants du Rwanda, à la grande surprise des Zaïrois qui les considéraient comme leurs compatriotes. Parmi les « Banyamulenge » qui se sont retrouvés du jour au lendemain au service du FPR, il y a par exemple Nyumbahire de la Banque du Rwanda, qui a été le secrétaire général de la société AFRIMA et le délégué général-adjoint de l’Union zaïroise des banques; il y a aussi Rwigamba, le directeur de la Banque de la CEPGL (communauté économique des pays des Grands Lacs), qui a occupé au Zaïre la fonction de directeur général de la Société Financière de Développement (SOFIDE). Pour ne citer que ces deux là…

Mais les « Banyamulenge » ne se contenteront plus seulement du pouvoir qu’ils ont réussi à reconquérir au Rwanda. Avec leurs frères du FPR, ils viseront désormais plus grand, établir dans la région des Grands Lacs une sorte de « Tutsiland », lequel engloberait le Rwanda, l’Ouganda, le Burundi et… une partie du Kivu. À ce propos, voici ce que dit l’ancien assistant spécial du représentant spécial du secrétaire général de l’ONU au Rwanda en 1994, Gilbert Ngijol : « L’occupation des villes et localités des provinces zaïroises du Haut-Zaïre, du sud Kivu et de tout le Zaïre par les “Banyamulenge” n’était pas le fait d’un hasard. C’était le résultat d’une action concertée, suite logique d’un processus visant dans un premier temps à étendre l’espace vital de l’Ouganda et surtout du Rwanda et du Burundi, dans la perspective peut-être, d’une éventuelle création de cet État tutsi de la région de volcans… » Et de souligner : « La succession des événements dans les pays de la région des Grands Lacs montre aujourd’hui que ce projet auparavant utopique et invraisemblable, pourrait devenir une réalité car au fait, sa réalisation avait effectivement commencé avec la prise du pouvoir en Ouganda par un Hima en la personne du président Museveni. Elle continua au Rwanda avec la prise du pouvoir par le FPR, le parti politique armé tutsi. Quant au Burundi, son armée, instrument privilégié du pouvoir, a toujours été dominée par la minorité tutsie depuis la décolonisation. »

Pour la petite histoire, Paul Kagame lui-même n’a jamais fait mystère de ses intentions. Au moment où il amorce la phase finale de la conquête du pouvoir en 1994, il confie au commandant de la mission de l’ONU au Rwanda, le général Dallaire que « le FPR allait imposer une hégémonie tutsie sur la région des Grands Lacs. »

Dieu merci, les pays impliqués dans ce projet macabre sont aujourd’hui à couteaux tirés. Mais les Congolais devraient redoubler de vigilance car les « Banyamulenge », eux, n’ont pas encore dit leur dernier mot. Pour faire triompher leur cause, ils ont fait appel à Me Bernard Maingain, l’avocat belge du gouvernement rwandais. C’est dire…

Pour le reste, vous remarquez par ailleurs que les «Banyamulenge» sont les seuls, parmi toutes les populations rwandophones présentes sur le sol congolais, à avoir pris les armes contre le Congo et à exiger une partie du territoire national, tout en se faisant passer pour des autochtones…

J’y reviendrai…

Patrick MBEKO

La Balkanisation de la République Démocratique du Congo: Kagame, chef de projet.

L’idée de la balkanisation de la RDC n’est pas neuve. Elle est en gestation depuis des années dans les officines des superpuissances qui planchent sur le meilleur moyen d’avoir accès aux ressources naturelles de la RDC.

Elle revient à la Une de l’actualité suite aux événements récents à Beni où la présence des Casques Bleus de l’Onu a été mise en question par des manifestations appelant leur départ vu leur inaction face à la montée de l’insécurité dans cette région.

Le 30 décembre 2019, en séjour dans la ville de Butembo, le cardinal de Kinshasa, Mgr Fridolin Ambongo, a déclaré à la presse que la menace de balkanisation de la République Démocratique du Congo était bien réelle.

Le 4 janvier 2020, les FARDC ont emboîté le pas au prélat. Dans un communiqué signé par le porte-parole de l’armée, le général major Léon-Richard Kasonga, elles  ont appelé la population à la vigilance pour faire échec au projet de balkanisation de la partie Est du territoire national.

La balkanisation du Congo, un projet pluriannuel 

Les observateurs ont encore en mémoire que  le général rwandais James Kabarebe fut chef d’Etat-major de l’armée congolaise en 1997. Il a fallu à Laurent Kabila un sursaut de nationalisme pour se débarrasser de ce conquérant des temps modernes. En 1998, Kabarebe lance une attaque et occupe la localité de Kitona, au Bas-Congo, l’objectif étant de mettre Kinshasa à genoux en détruisant le barrage d’Inga et ainsi plonger la capitale congolaise dans le noir. Il fut stoppé par les armées zimbabwéennes et angolaises venues à la rescousse de Laurent Kabila.

Le Rwanda et ses parrains concepteurs du projet ont rectifié le tir. La formule est connue : saucissonner la difficulté en morcelant l’immense territoire congolais. Les efforts furent  concentrés sur l’Est de la RDC. Depuis lors, les officiers rwandais occupent cette région sans discontinuer jusqu’aujourd’hui : le nord Kivu et sa capitale Goma furent mis à feu et à sang par Laurent Nkunda du CNDP (Congrès National pour la Défense du Peuple) entre 2003 et 2009 au Sud-Kivu, Jules Mutebutsi occupa Bukavu en 2004 ; Bosco Ntaganda fit la loi en Ituri et étendit son influence au Nord-Kivu entre 2002 et 2013 ; Sultan Makenga  fonda le M23 (2012-2013) et remplaça Laurent Nkunda exfiltré au Rwanda. La présence de militaires rwandais à l’Est de la RDC a été une constante depuis bientôt deux décennies. Actuellement, selon plusieurs sources, l’armée rwandaises a déversé des bataillons entiers à l’Est de la RDC sous le commandement des généraux Eugène Nkubito et Vincent Gatama. Le succès qu’ils ont engrangés dans le massacre de réfugiés hutu tout au long du mois de novembre 2019  dans la région de Kalehe montre que cette armée opère sur un territoire déjà conquis. C’est tellement flagrant que des soldats rwandais au sol ont été appuyés par des hélicoptères de combat.

