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Rwanda. Ingabire Marie-Immaculée trahit Transparency International!

Ingabire Marie-Immaculée est la représentante de l’organisation Transparency International au Rwanda. A ce titre, elle a voix au chapitre. Ses positions et ses prises de paroles sont très suivies. Elle est présente dans les médias et a fait partie de nombreux conseils d’administration des organisations des journalistes au Rwanda dont l’Association Rwandaise des Femmes des Médias (ARFEM), l’Association Rwandaise des Journalistes (ARJ) ainsi que la Maison de la presse du Rwanda… Elle a été un haut cadre de bon nombre d’associations féminines qu’elle a représentées à plusieurs reprises dans des conférences internationales. Comme toute femme moderne, elle utilise beaucoup Tweeter. Sur son compte, elle affiche fièrement qu’elle est « féministe, défenseur des droits de l’homme et promotrice du genre ».

Mais à y voir de très près, Ingabire Marie- Immaculée, loin de lutter pour la promotion féminine, a versé plutôt dans un fanatisme aveugle au régime du président Paul Kagame et semble imperméable même aux principes démocratiques.

La croisade qu’elle fait contre l’opposante politique, Victoire Ingabire Umuhoza, en est une illustration parfaite.

Tenez. Florilège !

En septembre 2019, parlant des opposants politiques en général et de Victoire Ingabire en particulier, Ingabire Marie-Immaculée les traite de « vauriens ». Elle reprend à son compte une insulte lancée par le président Paul Kagame le 20/12/2010 dans son discours d’ouverture aux Assises du Dialogue national à Kigali. Il avait traité ses anciens compagnons d’armes que sont le général Kayumba Nyamwasa et le colonel Patrick Karegeya d’« Ibigarasha » c’est-à-dire des « vauriens ». Ils étaient en exil et la suite, Patrick Karegeya fut assassiné et le général Nyamwasa fut mortellement blessé avec une arme par un tueur à gage.

Le 07/02/2020, alors que Victoire Ingabire, dans une vidéo postée sur Youtube, se plaignait des tortures psychologiques que lui font subir les enquêteurs de Rwanda Investigation Bureau (RIB), Ingabire Marie-Immaculée est montée au créneau et a écrit sur compte Tweeter : « Madame, tu veux que les enquêteurs du RIB mettent à côté leurs occupations pour venir s’occuper de toi. Tu parles de tortures ? Vas demander à ta maman car elle a torturé beaucoup de gens ». Méchamment, Ingabire Marie-Immaculée ressasse une histoire montée de toutes pièces par les services rwandais de propagande selon laquelle la maman de Victoire Ingabire serait une « génocidaire » et le gouvernement rwandais a même lancé un mandat d’arrêt contre cette maman. Cette campagne visait à décourager Victoire Ingabire qui venait d’arriver au Rwanda et qui voulait se présenter aux élections présidentielles 2010. Comme cette campagne n’a pas été suffisante pour la dissuader, elle a été jetée en prison pendant 8 ans.

Pour revenir à son message mettant en cause le RIB, Victoire Ingabire montrait comment les enquêteurs de ce service la convoquent intempestivement, la font asseoir dans une salle de puis le matin jusqu’à la fin de la journée, sans boire, ni manger. C’est quand elle n’en pouvait plus de ce traitement inhumain et régulier que Victoire Ingabire a décidé de dénoncer ces agissements indignes d’un service chargé de la recherche de la vérité et de l’équité. Le RIB n’a pas réagi mais Ingabire Marie-Immaculée a pris les devants et a lancé des insultes à Victoire Ingabire.

Le 19 mars 2020, Victoire Ingabire a donné une interview à bon nombre de TV rwandaises opérant en ligne. Elle dénonçait entre autres la destruction sauvage des maisons des quartiers pauvres de la capitale, sans aucune compensation pour les propriétaires. Ingabire Marie-Immaculée est revenue à la charge et répondant à un tweet d’une autre personne de son acabit qui se demandait quelle était la relation entre Umubavu TV Online et Ishema TV et Victoire Ingabire, elle a repris son insulte favorite : « Ce qui les unit, ce sont toutes des « vauriens » (ibigarasha) ».

