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RDC : au moins 274 civils tués et 200.000 déplacés par la flambée de violence dans l’Ituri.

Au moins 274 civils ont été tués et plus de 200.000 personnes forcées de fuir leur foyer durant ces trois derniers mois dans la province de l’Ituri, en République démocratique du Congo, a indiqué vendredi 8 mai l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR). L’agence onusienne, qui est alarmée par la hausse de ces violentes attaques, signale que près de 50 attaques sont menées contre la population locale en moyenne chaque jour.

« Les personnes déplacées ont signalé des actes de violence extrême, avec au moins 274 civils ayant été tués au moyen d’armes comme des machettes », a déclaré un porte-parole du HCR, Charlie Yaxley, lors d’une conférence de presse virtuelle le même vendredi à Genève.

Plus de 140 femmes auraient été violées et près de 8.000 maisons ont été incendiées. Dans cette province de l’Ituri, le HCR et ses partenaires ont enregistré plus de 3.000 violations graves des droits humains dans le territoire de Djugu au cours des 60 derniers jours.

Tant les personnes déplacées que leurs hôtes sont vulnérables aux attaques et contre-attaques survenant de façon répétitive ainsi qu’à la violence continue. Certains déplacés, qui avaient tenté un retour chez eux, ont été de nouveau la cible d’attaques des groupes armés.

Le 24 avril, quatre rapatriés ont été tués dans la ville de Nyangaray, tandis qu’une vingtaine de familles ont été enlevées par un groupe armé. Dans le territoire de Mahagi, deux personnes déplacées de retour auraient été enterrées vivantes par un groupe d’hommes armés, après avoir été accusées d’avoir volé l’équivalent de 6 dollars.

Selon le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés, les tensions sont en hausse depuis décembre 2019 lors du lancement d’une opération militaire dirigée par le gouvernement contre divers groupes armés semant la terreur dans la région. La violence a explosé depuis la mi-mars, alors que le nombre de contre-attaques menées par des groupes armés s’est multiplié.

L’accès humanitaire à Djugu et Mahagi fortement restreint

Cette dernière vague de violence a poussé des milliers de personnes à se déplacer à l’intérieur de leur pays. Et conformément aux tendances antérieures, la grande majorité des personnes déplacées sont des femmes et des enfants.

« Ils vivent désormais dans des conditions de surpeuplement au sein de familles d’accueil », rappelle M. Yaxley. D’autres dorment en plein air ou dans des bâtiments publics, comme des écoles qui ne sont actuellement pas utilisées pour les classes en raison des mesures de lutte contre la pandémie de Covid-19.

Par ailleurs, ces attaques empêchent les organismes humanitaires d’atteindre les personnes qui ont désespérément besoin d’aide.  L’accès humanitaire aux territoires de Djugu et de Mahagi est fortement restreint. Les principales routes reliant la capitale de la province, Bunia, au territoire de Djugu, ont été complètement fermées pendant près de trois semaines en avril, et demeurent encore trop incertaines pour les transports de matériel de secours.

Le HCR craint que le manque d’aide humanitaire n’ait un impact désastreux, car les possibilités de sources de revenus sont aujourd’hui réduites du fait de la pandémie de Covid-19. La faim pose également un risque réel du fait de la hausse des prix alimentaires en raison de l’approvisionnement limité dans ces deux territoires.

Le HCR et ses partenaires travaillent à fournir des articles de secours et à construire davantage d’abris pour les nouveaux déplacés. Toutefois, les sites de déplacés internes deviennent rapidement surpeuplés en raison du grand nombre de nouveaux arrivants et du nombre limité de terrains disponibles.

Selon l’agence onusienne, cinq millions de personnes sont aujourd’hui déracinées en RDC, dont 1,2 million dans la seule province de l’Ituri.

Avec ONU info.

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RDC : Thomas Lubanga appelle les miliciens de la CODECO à déposer les armes

Thomas Lubanga, l’ex-leader du groupe armé Union de patriotes congolais (UPC) demande au groupe armé CODECO de cesser les violences qui retardent le développement de la province de l’Ituri. Au cours d’un point de presse tenu jeudi 7 mai à Kinshasa, il a exhorté ces hommes armés à privilégier les valeurs culturelles pouvant unir les fils du territoire de Djugu qui parlent la même langue maternelle.

