When we arrived in Kinshasa a week before the fall of Mobutu. It was during that time that General Donatien Mahele Lieko Bokungu (aka Mayere) was killed by what is believed to be the Mobutu’s son a day before Mobutu’s overthrow. It is said that he had started negotiations with Kagame’s soldiers for a peaceful surrender of Kinshasa to the Kabila’s rebels without a fight.
Belgium supports the fight against impunity in the DRC
Along with the European Union, Belgium strongly condemns the violence in the eastern part of the Democratic Republic of Congo (DRC), particularly in Ituri and North Kivu, where attacks have increased in recent days, causing numerous civilians casualties, including women and children. Eastern DRC has been marked for many years by mass violence perpetrated by armed groups accused of war crimes and serious human rights violations. These violations primarily affect the civilian population and contribute to the worsening humanitarian situation and instability in the region. It is crucial to put an end to the activity of these armed groups and to bring those responsible for these grave violations to justice. Human rights and the fight against impunity are at the heart of Belgian foreign policy and development cooperation priorities. This is why Belgium has just provided support for a project on transitional justice, the fight against impunity and protection developed by the United Nations Joint Human Rights Office (UNJHRO) in the DRC, of which Belgium is one of the main donors. This involves support for the process of setting up a transitional justice commission and strengthening the judicial system at the national level, along with support for provincial processes in seven provinces particularly affected by conflict, including North Kivu, South Kivu and Ituri. Meryame Kitir, Minister of Development Cooperation: “In several Congolese provinces, people have suffered from persistent violence for years. Without punishing the perpetrators, it will be impossible to achieve reconciliation and silence the guns. This is why I have decided to support this project of the UN Human Rights Office, as it will facilitate the access of victims to justice and contribute to the fight against impunity”. The project is based on 4 main priorities:The promotion of sustainable peace and reconciliation through transitional justice and the fight against impunitySupport to victims of violence and serious crimesThe participation and protection of civiliansSupport for the reintegration process of ex-combatants and militiamen and their participation in the transitional justice process The gender dimension will play a central role within this project, with a specific focus on victims of sexual violence (legal, medical, psycho-social and economic support) and on the participation of women in the activities set up. A collaboration with UN Women is planned in this framework. This support from Belgium is part of the efforts of the national authorities and regional and international partners to address the root causes of instability and insecurity in the eastern DRC, which is an essential condition for restoring lasting peace in the region. Deputy Prime Minister and Minister of Foreign Affairs Sophie Wilmès states: “The violence in the eastern Democratic Republic of Congo has destroyed too many innocent lives. That is why we continue to work for peace. During its mandate in the UN Security Council and still today, Belgium advocates for a more operational UN mission (MONUSCO) that is more attentive to the protection of civilians. We also contributed to the recent UN strategy for the Great Lakes to cut off the resources of armed groups. The Congolese authorities can count on our support in their efforts to bring stability to the region and protect the population”.
Face aux violences, la Belgique soutient la lutte contre l’impunité en RDC
Comme l’Union européenne, la Belgique condamne avec la plus grande fermeté les violences dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), en particulier en Ituri et au Nord-Kivu, où les attaques se sont multipliées ces derniers jours, faisant de nombreuses victimes parmi les civils, y compris des femmes et des enfants.
L’est de la RDC est marqué depuis de nombreuses années par les violences de masse, perpétrées par des groupes armés, accusés de crimes de guerre et de graves violations des droits humains. Ces graves violations des droits humains touchent en premier lieu la population civile et contribuent à l’aggravation de la situation humanitaire et de l’instabilité dans cette région. Il est crucial de mettre fin à l’activité de ces groupes armés et de traduire les responsables de ces graves violations en justice.
Les droits humains et la lutte contre l’impunité sont au cœur des priorités de la politique étrangère et de la coopération au développement belges. C’est la raison pour laquelle la Belgique vient d’apporter son soutien à un projet d’appui en matière de justice transitionnelle, de lutte contre l’impunité et de protection développé par le Bureau Conjoint des Nations Unies pour les Droits de l’Homme (BCNUDH) en RDC, dont la Belgique est un des principaux bailleurs de fonds. Il s’agit, au niveau national, d’un appui au processus de mise en place d’une commission de justice transitionnelle ainsi qu’au renforcement du système judiciaire, accompagné d’un appui aux processus provinciaux dans sept provinces particulièrement touchées par des conflits, dont le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et l’Ituri.
La Ministre de la Coopération au Développement Meryame Kitir souligne que : « Les habitants de plusieurs provinces de la RDC souffrent depuis des années d’une violence persistante. Sans punir les auteurs, il sera impossible de parvenir à la réconciliation et de faire en sorte que les armes se taisent. C’est pourquoi j’ai décidé de soutenir ce projet du Bureau des Droits de l’Homme des Nations Unies, car il facilitera l’accès des victimes à la justice et il contribuera à la lutte contre l’impunité ».
Le projet est basé sur 4 axes prioritaires : La promotion de la paix durable et de la réconciliation à travers la justice transitionnelle et la lutte contre l’impunité Le soutien aux victimes de violences et de crimes gravesLa participation et la protection des civils L’appui au processus de réintégration des ex-combattants et miliciens et leur participation au processus de justice transitionnelle
La dimension genre se verra accorder une place centrale au sein de ce projet, avec un accent spécifique sur les victimes de violences sexuelles (appui juridique, médical, psycho-social, économique) et sur la participation des femmes aux activités mises en place. Une collaboration avec ONU Femmes est prévue afin dans ce cadre.
Ce soutien de la Belgique s’inscrit dans le cadre des efforts des autorités nationales et des partenaires régionaux et internationaux pour s’attaquer aux causes profondes de l’instabilité et de l’insécurité dans l’est de la RDC, condition indispensable pour rétablir une paix durable dans la région.
Pour la Vice-Première Ministre et Ministre des Affaires étrangères Sophie Wilmès : “Les violences dans l’est de la République Démocratique du Congo ont détruit trop de vies innocentes. C’est pourquoi nous continuons à déployer des actions en faveur de la paix. Pendant son mandat au Conseil de sécurité de l’ONU et, encore aujourd’hui, la Belgique plaide pour une mission des Nations Unies (MONUSCO) plus opérationnelle et plus attentive à la protection des civils. Nous avons aussi contribué à la récente stratégie onusienne pour les Grands Lacs afin de couper les ressources des groupes armés. Les autorités congolaises peuvent compter sur notre soutien dans leurs efforts visant à apporter la stabilité dans la région et protéger les populations.”