Le 02 avril, en bonne opposante politique, Victoire Ingabire a rappelé aux gouvernements la catastrophe causée par le confinement à la tranche de population vivant de l’économie  informelle et dont les activités quotidiennes étaient arrêtées à cause des mesures contre le corona virus. La question méritait bien d’être soulignée car c’était une réalité. De sa bulle, Ingabire Marie-Immaculée, au lieu de critiquer les idées de Victoire Ingabire, s’attaque plutôt à sa personne. Elle ressasse encore : « Qu’elle aille demander à Butamwa où sa maman a commis le génocide avant qu’elle n’ouvre la bouche pour dire n’importe quoi ».

Pourquoi cet acharnement contre Victoire Ingabire venant de quelqu’une qui se définit comme féministe et promotrice du développement de la femme ? Cela ne peut s’expliquer que par un fanatisme politique en faveur du régime Kagame qui pousse Ingabire Marie-Immaculée à un excès de zèle à justifier les violations des droits de l’homme commises journellement au Rwanda et impunément.

Pourtant, l’éthique de Transparency international, organisation qu’elle représente, reprend dans sa charte la défense de la bonne gouvernance et des principes démocratiques ainsi que la sauvegarde des droits de l’homme. Ingabire Marie-Immaculée trahit les idéaux d’une organisation qui, jusqu’aujourd’hui, a fait ses preuves dans la lutte contre la corruption dans bon nombre de pays du monde.

Jane Mugeni

www.echosdafrique.com


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COVID-19: Quand Amb Nduhungirehe saute à la rescousse de ses chefs!

S’il y a une chose de précieux qui manque aux Rwandais, c’est le débat au sujet de gestion de la chose publique. Le régime en place n’offre pas l’espace propice aux échanges et débats contradictoires constructifs. Et par peur d’être tenu responsable de ses actions, le régime préfère les ténèbres à la lumière, l’opacité à la transparence.

Depuis quelques jours, un débat est soulevé par un citoyen concerné, engagé à la promotion de la culture du débat autour des affaires d’intérêt national. Soucieux de voir un jour la transparence régner dans tout ce qui (n’)est (pas) fait pour le peuple, l’auteur de ce blog , basé sur la situation inquiétante du Coronavirus, a posé la question qu’il partage avec des milliers d’autres Rwandais: Kagame est-il vraiment confiné? Et pour cause, un document dit “Ingamba nshya zo gukumira icyorezo cya Koronavirusi” (nouvelle mesures contre la propagation de la pandémie Corona Virus). Ce document signé par Dr Edouard NGIRENTE, Premier Ministre rwandais, met en place les mesures à mettre en exécution à partir de 23 heures 59 du même jour.

Après l’analyse approfondie de ce document, il s’est avéré qu’il soit anticonstitutionnel. En effet, la partie “visa” du document ne fait référence à aucune loi,  à aucun instrument légal, plutôt “aux mesures prises par d’autres pays dans la lutte contre le même virus”.

visa

 Or ces pays ont décrété l’état d’urgence sanitaire. Pourrait-on en déduire que le Premier Ministre l’a fait aussi?! Peut-être oui, peut-être non, même le Premier Ministre n’en sait rien!

S’il a fait comme les autres pays, c’est dire qu’il a mis le pays en état d’urgence mais sans suivre la procédure prévue par la Constitution rwandaise.

Pour l’Ambassadeur Nduhungirehe, “Cette mesure d’état d’urgence implique la suspension de la Constitution et l’octroi à l’exécutif de pouvoirs exceptionnels pour faire face à une crise où un désastre. Et cela n’est pas le cas au Rwanda. Aucune provision de la Constitution n’a été suspendue et les trois (3) pouvoirs, ainsi que la population, maintiennent leurs prérogatives, droits et obligations” 

Il nous est commode de faire remarquer la note suivante à l’Ambassadeur Nduhungirehe.

  1. Les autres pays auxquels se réfère le Premier Ministre et dont il imite les mesures sont en état d’urgence. Pourquoi auriez-vous appliqué les mesures de l’état d’urgence sanitaire si ce n’était pas les cas?