Dans sa déclaration, Thomas Lubanga fustige le revirement actuel de la situation sécuritaire en Ituri, qui ressemble au drame du début des années 2000 caractérisé par des tueries de civils et militaires, l’incendie de villages, des écoles et des structures sanitaires.

Selon lui, ces actes ignobles sont contraires à la dénomination de ce groupe armé, qui se veut une Coopérative de développement du Congo. Ils entravent plutôt la croissance de l’Ituri.

Selon ses propos, presque toutes les victimes d’atrocités commises par ces hommes armés sont leurs frères avec qui ils partagent le même sang, la même langue et une même histoire. Ils boivent les eaux du même puits et ont étudié dans les mêmes écoles.

Il a ainsi lancé un appel à ces miliciens à revenir au bon sens et à déposer les armes pour la reconstruction du pays.

Cet ancien seigneur de guerre de l’Ituri félicite enfin la majorité des habitants de la province, qui ont refusé de prendre les armes pour se défendre et se remettre au gouvernement de la RDC pour assurer leur protection.

Dans son adresse, il a remercié le gouvernement pour son effort et la détermination du chef de l’Etat en vue de restaurer la paix en Ituri.

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COVID-19/ RDC : plusieurs détenus dont Vital Kamerhe bénéficieront d’une liberté provisoire.

Le Conseil des ministres a instruit lundi 4 mai le vice-Premier ministre, ministre de la Justice, de prendre « immédiatement », en concertation avec le ministre des Droits humains, les mesures de désengorgement urgent des prisons avec le concours des services judiciaires compétents.

Le Conseil estime que la contamination au niveau des prisons risque d’être un facteur de propagation à grande échelle en RDC, en particulier si la prison de Makala devrait être concernée, en raison de son surpeuplement.

Parmi les pistes explorées, il y a la voie de libération conditionnelle, de liberté provisoire à accorder aux personnes privées de liberté mais ne présentant aucun risque à l’instar du Directeur de Cabinet du Chef de l’Etat, Vital Kemerhe, ainsi que les personnes condamnées à des peines mineures.

Le ministre de la Défense a été instruit, quant à lui, d’instruire sans délai les auditorats militaires d’aller dans le même sens, pour ce qui concerne les militaires.

Le Président de la République pourrait user de son droit de grâce, sous les observations exigeantes du ministre des Droits humains rappelant les recommandations des instances internationales à ce sujet, indique le compte-rendu du Conseil des ministres.

Radio Okapi

Soldats rwandais en RDC : un secret de Polichinelle.

Contrairement aux affirmations du président Paul Kagame, des troupes rwandaises fidèles au régime de Kigali, font souvent des incursions dans l’est de la RDC.

Les faits attestent la présence rwandaise à l’est de la République démocratique du Congo (RDC) même si le président Paul Kagame affirme le contraire. Evoquant la province du Sud-Kivu, à l’est de la RDC, Paul Kagame a fait savoir, lundi (27.04.20) qu’ »il n’y a aucun soldat des RDF (Forces de défense rwandaises) dans cette partie du monde ».

Le président rwandais ne nie pas cependant l’échange d’information entre les deux pays pour lutter contre les rebelles hutus rwandais des forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).

Enième dénégation de Kigali

Selon Boniface Musavuli, analyste des questions sécuritaires, les incursions de militaires rwandais en RDC relèvent d’un secret de polichinelle :

« Les troupes rwandaises sont dans l’est du Congo depuis la guerre de l’AFDL (Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo), c’est-à-dire en 1996. Ces troupes ont trouvé une autre façon de se dissimuler en revêtant les uniformes de l’armée congolaise. Paul Kagame ne peut pas le reconnaître parce que s’il le faisait, ça deviendrait une affaire de droit international. C’est un homme qui est assez prudent par rapport à la justice internationale. »

En 2009, des soldats rwandais se retirent de la ville de Goma, dans l’est de la RDC après une offensive controversée contre les FDLR.