“Par son arrogance, Kagame ne mérite aucun ménagement“
La dernière déclaration du président rwandais Paul Kagame sur les crimes commis à l’Est en République démocratique du Congo continue à susciter des réactions au sein de l’opinion nationale.
En effet, lors d’une interview accordée à deux médias français lundi dernier, en marge du sommet de Paris sur les économies africaines, le chef de l’État du Rwanda a déclaré qu’il n’y a pas eu des crimes commis par des armées étrangères dans les Kivus. Pour lui, c’est la “théorie du double génocide qui est à l’œuvre“. Il avait aussi qualifié le Prix Nobel de la paix 2018, le docteur congolais Denis Mukwege, qui réclame l’application du rapport Mapping, de quelqu’un manipulé par des “forces obscures”.
Ces propos ne sont pas passés inaperçus en RDC. Ils ont suscité de l’indignation et de l’émoi auprès des congolais. Certains ont appelé à des manifestations devant l’ambassade du Rwanda à Kinshasa. Dans une interview accordée à 7SUR7.CD ce samedi 22 mai 2021, le professeur Auguste Mampuya est revenu sur ce sujet. Il a affirmé que Paul Kagame, par son “arrogance, ne mérite aucun ménagement“. Dans cette interview, le constitutionnaliste revient sur les raisons de l’échec pour le moment d’attraire devant la justice internationale le Rwanda contrairement à l’Ouganda. Quant à la réaction officielle, le professeur la trouve pas assez large car le ministère des affaires étrangères ainsi que les deux chambres du Parlement devraient aussi réagir, pas seulement le président de la République.
Ci-dessous l’intégralité de cette interview.
7SUR7 : Tout le monde sait que le Rwanda était avec l’Ouganda dans l’agression que notre pays a subie en 1998, peut-être même en y jouant le rôle de locomotive. Mais tout le monde est également étonné que seul l’Ouganda ait été jugé par la justice internationale. Qu’est ce qui explique que le Rwanda échappe ainsi à la justice ?
AM : C’est une situation qui a énervé beaucoup de gens, en premier les victimes congolaises de l’Est de notre pays, de voir que l’un de nos deux agresseurs de 1996 et de 1998, sans doute le plus grand, n’ait pas été inquiété par la justice internationale, ni pour les crimes commis par ses armées (responsabilité de jus in bello) ni pour l’agression elle-même (responsabilité de jus ad bellum). Mais, tous les internationalistes savent que si les décisions de la justice internationale sont obligatoires pour les parties ayant comparu devant elle pour un différend qui les oppose, aucun Etat n’est cependant obligé de répondre devant les instances judiciaires internationales, en particulier la Cour internationale de justice de La Haye, sans son consentement, soit en reconnaissant à l’avance que les différends entre lui et d’autres Etats soient soumis à la Cour soit qu’à la survenance d’un différend son consentement à soumettre ce dernier à la Cour soit sollicité et obtenu notamment par l’autre partie au différend. Dans notre cas, si la RDC a prouvé sans contestation aucune que l’Ouganda avait reconnu la compétence de la Cour pout tout différend, il ne réussit pas à le faire pour le Rwanda. En effet, lors d’une première requête, il fut manifeste que, en l’absence d’une déclaration d’acceptation de la compétence obligatoire de la Cour, celle-ci ne pouvait pas être valablement saisie et être compétente pour en juger ; tandis qu’à une deuxième requête (2002), la RDC fit appel à plusieurs traités et conventions comprenant une clause de reconnaissance de la compétence de la Cour et qui liaient les deux Etats, il se trouva qu’à chaque fois le Rwanda avait exclu la clause compromissoire reconnaissant la compétence de la Cour internationale de justice. C’est ainsi que, à la différence du cas de l’Ouganda, cette Cour n’a pas pu connaître judiciairement du cas d’agression dont tous les Congolais accusent encore le Rwanda.
7SUR7 : L’impunité du Rwanda est donc irréversible ? On ne peut plus rien faire pour rattraper la situation ? Faiblesse diplomatique ?
AM : La Cour internationale de justice n’est pas l’unique cadre de règlement pacifique des différends entre Etats. Il y a avant tout le cadre diplomatique, les deux Etats discutant de leurs relations et s’accordant à en régler tel aspect par la négociation. Concrètement, la RDC, au cours d’une telle éventuelle négociation, mettrait cet aspect de la responsabilité et des réparations sur la table pour amener le Rwanda à reconnaître sa responsabilité et à accepter de réparer. L’occasion nous en avait été donnée lors de la conclusion des deux « accords de paix », l’accord de Pretoria (30 juillet 2002) avec le Rwanda, et l’accord de Luanda (6 septembre 2002) avec l’Ouganda, mais ces aspects n’y furent pas évoqués. Je connais personnellement les négociateurs congolais de ces accords, je ne crois pas que ce fut par ignorance, mais la RDC négociait en position de faiblesse, avec une bonne partie du territoire encore occupée par les armées des deux Etats, vainqueurs triomphants défiant l’ONU et l’UA, une armée à sa propre recherche et un gouvernement vacillant ; les deux accords se limitèrent à envisager les conditions de l’évacuation du territoire congolais, celui de Pretoria n’évoquait même pas quelque litige que ce soit, tandis que celui de Luanda parlai dans l’une de ses dispositions des « relations judiciaires » mais se contenta de les renvoyer à des recherches d’arrangements à l’amiable, qui n’eût pas lieu. Aujourd’hui il est sans doute trop tard pour une telle voie, difficile d’identifier les autorités congolaises qui, dans le rapport de force actuel, toujours défavorable à notre pays, seraient capables de convaincre diplomatiquement un Kagamé hautain et supérieur pour qu’il s’humilie à accepter qu’il a commis une agression en RDC et y a commandité des centaines de crimes internationaux. Une autre possibilité de recourir à la Cour de La Haye existe. En effet, avec un Etat dans la situation du Rwanda n’ayant pas reconnu la compétence de la Cour, le Règlement de celle-ci prévoit que la RDC, en l’occurrence, pourrait solliciter et obtenir du Rwanda son consentement pour que le différend soit malgré tout soumis à la Cour. Avec le caractère exécrable de nos relations en ce moment, avec le mépris maintes fois exprimé de Kagamé à l’égard de la RDC tout en fricotant avec certaines de ses autorités, sauf véritable délivrance et guérison miraculeuse du maître du Rwanda, cette éventualité est difficilement envisageable, alors que Kagamé dit à la ronde n’avoir rien fait de mal en RDC.