 

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  1. Les provisions de la Constitution ont été suspendues jusqu’à nouvel ordre par le document du Premier Ministre. Les déplacements suspendus, les marchés aussi, les taxis moto, les bars et restaurants.

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Ci-après quelques articles de la Constitution qui ont été suspendus par le document du Premier Ministre.

Article 26: Droit à la liberté de circulation et de résidence
Tout Rwandais a le droit de se déplacer librement et de résider dans n’importe quel lieu du territoire rwandais.

Article 30: Droit au libre choix du travail
Toute personne a droit au libre choix de son travail.

Le cas du Rwanda est un état d’urgence sanitaire. Si votre Premier Ministre n’a pas écrit exactement “état d’urgence sanitaire“, il s’est référé aux autres pays en état d’urgence et pour la même pandémie. L’Italie est en état d’urgence sanitaire,  la France aussi, les USA, l’Espagne, pour ne citer que ceux-là. Tous en état d’urgence sanitaire! Et vous avez copié-collé leurs mesures tout court. Sauf que eux, ils ont suivi les procédures légales selon les lois des pays respectifs et ont prévu les packages pour pallier la perte subséquente à ces mesures.

Maintenant dites nous, sur quelle base, Dr Ngirente a décidé de prendre les mesures qui violent les droits de circulation des Rwandais? Sur quelle base légale, deux hommes ont été tués parce qu’ils ont violé la mesure de confinement publiée par  le Premier Ministre. Et enfin, pourriez-vous dire que ce que le Premier Ministre a FAIT EST JUSTIFIABLE LÉGALEMENT ? J’ai l’impression que vous vous entêtez, juste que pour défendre votre gouvernement, mais dans des moments comme ceux-ci, l’intelligence qui une fois vous a défini, devrait obliger.  Il faut qu’on crée un espace du débat et de transparence? surtout en ce qui concerne la gestion de la chose publique.

Chaste Gahunde


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Rwanda: Kagame’s daughter unleashes “her war dogs” against Ingabire Victoire!

On March 21, 2020; Victoire Umuhoza received in her residence Aimable Karasira, a university professor who also manages a Youtube channel during his spare time. In his videos, Mr KARASIRA carries analyses on social phenomena, and counts many followers.

A gesture of washing hands

Before granting an interview to Karasira, Victoire Ingabire washed her hands with soap, following the example of President Paul Kagame, who in a video, had invited Rwandans to protect themselves against the corona virus by washing hands regularly.

The journalist filmed this sequence before he, himself washed his hands. The interview focused on a unique topic: The corona virus and its consequences in a country like Rwanda in general and in the city of Kigali in particular. Karasira made it clear that he is not in politics, that he does not belong to Ingabire’s DALFA (Development And Liberty For All) party or to Paul Kagame’s RPF. He invited Victoire Ingabire to limit herself only on this one topic in her statements.

During the interview, Victoire Ingabire drew attention to the damage caused by the corona virus to the Rwandan economy. She notably pleaded in favor of small self-employed people (hairdressing saloons, motorcycle and car taxis, repairers of all kinds, vendors at markets, etc.) who saw their activities closed while  tha was their onlys source of income and daily bread. She suggested that the state provide assistance unto them.

In fact, the quarantine measures decreed by Rwanda are extreme since they go as far as the closing of all borders, which will weigh heavily on the supply of essential goods from neighboring countries. Meanwhile, the authorities are asking traders not to raise prices and have even ordered rationing.

War dogs unleashed

Instead of criticizing this proposal by Victoire Ingabire, the presidnt’ daughter, Ange Kagame and her team, via Twitter, launched an action to denigrate the political opposition, focusing on the gesture of washing their hands made by Victoire Ingabire. The attacks were virulent and some suggest that Victoire Ingabire be taken to the psychiatric hospital for examination (1).

Among the eminent members of the team include not only Ange Kagame but also another figurehead of the entourage of the president, a certain Yolande Makolo, ex- director in charge of communication of president Kagame ; Lucy Mbabazi, another important woman in Kagame’s system; or Edwin Mukiza, a lawyer and legal adviser to cabinet offices.

Like father like daughter ?