Sujet politiquement délicat

Le Groupe d’étude sur le Congo (GEC) a affirmé, en se basant sur « plusieurs sources militaires, diplomatiques et de la société civile », que des soldats des forces spéciales rwandaises ont participé, fin novembre, à une offensive en RDC. Ce n’est pas la première fois que le Rwanda nie la présence de son armée chez son voisin, relève Jean-Claude Mputu, spécialiste de ce pays.

Il n’y a eu aucune réaction des autorités congolaises après les dénégations de Paul Kagame. Jean-Claude Mputu pense que reconnaître la présence rwandaise en territoire congolais est un casse-tête pour Kinshasa.

« Les dirigeants politiques qui assumeront cet état de fait savent qu’ils vont faire l’objet d’un courroux populaire inédit, ça c’est une réalité aujourd’hui. Donc ils font semblant de nier alors qu’entre eux, en off, ils reconnaissent clairement cette présence. »

Diplomatie transparente : une condition pour la paix

De son côté, Paul Kagame affirme que ce sont des militaires burundais qui sont présents dans le Sud-Kivu congolais, voisin du Burundi. « Ce sont des éléments de l’armée burundaise qui travaillent officiellement pour leur pays », croit savoir le chef de l’Etat rwandais.

Pour le président Tshisekedi comme pour ses prédécesseurs, admettre la présence rwandaise sur le territoire congolais relève du casse-tête

Onesphore Sematumba, analyste à l’International Crisis Group (ICG), estime qu’une diplomatie transparente est nécessaire dans la région, en vue de l’instauration de la paix : « Tant que l’est congolais va rester le ventre mou de la sécurité régionale, tant que les rebelles armés y trouveront leur sanctuaire, les armées étrangères seront tentées de traverser. »

Selon le site actualite.cd, des rebelles hutus rwandais du CNRD (Conseil national pour la renaissance et la démocratie) ont encore fait une incursion dans le Sud-Kivu mardi (28.04.20) nuit. Un enfant de sept ans aurait été tué, des biens des habitants emportés.

Dans un communiqué publié lundi (27.04.20), les rebelles hutus rwandais des FDLR ont démenti leur implication vendredi (24.04.20) dans une attaque qui a fait une dizaine de morts, dont des écogardes du parc de Virunga. Les FDLR indiquent que le territoire où a eu lieu l’attaque est sous contrôle de militaires rwandais « en connivence avec certains officiels congolais ».

Reliou Koubakin

Source : DW.COM

RDC: Vital Kamerhe, de quoi est-il accusé?

Le Parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe annonce que la première audience aura donc lieu le 11 mai. Une décision qui est intervenue à la suite du transfert du dossier Vital Kamerhe par Parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa/Matete vers le Parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe pour fixation.Vital Kamerhe sera devant les juges, pour le début de son procès, le 11 mai 2020, de la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe. Dans une citation à prévenu, le Directeur de cabinet du Chef de l’Etat congolais connaît désormais les accusations qui pèsent sur lui.

A charge des prévenus Samih Jammal et  Kamerhe Lwa Kanyigini Vital

  1. En l’espèce, avoir, entre les mois de mars 2019 et janvier 2020, comme co-auteurs par coopération directe, étant respectivement, Directeur Général de la Société SAMIBO SARL et Agent public de l’Etat, en l’occurrence personnel politique de la Présidence de la République, détourné la somme de 48,831148 $US qui était remise à la Société SAMIBO SARL pour l’achat et l’érection de 1500 maisons préfabriquées dans le cadre du projet des logements sociaux, au profit de cinq provinces de la République Démocratique du Congo, en l’occurrence celles de Kinshasa, du Kongo Central, du Kasaï Central, du Kasaï Oriental et du Sud Kivu, inscrit au programme de 100 jours initie initié par le Président de la République« Faits prévus et punis par les articles 21 et 23 du Code Pénal Livre 1 et 145 du Code Pénal Livre II »
  2. En l’espèce, avoir, dans les mêmes circonstances des lieux que ci-dessus, sans préjudice de date certaine, mais entre les mois d’août et septembre 2019, co-auteurs par coopération directe, étant respectivement. Directeur Général de la Société HUSMAL SARL et Agent public de l’Etat, en l’occurrence personnel politique de la Présidence de la République détourné la somme de 2.137.500$US (dollars américains deux millions cent Trente-sept mille cinq cents) qui était remise à la Société HUSMAL SARL pour l’achat et l’érection de 3.000 maisons préfabriquées pour les policiers et militaires de la ville de Kinshasa dans le cadre du programme de 100 jours initié par le président de la République