7SUR7 : Comment jugez-vous les derniers incidents en marge de la conférence de Paris ?
AM : Après avoir fait chanter Paris depuis des années et avoir vu la France, réagissant mal à ce que tout l’Occident avait considéré comme un remord collectif, une sorte de sourde culpabilité, a fini par donner à Kagamé ce qu’il voulait, l’humiliation de la France, en tout cas ressenti comme tel par nombre de milieux français, pour avoir mené une opération décidée par la communauté internationale à travers le Conseil de sécurité. On connaîtra peut-être plus tard quels intérêts, au regard de ce que peut offrir la RDC, les dirigeants actuels de la France visent dans la relation dorénavant privilégiée avec le Kigali d’un certain Kagamé ; coup supplémentaire, alors que notre Chef était encore à Paris, le Président Macron annonçait avec fierté son voyage au Rwanda à fin mai, où il aura Quant à Kagamé, il est une montagne de mépris et d’arrogance, surfant sur un fonds de commerce commode et apitoyant, le génocide rwandais de 1994, il a profité d’une sorte de mauvaise conscience ressentie par la communauté occidentale pour son impuissance lors du déclenchement du génocide ; il en a obtenu une sorte de forfait, à mon avis injustifié, de sympathie des Occidentaux prêts à lui tout pardonner et lui tout permettre, au point de longtemps minimiser les malheurs que Kagamé avait fait subir à la RDC et à son peuple. Un homme qui a exploité le malheur de ses compatriotes pour en faire un background fructueux pour son ascension personnelle vers un pouvoir dictatorial sans partage ; on lui a tout permis, on a multiplié les dons et les investissements, on a fait fi des droits de l’homme et des droits politiques qu’il ignore totalement, excusé les crimes de sang qui ont accompagné cette ascension, certains commis sur le territoire d’autres Etats souverains… Du haut du piédestal qu’il s’est ainsi donné, il traite le Congo avec mépris, s’attribuant le pouvoir de considérer selon ses propres critères les dirigeants congolais, sans jamais manquer l’occasion d’égratigner le peuple lui-même. Qu’une telle masse d’orgueil et d’arrogance, jouissant de l’impunité garantie par les puissances favorables, nie toute existence de crimes à l’Est de la RDC ne peut surprendre que des naïfs. Alors que nous ne cessons nous-mêmes de répéter que nos relations avec le Rwanda sont très bonnes, qu’on est entre frères, que nous laissons entendre même que nos agresseurs impénitents, Rwanda et Ouganda, sont aujourd’hui en train de « nous aider » pour la pacification de l’Est, oubliant que pyromanes-pompiers, ça existe. Je voudrais juste dire comment nos attitudes floues ou ambiguës sont exploitées par ces adversaires, ennemis de guerre avérés. L’Ouganda n’a pas raté l’occasion de fanfaronner que c’est grâce à lui que le cas M23 fut réglé, qu’il joue un rôle décisif pour la pacification de l’Est, et, pays sous-développé qu’il est, fait état de projets de développement qu’il va mener pour l’Est de la RDC. Tout patriote devrait non pas se sentir mais se dire indigné et l’exprimer haut et fort, tout en étant conscient que ces pays sont des voisins mais sans plus, sans nous laisser berner par des expressions genre « frères et amis », et n’y voir que des Etas étrangers dont les relations avec nous sont soumises au droit international, comme avec tous les autres, au droit de l’Union africaine et aux us et coutumes diplomatiques qui, malgré les conventions de Vienne, portent au frontispice le principe de réciprocité.
7SUR7 : Quelle aurait dû être la réaction des autorités congolaises ?
AM : Une première réaction. On dirait que nous sommes quelque peu timides ou comme bloqués ; si les diverses franges de l’opinion publique réagissent, du côté des autorités tout le monde attend que ce soit uniquement le PR. Pourtant le ministère des affaires étrangères et les deux chambres à travers leurs commissions chargées des relations extérieures peuvent agir, séparément ou ensemble par exemple par l’audition du ministre par telle commission. Deuxième observation, le seul Président de la République qui s’est prononcé, sans être relayer par le gouvernement, dont c’est le rôle, a, selon moi, non pas réagi mais répondu à la substance des propos fallacieux du maître absolu de Kigali, à savoir en rétablissant la vérité qu’il y a eu des rapports internationaux attestant l’existence de crimes étrangers en RDC et que le Dr Mukwege est une valeur nationale à laquelle est attaché tout Congolais. Mais selon moi, nous n’avons pas à nous dissimuler derrière des rapports internationaux, des massacres ont eu lieu dans des villages, des millions de vies ont été fauchées, des fosses communes et autres charniers ont été découverts, des entreprises et des ressources ont été pillées, nos victimes existent, tout cela parle et témoigne, ces associations des victimes si nombreuses dans l’Est ce n’est pas du théâtre de chez-nous ; il y a donc, au-delà des rapports, des preuves humaines et matérielles, qui ont creusé de véritables sillons dans la chaire des Congolaises et des Congolais. J’avoue qu’on aurait dû sentir et savoir que, comme le vit aujourd’hui le Congolais, si les relations avec le Rwanda étaient jusque-là bonnes, elles viennent d’en prendre un coup, qu’elles ne peuvent plus, comme on dit diplomatiquement, être « au beau fixe », que quelque chose a changé depuis ce jour-là. Certains expliquent qu’il a fallu « faire de la diplomatie » ! Kagamé, lui, la diplomatie il ne connaît pas, agresseur ayant impunément versé notre sang, il ne comprend pas la courtoisie diplomatique, sans quoi il n’aurait pas fait ce que consciemment et volontairement, il a fait à Paris, à quelques encablures de notre Président et, donc, l’insultant par l’humiliation, sans s’embarrasser de diplomatie. D’ailleurs la diplomatie, avec tous ses usages feutrés et parfois hypocrites, n’a jamais signifié abaisser les autres ou se laisser abaisser par d’arrogantes provocations ; sans nécessairement menacer des plaies et des bosses, c’est vrai, il faut être diplomate, en fait ça signifie « un poing de fer dans un gant de velours », fermeté « civilisée » mais fermeté, sans jamais céder sur l’honneur national, nombre de guerres dans l’histoire ont été justifiées par la défense de l’honneur, afin que non seulement l’Etat, la RDC, mais aussi les Congolais qui savent qu’ils sont sous la protection de nos autorités, le sentent, savoir et sentir ce n’est pas la même chose, c’est comme dans l’amour chacun sait que l’autre l’aime parce qu’ils se sont mis ensemble mais il doit le sentir ; ainsi les Congolais seront fiers de savoir et sentir que leurs autorités jouissent de la considération des voisins, y trouvant un supplément de force pour agir. Au Rwanda toute tentative de ce qu’ils appellent « négationnisme » entraîne emprisonnement et mort ; que Kagamé pratique du négationnisme au sujet des pires crimes internationaux attestés et vérifiés par la Cour internationale de justice (CIJ) concernant l’Ouganda, co-auteur des mêmes faits que le pays de Kagamé qui en était le principal maître d’œuvre, et reconnus vis-à-vis du Rwanda dans l’ordonnance de la même Cour sur les mesures conservatoires, ça mérite au moins de la fermeté diplomatique et les réactions civiques d’indignation nationale et de dénonciation. Je crois que c’était là l’occasion de convoquer aux Affaires étrangères cet autre arrogant, Karega, qui a provoqué et irrité plusieurs fois notre peuple, qui laisse pratiquement entendre que d’être né au Congo et d’avoir bénéficié du système d’instruction congolais lui permet de se conduire en seigneur ; ce peut être également l’occasion de rappeler sine die « pour consultation » notre ambassadeur à Kigali… On devrait laisser librement manifester les Congolais indignés ainsi que les associations des victimes du Rwanda organisées dans tout l’Est, etc. Par ailleurs, c’est l’opportunité d’une véritable « union sacrée de toute la nation » dans l’épreuve, pas des coalitions politiciennes pour le partage et la confiscation du pouvoir ; du coup une telle union est hélas impossible.