« Balkanisation de la RDC » : un projet « Made in USA »

Dans la foulée des deux guerres du Congo (1996-1998), un pan de ce plan d’ invasion a été  dévoilé par des éminences grises américaines.

Dans un rapport célèbre publié le 05/6/1996 par Steven Metz, professeur à l’U.S Army War College et intitulé « Reform, conflict and security in Zaire », il y transparaît que la partition de la RD-Congo est, à la longue, inévitable. Pour ce chercheur, « au cas où une telle ‘‘désintégration’’ du pays se produirait, les Etats-Unis n’auraient pratiquement pas d’autre choix que d’accepter tous les Etats nouveaux qui émergeraient du Zaïre. Ils pourraient offrir du soutien diplomatique pour réduire au minimum la violence qui accompagnerait cette désintégration nationale et ils devraient ouvrir des canaux de communication avec les nouveaux Etats ». Pour Steven Metz, au lieu d’assister à la faillite de l’Etat central embourbé dans l’impasse et la corruption, incapable de se réformer, autant soutenir une province séparatiste clairement attaché à la démocratie.

 

Le 8 juin 1999, Marina Ottaway, co-directrice du projet « Démocratie et Etat de Droit », fit un témoignage devant la sous-commission de l’Afrique du Sénat américain, dans lequel elle évoque, elle aussi,  la partition éventuelle de certains Etats africains, dont le Congo  : « Aussi longtemps que le vide du pouvoir continue au Congo, d’autres pays vont continuer à intervenir directement pour soutenir des insurrections armées et sauvegarder leurs propres intérêts. […] Toute solution imposée par des non Africains exigera une présence étrangère massive pour être appliquée. Les intentions peuvent être louables, mais des interventions pour une partition du territoire africain et pour la création de nouvelles entités politiques et institutions, placeraient les Etats-Unis et d’autres puissances étrangères dans un rôle colonial. Ce qui n’est pas une décision à prendre à la légère. L’alternative, que je crois être plus appropriée pour le moment, est de laisser les pays africains trouver leurs propres solutions. Inévitablement, cela comprendra une continuation des combats internes et entre Etats et probablement la division de certains pays avant d’arriver à une nouvelle stabilité. Ce n’est pas une perspective réjouissante, mais il n’y a pas d’alternatives réalistes ».

Le 18 mars 2009, deux sommités, Jeffrey Herbst et Greg Mills, ont publié, dans le magazine « Foreign Policy » sous la rubrique de « Failed States » (des Etats en faillite), un article au titre bien évocateur : «There is No Congo » (le Congo n’existe pas) . Après une bonne démonstration, ils en arrivent à la conclusion que « le concept même d’un État congolais a perdu son utilité ».

Le 11 février 2013, dans une intervention devant le Brookings Institute de Washington, le Sous-secrétaire d’Etat américain aux Affaires africaines, Johnnie Carson, s’est lâché et a clairement indiqué que la solution pour ramener la paix en RDC devra emprunter les schémas de l’ex-Yougoslavie ou du Soudan, voulant dire par là que la balkanisation de ce pays était un passage obligé.

Johnnie Carson/photo RFI

L’Ambassadeur Johnnie Carson sait de quoi il parle. En effet il fut, de 1991 à 1994, ambassadeur des Etats-Unis à Kampala et à ce titre, il a accompagné la consolidation du pouvoir de Yoweri Museveni en Ouganda, l’invasion du Rwanda par les éléments tutsi de l’armée ougandaise et finalement la conquête totale du Rwanda par ceux-ci en 1994. Il a non seulement couvert cette violation flagrante de la paix internationale par un état membre de l’ONU mais a appelé également son gouvernement à soutenir cette conquête. Il n’a pas quitté la région puisque de 1999 à 2003, il était ambassadeur au Kenya, d’où il pilotait les invasions successives de la RDC et la poursuite de la partition du Soudan. L’on se souviendra que Yoweri Museveni avait, dans son cahier de charge en conquérant l’Ouganda, l’obligation de tout faire pour détacher le Sud-Soudan du reste du pays. Il s’y est employé de toutes ses forces sous la supervision des USA en soutenant John Garang qui hélas !  mourra avant la réalisation de ce « rêve américain ». Ce sera chose faite en 2011. Les troupes rwandaises y sont déployées en force. Et pour cause !

Museveni ayant accompli sa tâche, il incombe désormais à Kagame d’accomplir la sienne, à savoir favoriser la sécession des provinces du Kivu de la RDC. C’est ce qui est en train de se réaliser mais que l’ambassadeur Johnnie Carson tenait à rappeler devant le Brookings Insitute, avant de quitter ses fonctions.

The Brookings Institution : la boîte à idées des démocrates

C’est devant The Brookings Institution que Johnnie Carson est allé présenter son plan de sortie de crise en RDC. Hasard ou coïncidence ? La très célèbre think tank (boite à idées) américaine est le creuset de toutes les théories montées dans les milieux universitaires et politiques des Etats-Unis, pour soutenir ou laisser tomber un pays dans le monde. Le clan Clinton y a fait ses premiers pas.

Illustration. C’est au sein de The Brookings Institution qu’il a été conçu l’idée selon laquelle la gouvernance et le respect des droits humains sont absents dans plusieurs pays africains qui se distinguent par leur étendue géographique et la densité démographique de leurs populations. Pour cette institution proche du parti démocrate, plus un pays est grand, plus il est difficile à gouverner. D’où, la conviction que seuls les petits Etats en Afrique peuvent être bien gouvernés.