A charge des prévenus Kamerhe Lwa Kanyigini Vital et Muhima Ndoole Jeannot

La troisième prévention, s’agissant cette fois de Kamerhe et Muhima Ndoole Jeannot concerne le détournement de la somme de 1.100.000 USDO remis à Muhima pour le dédouanement  et le transport des maisons préfabriquées.Par ailleurs, une autre accusation concerne l’acceptation indirecte par l’intermédiaire de madame Soraya Mpiana qui est sa belle-fille de l’achat à son profit de la concession mesurant 70 mètres sur 100 mètres, située sur la baie Ngaliema, au quartier Basoko, dans la commune de Ngaliema, afin d’abuser de son influence réelle en tant que Directeur de Cabinet du Chef de l’Etat et superviseur du programme de 100 jours initié par le Président de la République, pour faire gagner à Samih Jammal, sous les noms de ses sociétés SAMIBO SARL et HUSMAL SARL, les marchés publics de l’achat et de l’érection de 1500 et 3000 maisons préfabriquées en violation de la procédure d’appels d’offres et seuils fixés par la législation en matière de passation des marchés par voie de gré à gré.

Révélations accablantes autour de l’attaque des gardes de l’ICCN à Rumangabo du 24 avril 2020.

Hommage aux Garde Park de l’ICCN de Virunga

Nous avons promis d’offrir dans le délai le plus raisonnable possible les raisons pour lesquelles des agents de l’ICCN ont été attaqués à Rumangabo, juste à côté de leur station. Pour dévoiler les vérités autour de ce meurtre ignoble, nous avons voulu le faire le jour même où nos vaillants agents de l’ICCN sont en train d’être inhumés, afin de leur rendre, par notre contribution à la vérité, un chaleureux hommage. Que la terre de nos ancêtres leur soit douce. Et qu’ils reposent dans la paix aux côtés de tous les congolais qui sont morts pour défendre les intérêts de la nation.

Cela dit, voici les faits accablants qui entourent ce triste événement.

Pour ceux qui ne connaissent pas bien la géographie du Nord-Kivu, Rumangabo est un lieu référentiel quant à ce qui est des stratégies militaires à l’Est du Congo. Il y a un grand camp militaire, mais également une station des gardes du parc national de Virunga. C’est donc un lieu normalement contrôlé par les FARDC et leurs alliés. Les FDLR ne devraient donc pas s’y infiltrer facilement, moins encore avec un armement comme celui utilisé pour commettre l’élimination ignoble des vies humaines des rangers du Virunga le 24 avril 2020, dans une attaque qui a eu lieu juste à trois cent mètres de leur position de Rumangabo.

Quelques heures après cette attaque, nous avions signalé que des éléments armés rwandais venaient d’être signalés à cet endroit plusieurs jours avant. En fait, possédant une technologie qui leur permet d’infiltrer le système de communication de la station des grades parc et du camp militaire qui sont juste à côté, les militaires de Kagamé avaient déjà accédé à une série des informations qui compromettaient les responsables de l’ICCN au Nord-Kivu par rapport à une question très sensible pour le Rwanda.

Pourquoi cette attaque a-t-elle visé les agents de l’ICCN à Rumangabo ?

Voici les révélations au sujet des événements successifs qui ont conduit à cette attaque :

1. Quelques jours plus tôt, dans des opérations conjointes contre les FDLR, opérations cachées à l’opinion publique par Tshisekedi, l’ami improvisé et indolent de Kagame, les FARDC venaient d’attraper un élément très déterminant dans le commandement et l’intelligence des FDLR. Et, tout en réfléchissant sur ce qu’il fallait en faire, les commandants le cachèrent d’abord dans une prison à Vitshumbi.

2. Au lieu de l’offrir directement à l’abattoir de leurs collaborateurs sanguinaires, les militaires congolais décident de consulter préalablement, par coup de fil privé, les instances de Kinshasa, d’où ils reçoivent l’indication de transférer l’élément à la capitale, via Goma.