7SUR7 : Justement par rapport à l’Est, que pensez-vous de l’état de siège proclamé récemment ?
AM : L’état de siège fait partie de l’arsenal à la disposition des autorités pour faire face à certaines situations sécuritaires et politiques caractérisées. Le Chef de l’Etat n’a donc pas eu tort d’y recourir, même si sur le plan juridique, le juriste sourcilleux que je suis et je ne cesserais d’être contre vents et marées, aurait à dire. Une bonne décision, à laquelle malheureusement le système de gouvernance politique, d’exclusion, ne permet pas de bénéficier du nécessaire soutien de tous. Nous, nous sommes quelques-uns à avoir une véritable vision, désintéressée, impersonnelle, progressiste et moderne, celle d’une démocratie, souvent dite « consociative » ou « consensuelle » mais que dorénavant nous appellerons simplement « démocratie inclusive », dont nous avons conçu tout le schéma opératoire et dont la mise en œuvre mettrait fin à toutes les pitreries politiciennes qui distraient la nation et n’amusent que les politiciens. Il reste que la nomination de généraux pour remplacer les autorités civiles provinciales, ainsi que la neutralisation des autres institutions provinciales, suspendant ainsi un bon pan de notre constitution et du régime politico-administratif qu’elle a mis en place, doivent vite être accompagnées de mesures de terrain en termes de lutte contre les groupes armés pour les éradiquer. La seule déclaration de l’état de siège, qui ne fait qu’installer un cadre, ne saurait remplacer cette politique de terrain, même si tout le monde n’est pas capable de voir quelles actions, nécessairement militaires et sécuritaires, ne pouvant pas être menées auparavant pour intensifier la lutte contre ces groupes armés ne peuvent être décidées et menées que grâce à l’état de siège, augmentant la puissance de feu et les capacités stratégiques et tactiques de nos forces armées pour en finir avec les malheurs de notre peuple dans l’Est…
7SUR7 : Un petit saut en politique. Parlons de la proposition de réforme de la nationalité.
AM : Sans doute résultat d’un calcul bassement politicien dans lequel le peuple n’a rien à gagner, juste pour écarter tel ou tel candidat ; c’est dégoûtant et ridicule. Une conception surannée, rétrograde et anti développement. On n’y pense pas du tout, mais personne ne se demande quelle serait la validité constitutionnelle d’une telle option. En effet, la constitution du 18 février 2006, encore en vigueur malgré les multiples coups de canif qu’elle reçoit, précise au deuxième alinéa de son article 10 que « La nationalité congolaise est soit d’origine, soit d’acquisition individuelle », étant entendu que la nationalité d’acquisition est essentiellement celle par naturalisation (outre le mariage, l’adoption…), quant à la loi qui règle la problématique de la naturalisation, si elle parle de « petite » et « grande » naturalisation, elle ne prévoit nulle part la notion de « Congolais de père et de mère » même s’il est présumé que celui dont tous les deux parents sont congolais est bien évidemment congolais, mais on y parle d’enfant de parents congolais ou dont l’un des parents est congolais… On devrait s’habituer à vérifier la constitutionnalité de la loi électorale, en particulier concernant sa conformité à ces dispositions, ne devant pas inventer de nouvelles catégories de Congolais, mais aussi sa conformité à l’article 13 qui dit : « Aucun Congolais ne peut, en matière d’éducation et d’accès aux fonctions publiques ni en aucune autre matière, faire l’objet d’une mesure discriminatoire, qu’elle résulte de la loi ou d’un acte de l’exécutif, en raison de sa religion, de son origine familiale, de sa condition sociale, de sa résidence, de ses opinions ou de ses convictions politiques, de son appartenance à une race, à une ethnie, à une tribu, à une minorité culturelle ou linguistique ». J’affirme qu’une telle loi serait contraire à la constitution de la République. Par ailleurs, politiquement elle ouvrirait dangereusement la boîte de Pandore, sans que les apprentis sorciers qui en rêvent ne puissent nous dire ce qu’on pourrait y découvrir, de dangereux ou d’inattendu ou d’imprévu ou de… non souhaité. Il est encore temps d’arrêter la…tentation.
L’ouvrage du grand reporter ne fait pas l’unanimité. Pour les auteurs de cette carte blanche, son objectif n’est autre que de dénigrer insidieusement le Rapport Mapping des Nations unies remis en lumière par le Dr. Mukwege dans son discours de réception du Prix Nobel de la Paix en 2018.
Par René Lemarchand, professeur émérite à University of Florida, auteur de «Remembering genocides in Central Afrika» (Routledge edition, 202); Filip Reyntjens, professeur de droit et de sciences politiques à l’Université d’Anvers, auteur de nombreux ouvrages sur la région des Grands Lacs; Johan A. Swinnen, ancien ambassadeur de Belgique au Rwanda (1990-94) et en RDC (2004-08); Luc Henkinbrant, docteur en Droit, ancien directeur d’Amnesty International (AIBF), coordonnateur de l’Unité de lutte contre l’impunité et de justice transitionnelle de la Monuc/Monusco.