Prenant le cas de la RDC, The Brookings Institution soutient que l’immensité de son territoire serait à la base des problèmes de gouvernance et autres conflits politiques qui secouent le pays. La solution, selon cette boite à idées, consisterait à le morceler en de petits Etats faciles à gouverner.

Paul Kagame, chef de projet « Balkanisatisation du Congo »

Qu’on le veuille ou non, Paul Kagame est en train d’être utilisé pour favoriser l’éclatement du Congo car selon les « cerveaux de Washington », la géante RDC tel qu’elle se présente actuellement, est ingouvernable et surtout pas par des « africains ordinaires ». Tout comme les USA ont réussi à morceler le Soudan par Yoweri Museveni interposé, ils comptent faire de même en utilisant Paul Kagamé du Rwanda.

Les Congolais devraient déjà penser à comment gérer cet après-éclatement au lieu de se perdre dans des conjectures stériles car on l’a constaté, les desseins de « l’Uncle Sam » se réalisent même à long terme.

Politiquement, Paul Kagame a encore de beaux jours au pouvoir car en tant que chef de projet « Balkanisation de la RDC », les pays anglo-saxons continueront de le soutenir pour qu’il reste place. C’est dans ce cadre que les grandes puissances ont fermé les yeux quand il a changé la constitution de telle sorte qu’il reste au pouvoir jusqu’en 2034, pour se donner suffisamment de temps pour mener à terme ce projet.

Gaspard Musabyimana

Source: www.echosdafrique.com

La République Démocratique du Congo: La conscience se réveille.

Analyse des propos du Cardinal Fridolin Ambongo

Par Charles Onana

Depuis 2002, dix-huit ans déjà, je n’ai eu de cesse d’attirer l’attention de mes frères et amis congolais sur le projet de destruction et d’occupation de leur pays dont le régime du Rwanda est la main exécutive mais pas seulement.

Beaucoup ont d’abord douté, d’autres étaient plutôt surpris. Aujourd’hui, nombreux regardent les massacres, les viols, les déplacements de la population et les incursions armées de l’Est de la RDC avec inquiétude et angoisse car la réalité devient de plus en plus évidente. Le projet de partition du Congo prend forme et les Congolais de haut rang osent maintenant parler.

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Cardinal Fridolin AMBONGO

C’est dans cet esprit que le cardinal congolais Fridolin Ambongo a décidé de tirer la sonnette d’alarme, suite à son dernier voyage dans cette région sinistrée où il a vu une « population terrorisée » selon ses propres termes. Le massacre presque quotidien des Congolais est devenu banal et sans intérêt aux yeux de la communauté internationale et des destructeurs du Congo. Seulement, les choses changent. Même au sein de l’armée congolaise, des langues commencent à se délier pour dire que le pays est en danger: « Les FARDC affirment être au courant et suffisamment documentées sur la combine montée par les ennemis de la nation visant à les décourager dans la poursuite et l’exécution de leur mission. Ce qui passe au Grand nord n’est qu’une machination des personnes malveillantes aux ambitions sécessionnistes ».

Voilà les propos du porte-parole des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, le général-major Kasonga Cibangu qui souligne que l’objectif est de « prendre le contrôle politico-administratif de cet espace et ainsi concrétiser la balkanisation » de la RDC.

Si l’armée congolaise en est à s’épancher, c’est que l’heure est grave. Le pays est réellement menacé et la conscience nationale revient. Il était temps. Le chanteur emblématique du pays Koffi Olomide s’est jeté à l’eau, faisant oublier son concert controversé de Kigali en décembre 2016, en dénonçant « ceux qui ont signé un pacte avec les Rwandais » pour vendre la RDC. Le célèbre musicien est désormais en phase avec l’histoire de son pays et c’est courageux de sa part. Le très populaire Martin Fayulu, candidat et vainqueur non reconnu des dernières élections présidentielles, a déclaré lors de son déplacement à Beni qu’on « ne peut pas accepter le plan machiavélique mis en place pour désarticuler et déstabiliser » la RDC ni le fait que « des gens qui ont construit leur villa soient délogés de force par ceux qui veulent exterminer le peuple de Beni ». L’ancien Premier ministre Adolphe Muzito a provoqué, de son côté, un tremblement de terre politico-médiatique en désignant le Rwanda comme pays déstabilisateur de l’Est de la RDC. Indignés par ses propos, certains de ses compatriotes et surtout certains médias occidentaux, très sympathiques et connivent avec Kigali, l’ont traité comme un vulgaire conjuré.

Tout le monde a oublié les multiples rébellions financées et soutenues par le Rwanda en RDC, bien que répertoriées par les experts de l’ONU dans leurs rapports. Personne ne se souvient non plus des propos régulièrement tenus par les dirigeants rwandais à l’encontre des Congolais ni même des déclarations d’un ancien président rwandais venu des rangs de l’actuel régime de Kigali réclamant une nouvelle conférence de Berlin pour amputer le Congo de sa partie Est. En clair, au vu du vacarme provoqué par la sortie de l’ancien premier ministre Muzito, les Congolais seraient plutôt priés de se taire indéfiniment ou de se laisser écraser, terroriser, violer, insulter, humilier, massacrer et piller sans réagir. La seule attitude digne d’un congolais dans ce contexte serait donc, si l’on en crois certains médias, le silence poli, la soumission éternelle, le compliment ostentatoire à un mariage de Kigali et le câlin public à leur bourreau. Muzito a manifestement péché, aux yeux de certains, par le politiquement incorrect.