3. Cependant, n’ayant ni hélicoptère, ni autres moyen pratique pouvant leur permettre de réaliser l’opération sans que leurs amis-ennemis ne se rendent compte, les militaires congolais se sentent obligés de solliciter la collaboration de Mr Emmanuel De Merode, qui, lui-même, soumis à la peur liée aux circonstances, accepte de mettre en jeu ses véhicules et ses agents.

4. L’opération est lancée dans la matinée du 24 avril à partir de Rwindi, d’où partent les agents de De Merode, pour aller récupérer l’élément attrapé par les FARDC. Mais, en cours de route, ils se confrontent à plusieurs difficultés. Les FDLR, déjà informées par une source intérieure aux FARDC, veulent récupérer leur leader par tous les moyens. Au même moment, et c’est ce que les agents de l’ICCN ignoraient, les militaires rwandais, déjà mieux informés par plusieurs voies, notamment celle des collaborateurs ex M23 déversés dans les FARDC, ainsi que grâce aux infiltrations du système de communication de l’ICCN, etc., sont déjà en position d’attaque pour éliminer ce cadre des FDLR, avec tous ceux qui se trouveraient à son côté. Ainsi, les agents de l’ICCN se transforment en ennemis de deux ennemis.

5. Se sentant vraiment menacés, les agents de l’ICCN décident de se défaire du cadre des FDLR, et le laisse dans une prison, à Kiwanja, en mi-chemin. Malheureusement, au lieu de retourner à Rwindi, ils optent pour continuer la route vers Rumangabo jusqu’à Goma, où des ennemis plus farouches les attendaient. C’est là qu’ils vont être tués à la place de l’agent des FDLR.

6. A quelques centaines de mètres seulement de leur station de Rumangabo, ils sont réduits en cendres par des roquettes provenant des mains des militaires rwandais au Congo. En fait, les militaires rwandais étaient sûrs que le leader FDLR était dans ce véhicule brulé.

Nécessité d’une enquête indépendante

Le gouverneur du Nord-Kivu a annoncé que des enquêtes étaient en cours au sujet de cet acte ignoble.

Cependant, étant donné que le gouvernement congolais est complice dans ce meurtre, nous exigeons de tout notre vœu qu’une enquête internationale et indépendante soit mise en place pour élucider les circonstances et les causes de ce meurtre ignoble. Et que les auteurs soient conduits à la justice et répondent de leur crime.

De la présence des militaires rwandais au Congo

Ce n’est plus un secret, même si Tshisekedi fait tout pour cacher la vérité à l’opinion publique. Des militaires rwandais sont en train d’œuvrer aux  cotés des FARDC. On les trouvent surtout au Nord-Est du parc national des Virunga : Vitsumbi, Mugogo, Nyamilima, Nyabanira, Vusesa, Mabenga (aux entrées du lac Edouard), Kiwanja, Rutsuru, Jomba, Kisharo,Katwiguru, Mushumba, Kihorobo, etc. Et s’il faut y ajouter des ex CNDP et M23 incorporés au sein des FARDC, on comprend ce que cela signifie comme danger pour la région.

1. Pourquoi les FDLR, utilisées à la fois par les FARDC et les FPR comme cheval de Troie, continuent-elles d’être à la base de la mort des milliers des congolais ?

Que Mr Tshisekedi nous réponde.

2. Pourquoi le gouvernement du Congo continue-t-il de donner à Kagame un alibi qui lui permet de perpétrer des massacres et génocides à l’Est, tout en pillant les richesses du pays ?

Que Mr Tshisekedi nous réponde.

3. Pourquoi le gouvernement congolais continue-t-il à nier la présence des militaires rwandais à l’Est de la RD Congo depuis plusieurs mois, alors que tout le monde vivant dans les zones que nous avons citées est indubitablement témoin de ce forfait suicidaire sur la terre de nos ancêtres ? Ce n’est plus un secret. Il conviendrait que le gouvernement l’annonce clairement.

Que Mr Tshisekedi nous réponde.