En 1997, des réfugiés rwandais arrivent à Ubundu, en RDC. – AFP
De nombreux médias francophones ont fait beaucoup d’honneur au « long reportage » du journaliste Patrick de Saint-Exupéry, publié dans La traversée, paru aux éditions Les Arènes dans la Collection Reporters. Nous l’avons donc lu. Et nous voulons faire part de notre indignation.
D’après la quatrième de couverture, l’enjeu de cette « odyssée au cœur de l’Afrique » est de « Vérifier les accusations des autorités françaises répétées inlassablement depuis plus de vingt ans : un génocide se serait déroulé au cœur de la forêt équatoriale congolaise, des centaines de milliers d’hommes et de femmes auraient été massacrés dans l’indifférence ». En réalité, le véritable enjeu de La traversée est insidieusement de décrédibiliser un rapport des Nations unies documentant les crimes de masse impunis dont le Congo a été le théâtre tragique. Ce « Rapport Mapping » a été remis en lumière par le Dr. Mukwege lors de son discours de réception du Prix Nobel de la Paix : « Au moment même où je vous parle, un rapport est en train de moisir dans le tiroir d’un bureau à New York. Il a été rédigé à l’issue d’une enquête professionnelle et rigoureuse sur les crimes de guerre et les violations des droits humains perpétrés au Congo. Cette enquête nomme explicitement des victimes, des lieux, des dates mais élude les auteurs. Ce Rapport du Projet Mapping établi par le Haut-Commissariat des Nations unies aux Droits Humains, décrit pas moins de 617 crimes de guerre et crimes contre l’humanité et peut-être même des crimes de génocide. Qu’attend le monde pour qu’il soit pris en compte » ?
Parmi les pays le plus souvent cités figure en première place le Rwanda, accusé par les enquêteurs de l’ONU d’avoir massacré un nombre incalculable de réfugiés hutus rwandais et de civils congolais. Plus grave, les attaques, « en apparence systématiques et généralisées » de l’AFDL/APR (Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo/Armée patriotique rwandaise) contre les civils, lors de la « première guerre du Congo » de 1996 à 1997, « révèlent plusieurs éléments accablants qui, s’ils sont prouvés devant un tribunal compétent, pourraient être qualifiés de crimes de génocide ». Un lecteur non averti pourrait ne pas s’apercevoir que l’objectif de La traversée est de disqualifier le Rapport Mapping et que cette « enquête » ne repose que sur des témoignages très limités et sur des falsifications par altération des documents auxquels elle se réfère.
Des témoins crédibles ?
Comportement étrange pour un journaliste indépendant, avant d’entamer son périple congolais, il prépare son enquête en compagnie de l’officier supérieur rwandais, le général James Kabarebe, qui a dirigé les opérations militaires de l’AFDL/APR visant à démanteler les camps et à traquer les réfugiés hutu à travers le Zaïre. C’est donc avec l’un des principaux auteurs présumés de crimes de masse commis durant cette « traversée » que le reporter trace l’itinéraire qu’il va emprunter.
Son « enquête » se poursuit auprès de « témoins » rencontrés, un peu par hasard, dans les localités congolaises où il fait étape. Quelques Congolais et expatriés avec lesquels il converse. Parmi eux, seulement sept lui parlent des massacres, de manière très générale puisqu’aucun n’a été témoin direct des événements. C’est sur base de ces quelques « témoignages », et d’une prétendue absence de traces, qu’il s’acharne à dénigrer le Rapport Mapping. Sur les 318 pages de son livre, il ne cite in extenso aucun des 1.143 paragraphes du rapport qui décrivent pourtant de nombreux « incidents », la plupart du temps des massacres. Ne pouvant pas les nier, il s’attache à les minimiser et à les présenter comme des conséquences regrettables des aléas de la guerre ou des dommages collatéraux des combats.
Faire dire au Rapport Mapping ce qu’il ne dit pas
A plusieurs reprises, il tente de faire croire que le Rapport Mapping lui-même conclut qu’il n’y a pas eu intention claire de détruire le groupe ethnique hutu, donc qu’il n’y a pas eu de génocide. En réalité, le rapport ne formule très prudemment qu’une hypothèse : « La question du génocide à l’encontre des Hutus demeure irrésolue jusqu’à aujourd’hui. Elle ne pourra être tranchée que par une décision judiciaire basée sur une preuve hors de tout doute raisonnable ». On l’aura compris, on ne peut mettre sur le même pied « l’enquête » de Patrick de Saint-Exupéry et le Rapport du Projet Mapping. Du côté de La traversée, quelques conversations avec 4-5 expatriés et une dizaine de Congolais. Aucun témoin direct, aucun réfugié rwandais rencontré et interrogé. Aucune question sur les très nombreuses fosses communes qui pourraient contenir des preuves de crimes de masse et permettre peut-être de les qualifier juridiquement. Du côté du Rapport Mapping, le travail d’une équipe de 33 experts congolais et internationaux qui, d’octobre 2008 à mai 2009, ont examiné plus de 1500 documents et obtenu des informations de 1.280 témoins en vue de corroborer ou d’infirmer les violations répertoriées.
Pourquoi cette tentative de dénigrement du Rapport Mapping ?
Le Rapport Mapping est une épée de Damoclès sur la tête des dirigeants des pays impliqués dans les crimes de masse perpétrés au Congo-Zaïre et il entraîne pour les plus hauts responsables de ces atrocités des risques évidents de mise en cause.
Le premier est de devoir comparaître un jour devant un tribunal devant lequel ces auteurs présumés pourraient être poursuivis pour crimes de guerre ou, pire encore, pour d’éventuels crimes de génocide à l’encontre du groupe ethnique hutu.
Le deuxième grand risque est que, s’il est établi et reconnu que l’APR a commis des crimes de masse au Congo en 1996-97, beaucoup en arriveront à se demander si le Front Patriotique Rwandais (FPR), organisation politique dont relève l’APR, n’a pas aussi commis, auparavant, au Rwanda, le même genre de crimes de masse contre les Hutus. Cette responsabilité du FPR dans des crimes commis à partir du début de la guerre civile en octobre 1990 est documentée par des organisations internationales de défense des droits de l’homme, des chercheurs, historiens, journalistes. Toutes ces « voix dissidentes », qui reconnaissent et condamnent sans la moindre ambiguïté le génocide à l’encontre des Tutsi mais qui, dans un souci d’objectivité, ont le courage de parler des crimes de masse commis par le FPR/APR, se font systématiquement qualifier de « révisionnistes », voire de « négationnistes », dans le but évident de les discréditer ou de les réduire au silence.