A mon avis, il est simplement en rupture de ban avec le consensus mou… Tout de même, ne faudrait-il pas de temps en temps écraser l’orteil de celui qui vous marche régulièrement sur les pieds avec les brodequins et qui vous crache à la figure, juste pour qu’il sache que vous n’êtes pas un tapis roulant ni un essuie-pieds ? Pour moi, cardinal Ambongo, Olomide, Fayulu, Muzito et les FARDC ont permis aux Congolais de relever la tête en cette nouvelle année. Je leur adresse donc mes vœux les meilleurs ainsi qu’aux populations de Beni et de l’ensemble de la RDC. Continuez le combat pour la liberté, la dignité et la fierté de votre pays et de vos populations! Vous réussirez!

 

Dr Charles ONANA

Kagame, un corsaire sans foi ni loi…

Triste Afrique : Paul Kagame est un corsaire sans foi ni loi, le pillage des minerais de la RDC est le garant de son impunité!

«Ce n’est pas les balbutiements ou les murmures timides de quelques autorités congolaises qui impressionneront Kagamé. Ce n’est même pas le discours timoré des dirigeants burundais qui le fera changer d’avis. Kagame est le corsaire moderne sans foi ni loi ! »

C’est le propos pour le moins alarmiste d’un rédacteur en chef d’un grand journal européen que j’ai croisé, récemment au sommet Européen à Bruxelles. Ce spécialiste de l’Afrique est très pessimiste. Plutôt réaliste, non ? Il est convaincu que le pire est  à venir pour le peuple de cette Afrique des Grands Lacsaussi longtemps qu’il attendra une solution extérieure à son malheur.

En décembre 2019, Madame Linda Thomas-Greenfield vice-président de la commission des affaires étrangères aux USA, a déclaré devant les membres de ladite commission, que le régime de Kagamé entrainait militairement des jeunes réfugiés burundais pour ensuite les enrôler de force dans un mouvement rebelle qui sévit à l’Est du CongoUne très grave accusation qui laissa de marbre son auditoire, mais qui restera sans effets !

Son propos a été confirmé par Thomas Perriello, envoyé spécial pour la région des Grands Lacs d’Afrique qui précisa à son tour que ces jeunes burundais reçoivent des  fausses cartes d’identité pour entrer facilement sur le territoire congolaisLes autorités congolaises le savent depuis bien longtemps, mais sont tétanises à l’idée de le dénoncer publiquement !

Enfin le Refugees International, organisation en charge de la protection des réfugiés ne cesse de tirer la sonnette d’alarme, que les camps de réfugiés burundais au Rwanda sont devenus des camps de recrutement militaires, mais  rien n’y fait, silence radio ! Personne ne peut s’imaginer, que ces allégations avérées, qui sont de la catégorie des crimes contre l’humanité, ne soient condamnées par la Communauté internationale !

-Enrôler des jeunes enfants dans une armée

-Armer les réfugiés pour combattre leur pays d’origine en l’occurrence le Burundi

-Créer et financer des mouvements rebelles pour déstabiliser  la RD Congo

D’aucun sait et l’histoire récente l’a montré, que pour de tels actes, la fameuse Communauté internationale n’aurait pas attendu longtemps. Elle aurait déployé toute son armada militaire, diplomatique et médiatique pour chasser l’impie. On pourrait citer les cas de Saddam Hussein, Kadhafi, Béchir, et d’autres moins criminels que notre Kagamé qui ont été punis !

Mais hélas, le cas présent est particulier. Il s’agit de Kagamé, le fils bien aimé des pilleurs occidentaux, pour qui le sang du noir n’a pas d’importance, comme du temps de l’esclavage ! Paul Kagamé est une pièce rapportée par les entreprises occidentales  pour servir leurs intérêts. Il est une personnalité cynique, cupide, égoïste et perfidequi use et abuse de la crédibilité de certains dirigeants congolais plutôt candides.

D’ailleurs Bill Clinton ne s’est pas trompé lorsque, emporté par l’émotion,  dévoila sa pensée profonde  en disant que Kagamé « is our kind of guy“. Eh oui ! Kagamé  offre, sans état d’âme, sur un plateau d’argent les minerais du sang du peuple congolaisce qui lui garantit l’impunité !  Cette situation dramatique dure et perdure, depuis 25 ans et rien ne semble pouvoir l’estomper. Le peuple des Grands lacs (Congolais, Burundais et Rwandaisdevrait arrêter de pleurnicher comme de sales gamins ! Il lui revient de se prendre en charge.

Quémander la grâce de la communauté internationale alors qu’elle est partie prenante de son malheur, relève de l’ignorance voire de la stupidité consciencieuseOù est l’élite africaine ? Comme le disait Martin Luther Kingce qui m’effraie, ce n’est pas l’oppression des méchants ; c’est l’indifférence des bons.

Martins Capelo Césaire/Bruxelles

Source : www.veritasinfo.fr

KAGAME – TSCHISEKEDI : Mortelle poignée de main

Félix Tshisekedi sera-t-il le prochain président assassiné par Paul Kagame dans la région ?

Il est de ces images qui se passent de commentaires, mais qui inspirent de la littérature.C elle qui fait le buzz en ce moment est de celles-là.
On y voit la main du Président Félix Tshisekedi enlacer littéralement celle de son homologue Paul Kagame, pendant que celui-ci, large sourire luciférien aux lèvres, semble adresser un regard malicieux et complice à l’auteur de ce cliché qui fera date dans la récente histoire mouvementée de cette région maudite des Grands Lacs africains.

En observant cette photo, je n’ai pas pu m’empêcher de plaindre ce gros bébé joufflu pourri-gâté, élevé dans les beaux quartiers de Kinshasa, et envoyé trop tôt en Belgique, plus pour y danser le ndombolo que pour y faire des études !
Et de visualiser, malgré moi, l’image d’une gamine angélique, tenant naïvement la main d’un baraki prédateur sexuel, qui la conduirait tranquillement à sa garçonnière!