Since her arrival in Rwanda in January 2010 to stand for the presidential elections, Victoire Ingabire has been designated as the person to be killed by all means. It didn’t take long, and in his official speeches, President Kagame verbally attacked her, calling her a hooligan in particular and predicting her imprisonment. It didn’t take long, Ingabire was taken into prison the same year. The appeals were unsuccessful and in 2013 the Supreme Court sentenced her to 15 years of prison,  for “conspiracy against the authorities by terrorism and war”, inter alia. She was released after eight years by presidential pardon. Recently, she founded a new political party: DALFA (Development And Liberty For All) but her troubles are far from ending. In fact, in one of his legendary angers, the president threatened to have her put back in prison.

It is worrying that Ange Kagame joins his father in harassing political opponents. Young, and holder of American universities degrees, one would wonder what what she has learned from the country pionneer of the modern democracy. How comes she cannot understand and measure the importance of political opposition in a country for the promotion of a true democracy and a real respect for human rights?

Ange Kagame

B. Ndengeyingoma (left) and A. Kagame (right)

But the dice are loaded and therefore it cannot be otherwise. Isn’t Ange Kagame’s husband Bertrand Ndengeyingoma (2) cited in the Panama Papers, an investigation in which the world press denounced the owners of bank accounts hidden in tax havens! The couple therefore rolls on gold. The couple has millions of dollars in blocked bank accounts, especially in Panama. Ange Kagame has an interest in seeing no political changes in Rwanda, scared that she migh lose her colossal fortune stolen from Rwandan taxpayers. If Ange Kagame unleashes her war dogs to silence any dissident voice according her father’s policy, she knows that by the time she won’t be in power any longer, the castle will collapse. When that time comes, it will be “la fin des haricots”!

Jean-Charles Murego

Source: http://www.echosdafrique.com

A free translation from French by Chaste GAHUNDE


(1) This means a lot to Rwandans, since recently another political opponent was sent to the mental health facility and injected drugs in order to silence him. A new strategy to fight the dissenting views.
(2) There are unverfied information that Ndengeyingoma cited in the Panama Papers might be Ange Kagame’s brother-in-law, not her husband.

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Paul KAGAME uri GAHINI: amaraso ya Kizito azaguhame n’urubyaro rwawe.

Inkuru y’urupfu rwa Kizito MIHIGO ikimara kumenyekana, abantu benshi bagize ikiniga, umujinya, uburakari n’akababaro karenze. Padiri Thomas NAHIMANA yasubiyemo amagambo Imana yabwiye Gahini akimara kwica mwenenyina Abeli.

Source: Umutaripfana TV 


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Rwanda: Ni nde wishe Kizito Mihigo ?