Le troisième risque est que la fin de cet aveuglement, volontaire pour certains, involontaire pour d’autres, sur les crimes de masse commis par le FPR/APR ne conduise à une remise en question radicale de la doxa, du récit historique officiel, propagé depuis 25 ans, qui présente Paul Kagame et son mouvement armé FPR comme les « sauveurs qui ont mis fin au génocide des Tutsi au Rwanda et les libérateurs qui ont chassé Mobutu du pouvoir ». Ce narratif est largement accrédité dans le monde, diffusé par la plupart des médias et reçu comme parole d’évangile par une grande partie de l’opinion.
C’est donc à une opération de désamorçage de ce Rapport explosif que s’est livré le « journaliste d’investigation ». Paradoxalement, et heureusement, La traversée risque fort de produire l’effet inverse de celui recherché. Journalistes et lecteurs dotés d’esprit critique pourraient bien être amenés à s’intéresser à ce Rapport Mapping et à y découvrir par eux-mêmes les crimes de guerre et crimes contre l’humanité et peut-être même les crimes de génocide qui auraient été commis en RDC.
Où sont les négationnistes ?
L’accusation infamante de négationnisme est rabâchée depuis 25 ans par Patrick de Saint-Exupéry et d’autres auteurs, à l’encontre de ceux qui, tout en reconnaissant sans réserve le crime de génocide contre les Tutsi, ont le courage de mettre en lumière tous les crimes de masse commis dans la région des Grands Lacs. Cette accusation pourrait bien se retourner contre l’auteur tant est manifeste, tout au long de son reportage, un parti pris évident. Ne s’agit-il pas là d’une véritable entreprise négationniste ? Et les médias qui ont rendu compte de son livre, parfois sans le moindre esprit critique, ne pourraient-ils pas s’interroger sur la démarche de l’auteur et mener les recherches nécessaires à une vérité historique impartiale ?
Mardi dernier ( 19/01/2021), Félix Tshisekedi a reçu une délégation rwandaise au Palais de nation pour des entretiens sur la coopération bilatérale entre la RD Congo et le Rwanda. La composition de cette délégation interroge : il y avait bien entendu l’ambassadeur du Rwanda à Kinshasa, le tonitruant Vincent Karega, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération Vincent Biruta et le secrétaire général des services de renseignement, le général Joseph Nzabamwita. Il y avait également la ministre du Commerce et de l’Industrie du Rwanda, Soraya Hakuziyaremye, qui est arrivée après.
De Gauche à droite : Ambassadeur Vincent KAREGA, Général Joseph NZABAMWITA, Général Jean Bosco KAZURA, Dr Vincent BIRUTA.
Juste à voir la composition de cette délégation rwandaise, les Congolais auraient dû se poser des questions. Surtout quand on sait qu’un récent rapport de l’ONU a révélé la présence des troupes rwandaises sur le territoire congolais. Hélas ! Ils ont préféré s’enfermer dans des débats stupides sur l’Union sacrée. Jusqu’à présent, personne n’a interpellé le gouvernement sur la présence des Rwandais sur le sol congolais. Les gens se battent pour savoir combien ils vont empocher en rejoignant ou non l’Union sacrée. D’autres (des journalistes et certains membres de la société dite civile) préfèrent se lancer dans le djalelo pour le compte de leur leader. Le Congo n’a que les politicards et les journaleux qu’il mérite.
Mais revenons à la rencontre entre le pouvoir congolais et l’imposante délégation rwandaise. Selon la presse présidentielle à Kinshasa, les Rwandais ont porté un « message spécial » du président Paul Kagame à Félix Tshisekedi. Le contenu de ce fameux message n’a pas été dévoilé, et la délégation rwandaise a été avare de commentaires à ce sujet. Mais quand on analyse la composition de cette délégation et les propos de Madame Soraya Hakuziyaremye, on comprend qu’il est question de coopération bilatérale entre Kinshasa et Kigali dans plusieurs domaines. Sur le plan sécuritaire, il n’y a pas de doute que Félix Tshisekedi va continuer à soumettre le Congo aux desiderata du Rwanda. Pour la petite histoire, il ne s’est jamais prononcé sur la présence des Forces de défense rwandaises sur le sol congolais. Plus intrigant, c’est la coopération économique et commerciale. Madame Soraya Hakuziyaremye a fait allusion à la zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC). Or la ZLEC ne peut profiter à la RDC dans les conditions actuelles. Ce qu’il va permettre, c’est la légalisation du commerce illicite des ressources naturelles congolaises. En soutenant ce projet, Félix Tshisekedi s’engage à légaliser et à légitimer l’exploitation illégale et le commerce des minerais à l’est de la RDC. Le Rwanda n’aura donc plus besoin de cacher ou de falsifier les chiffres de ses exportations d’or et de coltan congolais (pour ne citer que ces deux minerais), comme l’ont montré les experts de l’ONU, il y a deux ans.
La RDC est trop faible politiquement, économiquement et sur le plan sécuritaire. Elle n’aurait déjà pas dû adhérer à la ZLEC, qui est un projet certes ambitieux mais problématique à certains égards. Avec le renforcement des relations avec le Rwanda, c’est l’avenir du pays qui est compromis à moyen et à long terme. Parce qu’en l’état actuel de la situation, le Rwanda gagnera à tous les niveaux et à tous les coups. Un cadeau signé Félix Tshisekedi Tshilombo. À voir comment cet homme se comporte, c’est à se demander s’il n’est pas en service commandé pour le compte du Rwanda tout simplement. Même Joseph Kabila, qui est voué aux gémonies, n’est pas allé aussi loin…
L’Histoire du Rwanda ne devrait pas nous diviser. Nous ne devrions pas non plus nous attaquer à ceux qui contribuent au rétablissement de la vérité par des faits historiques, scientifiquement vérifiés. Quand on est en désaccord, on a droit d’avancer, avec motivation, sa version des faits, plutôt que de proférer des menaces envers autrui. On n’est pas obligé d’être d’accord sur toute la ligne, avec Judi Rever. Mais ce n’est pas pour autant qu’on doit se déchaîner contre elle. Dans une situation pareille, la place revient au débat, et on laisse les faits parler d’eux-mêmes.