Félix Tshisekedi sera-t-il le prochain président assassiné par Paul Kagame dans la région ?!

Voici le tour d’horizon (parodique) de ce « massacre » inédit de Chefs d’Etats, sans équivalent dans l’histoire, jusque-là documentée, de l’Humanité…

1. NDADAYE: T’AS ÉTÉ ÉLU, ET ALORS ?!

Sa carrière de « tueur en série de Présidents », Paul Kagame la démarre par un pur hasard du calendrier. Nous sommes en octobre 1993. Dans son QG rebelle de Mulindi, celui qui s’est bombardé Général après la mort de Rwigema s’emmerde un peu. Il cherche désespérément le moyen de faire péricliter ces foutus accords de paix, conclus deux mois auparavant à Arusha, et qui l’ont stoppé net dans sa (délicieuse) lancée génocidaire sur Byumba et Ruhengeri.

C’est alors que lui revient une question qui l’obsède depuis un temps, et l’empêche de fermer l’œil: comment diable ce connard de Buyoya a-t-il pu laisser s’installer le hutu Ndadaye au pouvoir, sous le seul prétexte, fallacieux à ses yeux, que celui-ci a été élu démocratiquement?!
Il décide alors de faire un saut à Bujumbura, déterminé à avoir une conversation virile avec le Major Pierre Buyoya…

Au moment où Buyoya commence à expliquer qu’il n’a rien pu faire face au ras de marée électoral, Paul Kagame pique une de ses colères mémorables, et met un point final à la causette : « arrêtes de pleurnicher comme un pédé et donnes-moi quelques soldats et des armes »!

Après avoir assassiné en plein jour le Président burundais Melchior Ndadaye, Paul Kagame s’installe dans le premier avion pour Kampala, avec dans ses bagages les officiers burundais qui avaient « fait le job », pour aller les planquer en lieu sûr. We never know…

Les « dommages collatéraux » qui allaient suivre ce forfait d’un culot inouï (pogroms tutsis doublés de pogroms hutus), il allait s’en délecter confortablement installé dans sa luxueuse villa…

2. et 3. HABYARIMANA-NTARYAMIRA: D’UNE PIERRE DEUX COUPS

Dans le temps et l’espace, tous les tueurs en série l’ont témoigné: « t’es mordu le jour où tu plombes le premier »!

Comme il fallait donc s’y attendre, six mois après jour pour jour, Paul Kagame allait rempiler, cette fois-ci sans même bouger de son canapé. Bilan de l’opération, orchestrée de main de maître: un missile, deux présidents !
Plus, bien évidemment, une douzaine de dommages collatéraux, ceux qui avaient eu le tort de monter dans le mauvais avion au mauvais moment. Ils ouvriront la liste interminable de l’hécatombe qui démarra aussitôt, et qui allait culminer en trois génocides: un tutsi, un hutu et un congolais !

 

4. SINDIKUBWABO : C’EST QUI ÇA ?!

Pathétique destin que celui de ce président éphémère que l’Histoire ne retiendra pas…
Paul Kagame le poursuivit au Zaïre en marchant tranquillement, donna un coup de pouce appuyé à sa mort « naturelle », et un coup de botte distrait à son cadavre pour le pousser au fond d’une fosse commune.

L’assassinat de Théodore Sindikubwabo ne provoqua pas de dommages collatéraux à proprement parler, puisque il fut lui-même un dommage collatéral !

 

5. PETIT KABILA DEVIENDRA GRAND

On ne se refait pas ! Rattrapé par un obscur passé « Cheguevarien », Laurent Désiré Kabila commit une ultime bêtise qui allait lui être fatale: il se mit à lorgner vers l’Empire du Milieu, tout en s’enquiquinant avec Mouamar Kadhafi !
De quoi donner du boulot (ikiraka) à un tueur à gages, en embuscade à quelques 2000 kms de là, et qui n’en demandait pas tant!

De Washington, Paul Kagame reçut donc une mission, qu’il se contenta de relayer par téléphone. À son « kadogo » infiltré depuis kalakala dans la protection rapprochée du « Mzee », il ordonna calmement: « tu lui loges une balle dans la tronche, et tu rentres à Kigali! »

Les dommages collatéraux furent limités, et pour cause : Joseph Kabila était dans la combine!
Ce coup de pouce du « parrain de Kigali » allait d’ailleurs propulser Joseph Kabila Kamenge sur le trône de son père, et le petit devint grand ! Il le reste…

 

6. BIZIMUNGU: À MOITIÉ MORT

C’est l’histoire d’un petit prince du Bushiru qui se rêvait roitelet !

Non content de diriger la plus importante parastatale du moment (Electrogaz), il répondit aux appels du pied du magnat pétrolier monopolaire de l’époque, natif des mêmes contrées, lui aussi gâté par le régime mais piégé par le virus ethniste.

Abandonnant à la « grande barrière » de Gisenyi la grosse Mercedes de fonction, Pasteur Bizimungu se sentit donc pousser des ailes et s’envola pour une hypothétique gloire…

Nommé président de pacotille quatre ans plus tard pour chauffer le futur fauteuil de Paul Kagame, il commit le tord d’y croire et se retrouva en prison.

Nul ne sait ce qu’on lui fit avaler derrière les barreaux, toujours est-il que, depuis qu’il en est sorti, il fait figure de « demi-mort »!

Dommage collatéral: même pas un demi !

 

7. MBONYUMUTWA : L’OBSESSION DU RECORD

De sous cette terre légère du stade Kamarampaka où il reposait tranquillement en attendant le jugement dernier, Dominique Mbonyumutwa croyait être mort une seule et unique fois, à l’instar de tout le commun des mortels !
C’était sans compter avec un homme obsédé par le record absolu du président qui aura assassiné le plus de confrères ! Mbonyumutwa fut donc déterré, re-tué, et ré-enterré…nul ne sais où !!