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Kizito Mihigo
Na nyuma yo guherekeza bwa nyuma ndetse no gushyingura Kizito Mihigo, hari benshi batariyumvisha ko yatuvuyemo. Uku kutemera ibyabaye, ni ikimenyetso cy’uko hari abatarasobanukirwa n’ubutegetsi dufite mu Rwanda: ubutegetsi bushingiye ku iterabwoba, ikinyoma n’ukwikubira ibyiza by’igihugu.
Nk’umuntu wafungutse amaso y’umutima n’ay’umubiri, Kizito Mihigo ntiyashoboraga kubana na FPR, mbese nk’uko Imana rurema itabana na Shitani : Imana ntiyaba muri Gihenomu na Shitani ntiyaba mu ijuru. Kizito Mihigo yari ateye ubwoba FPR Inkotanyi kandi ibimenyetso biragenda bijya ahagaragara. Isomere inkuru zisohoka mu kinyamakuru igihe.com ku rupfu rwe urasangamo ibirenze ibihagije ko agatsiko ka FPR ari ko kirengeje intwari Kizito.
1. Impamvu yo kumwica
Kizito Mihigo yaratoboye avuga ibyo FPR idashaka ko bivugwa: ” Na bo ni abantu ndabasabira”. Nta bandi ni abahutu . Mwese muzi ko FPR mu buryo bwo gusibanganya burundu ikiremwa “Hutu” yakoze byinshi byo kubambura ubumuntu. Igikorwa cya mbere ni uguhakana ko babaho mu kiswe ko nta moko ahari, nyamara “Tutsi” ikaba mu Itegekonshinga. Hiyongera ho kutemera ko abahutu bishwe. (bakwicwa bate batabaho?)
Bityo nta mfubyi n’abapfakazi bandi babaho. amashyirahamwe y’abapfakazi n’imfubyi nta muhutu wabonamo, kuko nta babaho! Ibi byoseKizito yarabihakanye kuko ari ikinyoma, bamutegeka guca bugufi agasaba ngo imbabazi akanasiba indirimbo “igisobanuro cy’urupfu”. Ibi yabanje kubyemera kugira ngo akusanye ibimenyetso bishyira ahabona umugambi mubisha FPR yubakiyeho.
Amaze kubyegeranya, baramubajije bati ya ndirimbo ko utayisiba, ati: “sinzayisiba”. Bamukubita agafuni mu gahanga.
2. Gusibanganya ibimenyetso
Mu nkuru za tracts (zidasinye) zisohoka ku igihe.com abishi ba Kizito baragerageza gusobanura ko Kizito yagombaga gupfa ariko bakerekana ko yiyambuye ubuzima. Abamenyereye ibijyanye n’ibyaha bya za Leta (crimes d’Etat) birazwi ko umuntu yicwa bigakurikirwa no kuvuga ko yiyahuye.
Iyo Kizito aba yariyahuye koko, inzego z’agatsiko zari gukora enquête zigashakisha umuntu watumye yiyahura. Kuko ubwabyo gutuma umuntu yiyahura ni icyaha. Nyamara kugeza n’ubu nta cyakozwe. Ikivugwa ni uko basanze Kizito amanitse mu mugozi, ariko ntibavuga uwamushyizemo.
Abazi iriya police station ya Remera muzi uko amadirishya areshya. Iyo bavuze idirishya hari abagira ngo ni ahantu harehare. Reka da! Byonyine ufashe igihagararo cya Kizito, ubona ko asumba iryo dirishya rivugwa. Nta buryo bushoboka ko umuntu yiyahurira ahantu arusha ubuhagarike (hauteur). Byongeye kandi, muzasome ibijyanye n’amaperereza ajyanye no kwiyahura, iyo hari ikintu , (urukuta, ibuye, idirishya…) uwiyahura ashobora gukandagiraho, nibyo bimutabara mu gihe arimo kurwana no kuva mu mugozi umuniga. (Uwiyahura agera aho ababara agashaka guhagarika kwiyahura) .
3. Umurage w’ubwiyunge nyabwo
FPR yagaragaje ko ubwiyunge nyabwo ntacyo buyibwiye. Abahutu baramutse bemeye ko batabaho, ntibasabe ko ababo bishwe na FPR babona ubutabera ngo bibukwe nk’uko bikorwa ku Batutsi, ntihagire umu lideri (leader) wa politiki uvugira ku mugaragaro ikibazo cy’ihezwa rikorerwa abahutu, kuri FPR ibintu byaba ari bala bala. Ubwiyunge bwaba ari 100%.
Kizito ibi yabyitaga ubwiyunge bw’ikinyoma. Wakwiyunga ute n’umuntu utamuhaye agaciro? Utamubonamo ubumuntu? Umubona nk’uwo mutareshya? Abiyunga ni abashoboye kuganira kandi abaganira ni abareshya. Uwo ari we wese wubakira kuri supremacie Tutsi ntashobora gushyikiira urugero rwa Kizito. Kizito MIHIGO yari muri dimension benshi mu Banyarwanda batarageraho, abo byacangaga cyane bahitamo kumwica aka ya mvugo ngo “Imana bayirasiye i Kinihira” .
Umwanzuro:
Abishi ba Kizito barazwi:
1. Inès MPAMBARA ni we watanze itegeko na we arihawe na Kagame. uyu mugore ubu wagizwe ministre w’ibikorwa bya Guverinoma yari umuyobozi w’ibiro bya Kagame mu gihe cy’imyaka 12. Yumvikanaga neza na Kagame, yari azi neza ibyo Kagame ashaka ndetse kubera ko Kagame ahora mu ndege, uriya mugore ni we wayoboraga igihugu.
2. Paul KAGAME: we nta kumutidaho. yifiteye ibibazo psychologique, yumva ko umuti w’ibibazo ari ukwica, abihoza mu kanwa, ni yo hymne ye. Asigaje kwica abamukomokaho mbere yo kwiyica ubwe.
3. Tito RUTAREMARA na MUGESERA Antoine
Aba ni bo bari bafite ijambo rikomeye mu nama nkuru y’Abatutsi b’abahezanguni yabereye mu biro bya Visi perezida wa Senat. Muri iyi nama niho Kizito yakubitiwe, abwirwa ko ari “imbwa ishaka kuvugira abahutu”. Mugesera ni we watanze igitekerezo cy’uko ashobora kwicwa kandi “isi igakomeza igatembera”.
4. Abahezanguni bashyigikiye uyu mugambi harimo Tom NDAHIRO, MUKAGASANA Yolanda, …
5. Inzego z’iperereza n’iza gipolisi zashyize mu bikorwa iki gikorwa
Chaste GAHUNDE
chaste.gahunde@gmail.com