BeniLubero

RDC: Le Cardinal Fridolin AMBONGO nommé pour la gestion du Fonds COVID – 19

Le président Félix Tshisekedi a nommé ce mercredi les membres du Comité de gestion du Fonds national de solidarité contre le Coronavirus (FNSCC). Ce comité est piloté par le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa. Il est secondé par le représentant légal de l’Eglise du Christ au Congo (ECC), le révérend André Bokundoa.

Le représentant de la Communauté islamique au Congo siègera comme membre aux côtés d’autres personnalités issues du monde scientifique et associatif.

Ce comité composé de 12 personnalités va gérer ce fonds.

L’équipe se présente de la manière suivante :

  • Cardinal Fridolin Ambongo Besugu, coordonnateur
  • Révérend André Bokundoa, coordonnateur adjoint
  • Pr Jean-Jacques Muyembe, membre
  • Cheick Abdallah Mangala, membre
  • Révérend pasteur Sony Kafuta, membre
  • Révérend Delphin Ebele Katalay, membre
  • Mme Liliane Bakeyela, membre
  • Mme Marie Madeline Kalala Ngoy, membre
  • Mr Roger Kamba, membre
  • Mr Patrick Ngulu, membre
  • Mr Patient Bashombe, membre
  • Mr Yvon Tshizumbu, membre

Le Chef de l’État, Félix Tshisekedi, a créé le Fonds national de solidarité pour la lutte contre le Covid-19 (FNSCC). Cette structure a pour mission de rechercher et collecter les moyens financiers qui aideront à soutenir les malades et le personnel soignant.

Selon cette ordonnance, le FNSCC va fonctionner durant toute la période d’état d’urgence sanitaire décrétée par Félix Tshisekedi. L’état, les entreprises publiques ou privées et les bailleurs de fonds vont alimenter le Fonds.

Le FNSCC est créé pour financer les fournitures essentielles comme les équipements de protections individuelles à la population et aux agents de santé qui sont en première ligne sur l’étendue du territoire national.

Il va aussi soutenir financièrement le Comité multisectoriel de riposte au Covid-19 en lui donnant les moyens de suivre et détecter la maladie et en renforçant les capacités du laboratoire par la formation et la fourniture des matériels adéquats.

Radio Okapi

RDC/ Rwanda Alerte: Le secret de la compagnie aérienne Rwandair en RDC enfin dévoilé! Horrible

Tout semblait Être de la douce diplomatie, intelligente ???, aux yeux des naïfs, des ignorants et des inexpérimentés, lorsque Mr Felix Thsisekedi, devenu président de la RD Congo par la magie kanambique choisissait de faire du Rwanda de Kagame sa Terre promise.

Des accolades iscariotiques écrasaient alors nos écrans à mille fréquences, étonnés de voir naître des initiatives hérodistes, qui emplissaient les agendas nuptiaux de deux best Sellers du royaume des ténèbres aux imaginaires sans paires, au style du « le Corbeau et le Renard ».

Entre ces initiatives figurait une décision unilatérale d’ouvrir le ciel congolais aux oiseaux rwandais. Rwanda Air recevait alors, dans la précipitation et sans réciprocité, la bénédiction matinale d’un néophyte de la politique de l’Afrique Centrale, obligé par son histoire récente à conclure des pactes et avec le diable et avec Dieu.

Antoine Tshisekedi, felix d’un pouvoir démérité et usurpé, aurait-il mesuré suffisamment les conséquences de cette décision ? Le renard des pays des grands lacs n’attendrait, peut-être, que cette douce opportunité pour son dernier assaut, plus rapide, vers ce qui semblait encore lui résister. Ainsi, même ce que Kabange ne voulait pas offrir publiquement, celui avec qui il a opté de partager le pouvoir usurpé n’a pas choisi d’autre action inaugurale qu’ouvrir les portes qui restaient à l’ennemi numéro un de la population de la RD Congo en général, et plus particulièrement celle de l’Est de la RD Congo.

En effet, le roi autoproclamé du pays de mille collines a toujours rêvé être héritier de ce qu’il considère comme la « terre de la promesse ». Et l’avènement de l’accès à l’air de la RDC lui octroyait un plus déterminant.