Les dommages collatéraux psychologiques furent inestimables…

 

8. KIKWETE : L’ÉCHAPPÉE BELLE

L’ancien président tanzanien Jakaya Kikwete est un miraculé!

Menacé publiquement de coup de massue mortel (hitting) par Paul Kagame himself, il fut sauvé par une providentielle fin de mandat, survenue dans la foulée.
On raconte que quand il finit de passer le témoin à son successeur Magufuli, il se pinça, s’étonna d’être encore en vie, et ouvrit une bouteille de champagne !

On a frôlé le gâchis : moi je le trouve trop mignon, ce Kikwete !

 

9. M7: L’ÉLÈVE A SURCLASSÉ LE MAÎTRE

Aux dernières nouvelles, Yoweri Museveni se serait mis à l’apprentissage du français. Samanière à lui de remercier la DGSE, les renseignements extérieurs français auxquels il doit d’être encore debout.
N’ont-ils pas en effet, il y a deux ans, déjoué in extremis un attentat terroriste planifié par son poulain Paul Kagame, et qui devait cibler son avion, en vol pour une rencontre au sommet à Bujumbura ?!

 

10. NKURUNZIZA: PARTIE REMISE

Tout le monde a cessé de se demander pourquoi Pierre Nkurunziza a littéralement délaissé la présidence du Burundi pour se consacrer à Dieu.
On le sait maintenant : il prie pour que la fin de ce foutu mandat s’accélère, et qu’il puisse enfin échapper définitivement à une mort annoncée !

Depuis ce jour de 2015, en effet, où les forces spéciales tanzaniennes ont fait enrayer le pistolet de Paul Kagame qui avait déjà pressé la détente à son bout portant, Nkurunziza vit cloîtré, convaincu à juste titre que ce n’est que partie remise…

Kagame-Tchisekedi: mortelle poignée de main.
Billet d’humeur de Sylvestre Nsengiyumva.

 

Une soixantaine d’ex-combattants du M23 rapatriés d’Ouganda

Une soixantaine d’ex-combattants du M23 ont été rapatriés mardi 26 février en République démocratique du Congo (RDC), en provenance d’Ouganda, selon les autorités des deux pays.

Ils sont arrivés à Goma en fin de matinée mardi 26 février. Au total, cinquante-sept ex-combattants accompagnés de dix femmes et enfants. Ces anciens rebelles étaient jusqu’à présent cantonnés dans le camp de Bihanga, à 300 km de Kampala, la capitale ougandaise.

Accueillis officiellement par le commandant de la zone militaire du Nord-Kivu, ils ont été conduits dans un centre de transit pour un séjour « bref », explique Patrick Mutombo Kambila, conseiller au Mécanisme national de suivi de l’accord-cadre d’Addis-Abeba. C’est là qu’ils devront, selon lui, choisir « librement » entre être démobilisés pour rentrer dans la vie civile ou intégrer l’armée congolaise, comme l’ont fait certains de leurs ex-compagnons d’armes rentrés en juillet dernier.

En 2013, un accord avait été signé à Nairobi qui devait permettre de régler la situation de ces centaines d’anciens combattants réfugiés dans les pays voisins – Ouganda, Rwanda – au moment de la chute de leur mouvement fin 2012. Mais ils rentrent au compte-gouttes. En Ouganda, ils seraient encore 200 selon Kinshasa, plus d’un millier selon Kampala. A leur retour, ils ont le choix entre retourner à la vie civile ou intégrer l’armée congolaise.

Rapatriements « volontaires » et « sans conditions »

Ces rapatriements, assure Patrick Mutombo Kambila, sont le résultat d’un accord passé en 2017 à Brazzaville entre les 3 chefs d’Etat concernés – Rwanda, Ouganda et RDC – dans lequel ils se sont mis d’accord sur le rapatriement « sans conditions » des ex-combattants disséminés dans la région, pour « mettre fin à la récurrence de la belligérance ».

Des rapatriements « volontaires », insiste le conseiller, même si jeudi dernier dans un communiqué, alors que ces retours se préparaient, Benjamin Mbonimpa, secrétaire exécutif du M23, a dénoncé des « manoeuvres » autour de cette question du rapatriement et assuré que des « personnes n’appartenant pas au M23 se feraient recruter en dehors du camp de cantonnement » en Ouganda, en échange de la « promesse » d’intégrer l’armée congolaise.

Ce que conteste Patrick Mutombo Kambila pour qui certains leaders du M23 chercheraient seulement à manipuler l’opinion et « prendre en otage les jeunes ex-combattants ». C’est déjà en application de cet accord, assure Kinshasa, que, fin novembre, plusieurs centaines d’ex-combattants FDLR, des Rwandais cette fois, ont été rapatriés dans leur pays, et leurs camps fermés par les autorités congolaises.