Les “Banyamulenge “. Qui sont-ils réellement ?

La question des « Banyamulenge » a toujours suscité des débats passionnés en RDC. Il faut que les Congolais et la Communauté internationale comprennent une chose : ceux qu’on appelle « Banyamulenge » sont des Tutsis rwandais arrivés au Congo suite à la Révolution sociale hutue qui a conduit à la chute de la monarchie tutsie au Rwanda, en 1959. Ces exilés tutsis, qui ont été installés par le HCR sur le site de Mulenge dont ils emprunteront le nom plus tard, n’ont rien à voir avec les Rwandophones arrivés au Congo dans les années 1930 dans le cadre de la Mission d’Immigration de Banyarwanda (MIB), mouvement de transplantation des Rwandophones vers le Congo impulsé par les autorités coloniales belges qui avaient besoin d’une main d’oeuvre dans les plantations européennes et les mines du Katanga. Cette distinction est très importante. Pourquoi ?

Parce que les Rwandophones arrivés dans le cadre de la MIB et ceux arrivés au début des années 1960 (donc les « Banyamulenge ») n’avaient pas les mêmes objectifs. Les premiers n’avaient pas d’ambitions politiques et n’ont pas eu du mal à s’intégrer dans la communauté congolaise, alors que les seconds ont toujours caressé le rêve de reconquérir le pouvoir perdu au Rwanda. Dans cette optique, le Congo, comme les autres pays de la région où ils ont obtenu l’asile, devait servir de base arrière à leur projet de reconquête.

C’est en connaissance de cause que le HCR leur demanda de ne pas se mêler de politique au Congo : « Vous avez obtenu asile au Congo à condition que vous ne vous occupiez en aucune façon de politique. Si quelqu’un vient solliciter votre appui, vous devez répondre qu’en tant qu’étrangers, réfugiés et hôtes de la République du Congo, vous ne pouvez pas, vous ne devez pas prendre part à quelque mouvement politique que ce soit. Restez calmes. Travaillez, comme vous l’avez fait jusqu’à présent en suivant les conseils de votre agronome. Que chacun reste à son poste, mais surtout restez en dehors de toute politique. »

Cette note laisse penser que les autorités du HCR étaient bien conscientes des velléités tutsies à cette époque. Dès octobre 1990, de nombreux « Banyamulenge » basés au Zaïre ont envoyé leurs enfants soutenir l’Armée patriotique rwandaise (APR) qui venait d’attaquer le Rwanda. Les plus riches d’entre eux ont financé l’aventure militaire de la rébellion tutsie. En juillet 1994, lorsque le FPR de Kagame s’est emparé du pouvoir à Kigali, de nombreux « Banyamulenge » travaillant dans les institutions zaïroises ont traversé la frontière pour rejoindre les nouveaux dirigeants du Rwanda, à la grande surprise des Zaïrois qui les considéraient comme leurs compatriotes. Parmi les « Banyamulenge » qui se sont retrouvés du jour au lendemain au service du FPR, il y a par exemple Nyumbahire de la Banque du Rwanda, qui a été le secrétaire général de la société AFRIMA et le délégué général-adjoint de l’Union zaïroise des banques; il y a aussi Rwigamba, le directeur de la Banque de la CEPGL (communauté économique des pays des Grands Lacs), qui a occupé au Zaïre la fonction de directeur général de la Société Financière de Développement (SOFIDE). Pour ne citer que ces deux là…