Judi Rever est une journaliste d’investigation. Elle a été au Rwanda et en RDC (ancien Zaïre). Elle raconte ce qu’elle a vu. Elle a, elle-même, recueilli des témoignages de Rwandais de tous bords, et en outre, elle a eu accès aux documents confidentiels du TPIR, et bien d’autres.
Est-il possible d’étouffer, déformer ou dissimuler l’Histoire ? Les faits sont têtus comme dirait l’autre ! La véritable Histoire récente de la tragédie rwandaise est bel et bien connue : d’abord, par ceux qui l’ont vécue, ensuite par ceux qui ont croisé les différents acteurs ou les victimes, et enfin, par ceux qui ont pris connaissance de cette Histoire grâce aux témoignages fiables.
Pourquoi certaines personnes se déchainent contre Judi Rever ?
Judi Rever, journaliste, auteure de In Praise of Blood, The crimes of the Rwandan Patriotic Front
Journaliste d’investigation, Judi Rever a révélé des faces cachées ou peu abordées par les grandes organisations tant nationales qu’internationales. Elle est aussi, en quelque sorte, témoin d’une partie de l’Histoire de la région des grands lacs africains. Ceux qui ont de lourdes responsabilités dans la tragédie de cette région ont tout fait pour étouffer la vérité. Ils racontent les événements à leur guise ; or l’Histoire ne s’invente pas. Ce sont des faits réels. Et celle ou celui qui met la lumière sur ces faits, se voit malmené par ces puissants « éphémères »
Il est impossible d’imposer sa narration, surtout quand elle est biaisée. Au contraire, ce sont des faits, avérés, qui s’imposent. Depuis plusieurs années, ceux qui ont combattu dans les rangs du FPR (comme par exemple, les Majors Alphonse Furuma, Michael Mupende, Dr Théogène Rudasingwa, Lt Abdul Ruzibiza, Deus Kagiraneza, James Munyandinda, Jonathan Musonera, Noble Marara, Aloys Ruyenzi, Abdallah Jabo Akishuli, et bien d’autres), n’ont cessé de raconter ce qui s’est réellement passé sur le terrain qu’ils occupaient, que ce soit au Rwanda ou en RDC (ancien Zaïre). Des écrits signés, des audios, des vidéos sous forme de témoignages sont disponibles sur différents canaux de communication ou réseaux sociaux, et tout le monde peut y avoir accès. La plupart d’entre eux racontent la même chose que Judi Rever. Ces personnes sont aussi témoins oculaires. Judi Rever a rencontré certaines d’entre elles, et bien d’autres témoins. Ce que publie Judi Rever sur le Rwanda, se fonde sur ce qu’elle a vu, elle-même, et sur son travail de recherche et d’investigation.
A juste titre, comme d’autres, Judi Rever parle du génocide perpétré contre les tutsi. Elle ne l’a jamais nié ni minimisé. Il suffit de consulter ses publications (articles, reportages en audio ou vidéo, livres etc.). Est-ce que quelqu’un qui se positionne de cette façon, doit être obligé d’occulter les crimes innommables commis par l’armée du FPR ? Y a-t-il quelqu’un qui puisse nier ces crimes alors que ceux qui ont combattu pour le compte du FPR le prouvent de manière irréfutable ? Judi Rever a mené une enquête de 20 ans dans le souci de recherche de la vérité. Est-il sensé d’étouffer ou dissimuler l’Histoire ? Non.
Quand Judi Rever dit qu’il y a eu aussi un génocide perpétré contre les hutu, cela n’implique pas du tout la négation de l’autre génocide ni forcément sa minimisation.
Le traitement intolérable et les propos violents dont fait l’objet Judi Rever sont injustes et inadmissibles. Je ne le dis pas seulement parce que Judi Rever est une consœur, mais tout simplement parce qu’elle a fait son travail de journaliste, et en plus, en sacrifiant de longues années pour une recherche minutieuse basée sur les faits, les témoignages de victimes de la tragédie et d’autres sources crédibles.
Le président Félix Tshisekedi a nommé ce mercredi les membres du Comité de gestion du Fonds national de solidarité contre le Coronavirus (FNSCC). Ce comité est piloté par le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa. Il est secondé par le représentant légal de l’Eglise du Christ au Congo (ECC), le révérend André Bokundoa.
Le représentant de la Communauté islamique au Congo siègera comme membre aux côtés d’autres personnalités issues du monde scientifique et associatif.
Ce comité composé de 12 personnalités va gérer ce fonds.
L’équipe se présente de la manière suivante :
Cardinal Fridolin Ambongo Besugu, coordonnateur
Révérend André Bokundoa, coordonnateur adjoint
Pr Jean-Jacques Muyembe, membre
Cheick Abdallah Mangala, membre
Révérend pasteur Sony Kafuta, membre
Révérend Delphin Ebele Katalay, membre
Mme Liliane Bakeyela, membre
Mme Marie Madeline Kalala Ngoy, membre
Mr Roger Kamba, membre
Mr Patrick Ngulu, membre
Mr Patient Bashombe, membre
Mr Yvon Tshizumbu, membre
Le Chef de l’État, Félix Tshisekedi, a créé le Fonds national de solidarité pour la lutte contre le Covid-19 (FNSCC). Cette structure a pour mission de rechercher et collecter les moyens financiers qui aideront à soutenir les malades et le personnel soignant.
Selon cette ordonnance, le FNSCC va fonctionner durant toute la période d’état d’urgence sanitaire décrétée par Félix Tshisekedi. L’état, les entreprises publiques ou privées et les bailleurs de fonds vont alimenter le Fonds.
Le FNSCC est créé pour financer les fournitures essentielles comme les équipements de protections individuelles à la population et aux agents de santé qui sont en première ligne sur l’étendue du territoire national.
Il va aussi soutenir financièrement le Comité multisectoriel de riposte au Covid-19 en lui donnant les moyens de suivre et détecter la maladie et en renforçant les capacités du laboratoire par la formation et la fourniture des matériels adéquats.
The UN High Commissioner for Human Rights declared in Kinshasa on Thursday that his office’s data base on suspected perpetrators of serious crimes committed in the Democratic Republic of Congo (DRC) from 1993 to 2003 will remain secret. He said this was because measures are lacking to protect victims and witnesses, but a senior UN official who wishes to remain anonymous claimed African countries are exerting pressure to stop the list being published.
In October 2010, the Office of the UN High Commissioner on Human Rights published its “Mapping” report on serious crimes committed in the DRC between March 1993 and June 2003. This 550-page document covers mainly the two Congo wars in which, between 1996 and 2003, as many as nine countries – Rwanda, Uganda, Burundi, Angola, Namibia, Zimbabwe, Chad, Libya and Sudan – were involved. It documents 617 serious incidents over a decade, including massacres and sexual violence, committed mainly by the Congolese army, foreign armies and rebel groups.