Source :RFI

US ALLY UGANDA ATTACKS CONGO’S BENI TERRITORY

MUSAVULI

An interview with Boniface Musavuli 

The Congo crisis is now one of the greatest humanitarian emergencies in the world and the most underreported. An average of 5,500 people a day flee violence and insecurity, even more than in Iraq, Syria, and Yemen. Unlike Iraq, Syria, and Yemen, however, the Congo wars are undeclared and there’s no front line. There are instead many wars over many concentrations of resource wealth in this immensely resource-rich country, especially in the eastern provinces. For more than 20 years the most rapacious and destabilizing aggressors have been US allies and military partners Uganda and Rwanda. The US is the top bilateral donor to both. Uganda has been led by dictator Yoweri Museveni since 1986, Rwanda by dictator Paul Kagame since 1994.
I spoke to Boniface Musavuli, author of the book “Les Massacres de Beni” about the Ugandan army’s attack on his native corner of Congo, Beni Territory, just in time for Christmas.
Ann Garrison: Boniface, last week Uganda promised to keep its troops on the Ugandan side of the Congolese border. Then its attack aircraft crossed into Congolese territory and began bombing while its troops fired long range weapons from across the border. Should we call this an invasion in violation of international law even though Uganda claims it hasn’t sent any ground troops in yet and the Congolese army is reported to be collaborating with them in this?
Boniface Musavuli: Firstly, this intervention is a violation of the UN charter and the sovereignty of the Congo. Uganda has already been condemned by the International Court of Justice for assaulting and occupying the Congo between 1998 and 2003. We are therefore dealing with an act of recidivism.
The UN Charter prohibits states from using military force on the territory of another sovereign state unless they have a UN mandate or authorization from the government of the country concerned. Until now, however, there has been no Security Council resolution authorizing Uganda to conduct military operations on Congolese territory. Also, in the Congo, there is no official decision from either the government or parliament authorizing the Ugandan army to conduct operations on Congolese territory. Finally, President Joseph Kabila cannot make such a decision because his term in office expired in December 2016. The DRC Constitution does not allow a president whose term of office has expired to invite a foreign army into Congolese territory. So Uganda is violating international law.
AG: Uganda says they’re hunting down the Islamist ADF militia to make sure it doesn’t attack Uganda. They say they fear it will because it attacked the UN’s Tanzanian peacekeepers last week, killing 15 and wounding more than 50. What’s really going on?
BM: This argument is problematic and violates the principles of international law which makes “preventive warfare” illegal. A state cannot conduct operations on the territory of another state because it suspects that a threat will come from that state. Uganda claims to be launching a preventive war against the ADF in Congo, but we know that the attack on Tanzanian peacekeepers was not carried out by the ADF. The ADF has not even existed as a military force since April 2014. The massacres and violence that have been taking place in Beni since 2014 are carried out by certain units of the Congolese army with Rwandan officers and criminals recruited in Rwanda to cause chaos in Beni.
Like Uganda’s President Yoweri Museveni, Congo’s President Kabila wants the world to believe that there is Islamist terrorism in Beni and a security crisis that requires him to remain in power indefinitely. Finally, the base where the Tanzanian peacekeepers were attacked is more than 50 km from the Ugandan border, where the Ugandan army says it is conducting operations against the “ADF positions.”
AG: So the people of Beni have Rwandan officers in their own army, and now they’ve got Ugandan attack aircraft overhead dropping bombs and Ugandan troops shelling them from across their border if they haven’t already moved troops into Congo. Is this the latest phase of the de facto occupation that began when Rwanda and Uganda invaded Congo in the 1990s?
BM: Thousands of Rwandan soldiers were poured into the ranks of the Congolese army following the Goma accords of March 2009. Since 2013, thousands of Rwandans have been sent to Beni where they occupy the territories formerly occupied by the ADF and the southern part of the neighboring province of Ituri. Uganda is currently in conflict with Rwanda and certainly does not welcome the massive influx of Rwandan soldiers and people into this part of Congo bordering Uganda.
AG: Given the current tensions between Rwanda and Uganda, is it possible that the Ugandan attack is in fact an attack on the Rwandan troops wearing Congolese uniforms?
BM: The Rwandans within the Congolese army are always surrounded by real Congolese soldiers. So if the Ugandan army targets the Rwandans, it will not attack the Congolese army directly. I believe that, at first, Uganda wants to reestablish its presence on Congolese soil and try to understand how Rwanda intends to consolidate its grip on this Congolese region. The two countries will monitor each other at first. Of course, officially, it’s all about “fighting the ADF.”
AG: Earlier this week, I wrote to MONUSCO’s Public Information Director to ask what the Tanzanian peacekeepers had been doing in Beni Territory, and she wrote back to say that when the UN Security Council last renewed the Tanzanian troops mandate, they “stressed the importance of neutralizing the Allied Democratic Forces (ADF) among other armed groups.” She also said that they had gone there initially to protect MONUSCO engineers and equipment sent to rebuild the bridge across the Semuliki River after it had been blown up by the “suspected Allied Democratic Forces (ADF).” Once the bridge had been rebuilt in 2015, she said, their temporary base became a permanent operating base and they’ve been there since.
After the December 7 attack, the Congo Research Group said that it had been a battle over control of the Mbau-Kamango road that goes through the Virunga park, crosses the Semuliki River (on the bridge), and leads to the Ugandan border at Nobili.
Now the UN News, the UN’s Radio Okapi, and MONUSCO Chief Maman Sidikoua all blame the ADF for this attack on the Tanzanian peacekeepers. Your response?
BM: The UN Security Council and MONUSCO have been talking about “alleged ADF fighters” for almost three years now, but they know that the real ADF fighters no longer exist. ADF leader Jamil Mukulu was arrested in Tanzania in April 2015 and has been in prison in Uganda since May 2015. All the area once controlled by the ADF has already been recovered by the army and MONUSCO. The attack on the Tanzanian peacekeepers was carried out by a force of several hundred combatants wearing Congolese uniforms in an area under Congolese army control. The ADF, even when they were active, could not carry out such a large-scale operation. Moreover, the number of ADF who survived the 2014 operations is no more than a hundred people scattered throughout the bush without coordination or supplies. How can anyone believe that they could mobilize several hundred combatants, attack a base of 100 highly trained and well armed soldiers from four sides, and sustain the battle for more than three hours?