Un officier de son armée se réjouissait sadiquement de cette dernière prouesse en ces termes : « En neuf mois nous avions été capables de conquérir la RDC à pieds, avec Rwanda air nous sommes capables de le faire en un seul jour ».

En fait, pourquoi cet événement est déterminant dans la politique expansionniste du renard des grands lacs ? Parmi les stratégies magiques de son plan figure essentiellement les infiltrations. Et il a joué sur cette pédale depuis des décennies. Avec la ligne unilatérale Kigali-Kinshasa, il est désormais capable d’infiltrer chaque jour plusieurs unités criminelles dans le système de la sécurité du pays, qui est d’ailleurs déjà suffisamment entre ses mains. On raconte par exemple qu’avec cette ouverture, Kinshasa est déjà infiltré de plus de 700 espions. Et toutes les grandes villes et provinces du pays sont concernées, surtout à l’Est du pays.

Il ne faut, par exemple, pas exclure les effets de cet accord sur la continuation des massacres à Beni-Ituri. Toutes les portes ayant déjà été totalement ouvertes au renard, il peut maintenant faire tout ce qu’il veut, quand il le veut.

A part Beni, on signale la présence des forces rwandaises au Nord-Kivu, autour de Goma, au Sud-Kivu, etc.

Bref : l’heure est grave. La population est appelée à prendre son destin entre ses mains. Les alertes de la société civile sont ignorées. Etc.

Il est important que nous en prenions tous conscience : en ce moment où la communauté internationale est concentrée sur la question de la pandémie du Coronavirus, la communauté congolaise doit savoir que l’ennemi est en train d’en profiter pour tisser des pièges afin de rendre notre pays invivable. Et il le fait en faisant usage de notre propre richesse et très souvent en faisant participer dans ces sales besognes des enfants du Congo.

Soyons donc vigilants. Barrons la route à l’ennemi et à ses complices. Que le confinement ne confine pas nos intelligences, notre prudence et nos actions. Ne dormons pas. Ça serait catastrophique pour nous et pour les générations futures.

Le Rwanda air au Congo pour accélérer la rwandanisation du Congo

A bon entendeur, salut !

Rédaction

©Beni-Lubero Online.

Source benilubero.com


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RDC/Coronavirus : la MONUSCO met à la disposition de la RDC ses équipes médicales

En plus des moyens qu’elle avait mis dans la riposte à Ebola dans l’Est, la MONUSCO met à la disposition des autorités congolaises ses équipes médicales ainsi que des équipements pour les centres d’isolement à Kinshasa dans le cadre de la lutte contre le Coronavirus en RDC. La Représentante spéciale du Secrétaire général en RDC, Leila Zerrougui, l’a déclaré ce jeudi 16 avril à Radio Okapi à Kinshasa.

« Je travaille, bien sûr avec mon équipe, avec le Dr Muyembe, pour, aussi, utiliser la capacité qui a fait face à Ebola. Comme vous le savez, nous avons mis beaucoup de moyens dans la zone Beni-Butembo. Certains de ces gens, le Dr Muyembe veut les ramener à Kinshasa. Nous allons procéder à ce transfert. Et bien sûr, tout ce qui est médical, c’est surtout l’Organisation mondiale de la santé, mais aussi, nos équipes médicales qui étaient, avant, destinées à s’occuper uniquement de nos militaires, quand ils sont blessés dans les opérations. Maintenant, on va aussi essayer de les utiliser, si jamais, il y a besoin, pour leurs capacités », a renseigné Leila Zerrougui.

Elle ajoute que la MONUSCO ramène du matériel se trouvant dans la partie Est pour équiper le ministère de la Santé :

« Nous avons été aussi sollicités par les autorités pour leur fournir du matériel pour équiper des centres d’isolement qu’ils veulent faire. J’ai donné mon accord. Nous sommes en train de ramener le matériel de l’Est, nous allons le fournir au ministère de la Santé ».