This report has fed a secret data base of suspected perpetrators of abuses, most of which could be categorized as war crimes, crimes against humanity and genocide. Congolese and international NGOs like Human Rights Watch and Amnesty International have frequently called for justice. Pressure is mounting. On March 8, International Women’s Day, an open letter entitled “No to impunity for rapes and massacres in the DRC” was submitted to Zeid Ra’ad al Hussein, the UN High Commissioner for Human Rights.
Massacres of Rwandan Hutu refugees in the DRC by Paul Kagame’s army
This letter signed by nearly 200 Congolese associations – whose October 20 petition gathered 450 signatures – calls for the “embargo” on the database to be lifted. Those supporting the call include gynaecologist Denis Mukwege, famous for his work treating thousands of rape victims in the eastern DRC, which has been unstable for 20 years. “Fighting impunity is a way to protect the women we look after, but also to bring peace,” he told JusticeInfo. “Wherever people have tried to make peace without justice, we can see that it has failed!
Caution
But the UN deems it too dangerous to reveal everything. “This case in particular must always be handled extremely cautiously,” Zeid Ra’ad al Hussein told the press on Thursday in Kinshasa. He said his office has “very sensitive information on a number of different investigations”. “Before disclosing the information to any judicial body investigating the alleged crimes, we need to make sure that there is adequate protection for witnesses and victims,” he continued. “If there is no framework for protection of victims and witnesses, we need to exercise caution.”
Dr Mukwegeunderstands these arguments but stresses that “perpetrators of these crimes must not be allowed to escape justice”. “We still need to launch a process fairly quickly to have a judicial body that can try these crimes – war crimes and crimes against humanity – that have been committed in the DRC,” he insists. His remarks come as people are still waiting for the DRC to set up special mixed courts with national and international judges and prosecutors to try the crimes committed in the 1990s in the former Belgian colony.
For the UN, keeping the database secret is also meant to prevent any interference with the administration of justice. In a response to the associations’ open letter, Zeid Ra’ad al Hussein says that unveiling the list could “contribute to the destruction of evidence and compromise future actions and initiatives, in particular trials aimed at holding the perpetrators of serious crimes accountable”. At UN headquarters in New-York, a senior official says that the deadlock is also the result of strong pressure from States.
So who is exerting pressure? According to him, African countries at the UN are “mobilizing to ensure that nothing is revealed `before being sure of the facts`, but in order to be sure of the facts, States need to launch investigations”. They are not in a hurry to do so. “Some States seem to think that [committing serious crimes] is part of war and that it’s a Western speciality to get upset about it,” he says. “Other States do not want their army’s image tarnished by these accusations. So it’s partly nationalism but also the desire to keep power, since they rely on the army to remain in government.”
Pressure from the DRC, Chad and Rwanda
He says States including the DRC, Chad and Rwanda “have all exerted pressure in different ways” to ensure that the list remains secret, including “threats” to withdraw troops deployed in UN peacekeeping missions or to “create administrative difficulties for UN agencies”. In this context and given the high stakes, he thinks it is unlikely the database will be published. “The issue is very sensitive,” he says. “It’s closely guarded, so unless there is a leak or a `UN Snowden`, it is unlikely the list will be revealed.”
Dr Mukwege regrets this pressure. “If we let it go on, it’s a way of saying also that someone else, another army, another organization can commit crimes and then use blackmail!” he says. “I do not think you can have a pretext for war crimes, crimes against humanity and crimes of genocide.There is no pretext. The day must come when the people who have committed these crimes in the DRC are brought to justice. That is the only way, the way that has been used across the world when war crimes and crimes against humanity have been committed. The DRC should not be an exception.”
The database is nevertheless used in the wings. According to Zeid Ra’ad al Hussein’s letter, it has allowed “some prosecutions to be initiated” at the International Criminal Court (ICC), at foreign courts that can act under universal jurisdiction and Congolese courts such as the Military High Court. “But,” says the UN human rights chief, “these efforts at various levels are insufficient, and so we will persist in our work, notably through regular exchanges with the Congolese authorities.”
Source : justiceinfo.net
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De source bien informée, nous apprenons que des milliers de soldats rwandais viennent d’être acheminés au Nord-Kivu. Comme d’habitude, le président rwandais a profité de cette période où le monde entier est focalisé sur la pandémie du corona virus pour se livrer à ses actes de prédilection, à savoir chercher noise aux voisins, mais surtout à la République démocratique du Congo qui est devenue son terrain favori pour les actions de déstabilisation.
Selon toujours les même sources, ces militaires sont constitués en grande partie de réservistes qui ont été rappelés au drapeau les jours passés et subi un entraînement intensif dans les centres de Gako et de Bigogwe.
Il vous souviendra que vers la fin de l’année 2019, au Sud-Kivu dans la région de Kalehe, des milliers de réfugiés hutu ont été massacrés par l’armée de Paul Kagame. Le pic de tueries massives a eu lieu dans la nuit du 25 au 26 novembre 2019 alors que les préparatifs d’encerclement du camp avaient commencé le 13/11/2019. Des images des réfugiés rescapés de ce carnage étaient désolantes. On a vu des vieilles personnes, les bras liés, conduits comme des moutons qui vont à l’abattoir.
Ce scénario macabre va se reproduire d’ici quelques jours et ce sont les camps du Nord-Kivu qui sont concernés. Il est également à rappeler que depuis une vingtaine d’années, le régime de Paul Kagame et son armée se livrent impunément aux massacres de réfugiés hutu. La destruction des camps des réfugiés du Nord et du Sud-Kivu à l’arme lourde entre 1996 et 1998 sont encore fraîches dans les mémoires. Tous les rapports sur ces massacres massifs, dont le rapport Mapping produit en 2010, sont restés sans aucune suite. C’est fort de cette impunité que Paul Kagame va encore sévir en fauchant des centaines de milliers de vies humaines dans la jungle du Nord-Kivu.
Nous en appelons aux autorités congolaises de ne pas laisser faire comme cela s’est passé au Sud-Kivu et de prendre des mesures pour éviter ce carnage des réfugiés qui sont dans leur pays à la recherche de la quiétude. Ces massacres à répétition sur leur territoire par une armée étrangère devraient leur faire prendre conscience car les dommages collatéraux de ces massacres concernent également leur population.