AG: Several days before the attack, Radio Okapi reported that “Beni civil society” objected to Uganda’s plan to cross the border to go after the ADF because they thought the Ugandans were really coming to occupy Beni Territory and would not leave. They appear to have been the only organization or amalgam of organizations stating the obvious.
BM: Yes they were, and they are the ones being massacred.
AG: Could you say something about the Tanzanian peacekeepers, fifteen of whom died during the December 7 attack?
BM: The Tanzanian peacekeepers were an anomaly. Unlike other UN peacekeepers, they had earned the confidence of Beni’s population. They were the contingent most motivated to actually protect the civilian population, and the population was therefore far more likely to confide in them than in the Congolese soldiers. It must always be kept in mind that most Congolese army units in this part of the Congo are led by Rwandan officers who are hated by the population for their crimes and atrocities.
AG: What about the Tanzanians’ offensive mandate to go after the aggressors? The Tanzanian and South African peacekeepers were the first peacekeepers that the UN ever gave an offensive mandate. That happened back in 2013 when they joined the battle to drive M23 out of North Kivu Province, and the UN Security Council has renewed their mandate every year since. Have the Tanzanians used their offensive mandate in Beni, and if so, how? It’s hard to imagine they don’t know that the real aggressors are the Rwandan officers and soldiers in the so-called Congolese army, the FARDC.
BM: Tanzanian peacekeepers are in an uncomfortable situation. When they arrived in Congo in 2013, their country had all but declared war with Rwanda. The conflict began when former Tanzanian President Jakaya Kikwete called on the Rwandan government to negotiate with the FDLR, the armed group of Hutu refugee in eastern Congo. Kagame digested this proposal very badly and threatened to hit the Tanzanian president. The climate between the two countries became very tense, and Tanzania expelled several thousand Rwandans from its territory. Then when the Tanzanian soldiers arrived in Congo to fight the M23, they found that most of them were not Congolese rebels but Rwandan soldiers under Rwandan command.
AG: Kagame threatened to “hit” Kikwete? You mean assassinate?
BM: Kagame’s exact words were: “I’m going to wait for you in the right place and I’ll hit you!” He said that at a rally in Rwanda in 2013 as though he were speaking to the Tanzanian president.
Then the Tanzanian president, also in a rally, retorted that “he [Kagame] will be hit like a kid.”
After M23’s flight back into Rwanda and Uganda, the Tanzanians found that units of the Congolese army included several thousand Rwandan soldiers, consequent to the agreement agreement signed in Goma on March 23, 2009. Despite their offensive mandate, the Tanzanians were exposed to great risk because they could never trust the Congolese army that they were supposed to be working with. A hidden war between Tanzania and Rwanda has been taking place in Congo.
An incident occurred in May 2015, after the Tanzanian peacekeepers were secretly informed that a massacre was going to be committed in the town of Mavivi. They went there, hid, and waited. When they saw men armed with machetes and guns encircling the houses and taking the families out, they opened fire and killed about twenty of them. When they examined the bodies of the attackers, they saw that they were wearing Congolese uniforms and that they were really Rwandan soldiers who had been “integrated” into the ranks of the Congolese army by the 2009 Goma agreement.
This incident was quickly hidden by the Congolese authorities and even MONUSCO because it would have been a serious scandal. The Congolese government has never acknowledged the presence of Rwandan soldiers in the ranks of its army, and it has always denied that the killers of Beni are members of the army. If it had been made public that the Tanzanians had ambushed these soldiers in Congolese uniforms as they were pulling people out of their homes for a massacre, it would have been impossible to continue to deny it. Other soldiers in Beni might have reacted and regional tensions would have increased.
AG: I remember when Rwandans became part of the Congolese army in Kivu in 2009. It made no sense whatsoever, but American officialdom applauded as though it was a great step towards peace in the region.
BM: That followed a secret agreement between Kabila and Kagame. The Rwandan army returned to Congo officially to fight the FDLR alongside the Congolese army in January 2009. In March 2009, the Rwandan army announced that they had completed their mission and left Congolese soil, but in reality, the majority of the Rwandan soldiers did not return to Rwanda. They stayed in Congo, hidden inside the Congolese army. They were preparing the ground for the new war, that of M23, that broke out in April 2012. This war was part of a secret project to place the eastern Congo under the power of Rwanda. The goal is to balkanize Congo. This is what explains the large number of Rwandan soldiers in the ranks of the Congolese army, and the large numbers of Rwandan peasants who have appeared in Beni and settled on the land that the native people were driven off of. They are there to advance this project, despite the opposition of the Congolese people.
AG: OK, one last question for now. The Tanzanian peacekeepers sound heroic. This is the first time I’ve heard of any UN peacekeepers in Congo who were actually committed to protecting civilians. Their death is a tragedy that should outrage anyone who understands what really happened and how it’s being covered up. Whoever sent them into this very dangerous and deceptive conflict zone with a mandate to go after the ADF should be held accountable, and Tanzanian President John Magufuli has demanded a full investigation. Do you think he will be satisfied if investigators tell him that his soldiers were killed by ghosts of the ADF?
BM: I believe that President Magufuli already knows who killed his soldiers. Tanzanians in Beni are very knowledgeable because they have the confidence of the people, but Magufuli, as president, is obliged to wait for the conclusion of an investigation. Unfortunately, in the Congo, it is very difficult to get an investigation into serious crimes. For example, investigations into the killing of the two UN experts earlier this year are constantly hampered by the authorities. What is unfortunate is that now, the Tanzanians may become passive like other peacekeepers and let the attacks on the population go on without trying to protect them. The message behind this attack was that no real peacekeeping will be tolerated.
Ann Garrison is an independent journalist based in the San Francisco Bay Area. In 2014, she received the Victoire Ingabire Umuhoza Democracy and Peace Prize for her reporting on conflict in the African Great Lakes region. She can be reached at @AnnGarrison orann@kpfa.org 
Boniface Musavuli is a native of Beni Territory now living in political exile in France and author of the books “The Massacres of Beni” and “The Genocides of the Congolese, from Leopold II to Paul Kagame.” He can be reached at bmusavuli@gmail.com
Source: Blackstarnews