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L’armée rwandaise en RDC «constitue une violation de l’embargo sur les armes» (GEC)

Y a-t-il des militaires rwandais qui opèrent sur le sol congolais ? La société civile et des députés du Nord-Kivu dénoncent aujourd’hui ce qu’ils qualifient d’envahissement. Ils en appellent aux chefs d’État de la région et demandent à ce que le mécanisme de vérification mis en place par la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) vienne constater cette présence. Le Groupe d’études sur le Congo (GEC) et Human Rights Watch ont régulièrement signalé à travers leur plateforme de surveillance, Kivu Security Tracker, ces allégations. Jason Stearns est le directeur du GEC, centre de recherche de l’université de New York. Il répond aux questions de Sonia Rolley.

RFI : Avez-vous pu confirmer la présence de militaires rwandais en ce moment sur le sol congolais ?

Jason Stearns : Nous avons reçu des rapports des différents points focaux que nous avons sur le terrain et de nos interlocuteurs au sein de la société civile d’une présence des militaires rwandais, les RDF, dans le Rutshuru dans les opérations, en soutien aux opérations FARDC contre les FDLR là-bas (ndlr : rebelles hutus rwandais). On ne sait pas exactement l’échelle de cette présence ou de ce soutien. Mais on s’imagine que cela fait partie d’une série d’opérations que l’armée rwandaise a menée avec les FARDC contre les FDLR ou du groupe dissident des FDLR, le CNRD. Et ces opérations ont lieu depuis l’année passée.

Ça veut dire que la présence rwandaise serait régulièrement sur le sol congolais depuis un an ?

Alors, c’est un peu compliqué de parler de la présence des militaires rwandais dans l’est du Congo parce que si on regarde bien, cette présence n’a presque jamais cessé depuis la fin de l’occupation officielle par l’armée rwandaise qui s’est terminée en 2002. C’est-à-dire que depuis cette époque, il y a souvent une présence rwandaise et notamment un soutien rwandais aux différents groupes armés dans l’est du Congo, avec des périodes d’intensification comme à l’époque du M23. La présence rwandaise était principalement en appui au M23 contre le gouvernement congolais.

Ce qu’on a constaté depuis lors, c’est un revirement dans la nature de cette présence. C’est-à-dire que depuis 2014 environ, l’armée rwandaise est là en collaboration ou avec l’accord tacite de l’armée congolaise et du gouvernement rwandais. Et là aussi, avec des périodes d’intensification. Ce qu’il faut constater, c’est que depuis l’arrivée au pouvoir du président Tshisekedi, on a vu une de ces périodes d’intensification avec plusieurs opérations de l’armée rwandaise sur le sol congolais depuis l’année passée.

Mais est-ce que ce soutien à l’armée congolaise ne devrait pas être signalé au Conseil de sécurité de l’ONU ?

Cette présence de militaires rwandais constitue en principe une violation de l’embargo sur les armes des Nations unies. Tous les États membres des Nations unies devraient notifier toute fourniture d’assistance militaire au gouvernement congolais. Donc évidemment, ça n’a pas été le cas. Le Conseil de sécurité n’a pas ce constat, même si le personnel des Nations unies sur le terrain est informé pas seulement de cette présence aujourd’hui, mais aussi dans le passé.

Qu’est-ce que vous recommandez aujourd’hui ?

Il y a plusieurs niveaux de problèmes par rapport à la présence de l’armée rwandaise au Congo. Le premier, c’est le manque de transparence. Cette armée est là. On ne sait pas exactement combien ils sont, on ne sait pas non plus vraiment ce que ces militaires sont en train de faire. Mais ils mènent des opérations d’envergure sur le sol congolais depuis un certain temps, avec l’aval des autorités congolaises. Je pense qu’il serait beaucoup mieux si cette collaboration était officielle et pas tacite. Comme ça, on pourrait demander une certaine redevabilité. On pourrait savoir ce qu’ils font, combien ils sont et pourquoi ils sont venus opérer sur le sol congolais.

L’autre niveau de problème, c’est la manière dont ils opèrent en RDC. Par exemple, il y a des allégations crédibles de massacres conduits par l’armée rwandaise contre la population réfugiée rwandaise dans le territoire de Kalehe, des dependants de rebelles du groupe armé CNRD. Donc ce n’est pas seulement qu’ils sont là pour opérer contre les rebelles rwandais, mais cela a des répercussions considérables sur les populations civiles et réfugiées.

Source: RFI