Mais les « Banyamulenge » ne se contenteront plus seulement du pouvoir qu’ils ont réussi à reconquérir au Rwanda. Avec leurs frères du FPR, ils viseront désormais plus grand, établir dans la région des Grands Lacs une sorte de « Tutsiland », lequel engloberait le Rwanda, l’Ouganda, le Burundi et… une partie du Kivu. À ce propos, voici ce que dit l’ancien assistant spécial du représentant spécial du secrétaire général de l’ONU au Rwanda en 1994, Gilbert Ngijol : « L’occupation des villes et localités des provinces zaïroises du Haut-Zaïre, du sud Kivu et de tout le Zaïre par les “Banyamulenge” n’était pas le fait d’un hasard. C’était le résultat d’une action concertée, suite logique d’un processus visant dans un premier temps à étendre l’espace vital de l’Ouganda et surtout du Rwanda et du Burundi, dans la perspective peut-être, d’une éventuelle création de cet État tutsi de la région de volcans… » Et de souligner : « La succession des événements dans les pays de la région des Grands Lacs montre aujourd’hui que ce projet auparavant utopique et invraisemblable, pourrait devenir une réalité car au fait, sa réalisation avait effectivement commencé avec la prise du pouvoir en Ouganda par un Hima en la personne du président Museveni. Elle continua au Rwanda avec la prise du pouvoir par le FPR, le parti politique armé tutsi. Quant au Burundi, son armée, instrument privilégié du pouvoir, a toujours été dominée par la minorité tutsie depuis la décolonisation. »

Pour la petite histoire, Paul Kagame lui-même n’a jamais fait mystère de ses intentions. Au moment où il amorce la phase finale de la conquête du pouvoir en 1994, il confie au commandant de la mission de l’ONU au Rwanda, le général Dallaire que « le FPR allait imposer une hégémonie tutsie sur la région des Grands Lacs. »

Dieu merci, les pays impliqués dans ce projet macabre sont aujourd’hui à couteaux tirés. Mais les Congolais devraient redoubler de vigilance car les « Banyamulenge », eux, n’ont pas encore dit leur dernier mot. Pour faire triompher leur cause, ils ont fait appel à Me Bernard Maingain, l’avocat belge du gouvernement rwandais. C’est dire…

Pour le reste, vous remarquez par ailleurs que les «Banyamulenge» sont les seuls, parmi toutes les populations rwandophones présentes sur le sol congolais, à avoir pris les armes contre le Congo et à exiger une partie du territoire national, tout en se faisant passer pour des autochtones…

J’y reviendrai…

Patrick MBEKO

Le projet de Balkanisation de la République Démocratique du Congo n’est pas une vue de l’esprit.

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Le projet de balkanisation de la RDC n’est pas une vue de l’esprit
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Ces derniers temps, plusieurs personnalités congolaises sont montées au créneau pour attirer l’attention sur le risque de balkanisation de la RD Congo, relançant le débat sur cette thèse. Les Rwandais, par la voix du secrétaire d’État Olivier Nduhungirehe, parlent de « théorie du complot ». Mêmement du côté de CACH et de ses sympathisants devenus foncièrement allergiques à toute critique adressée à leur nouvel allié, Paul Kagame.

Mais qu’en est-il dans les faits ? La balkanisation de la RDC est-elle une vue de l’esprit, ou un projet réel qui menace l’intégrité territoriale du Congo et que tout Congolais digne de ce nom devrait prendre au sérieux ?

Contrairement aux déclarations de M. Nduhungirehe et de certains « Congolais de service », la thèse de la balkanisation de la RDC est loin d’être une vue de l’esprit.
En effet, les premières tentatives de démembrement du Congo remontent en 1960, au lendemain de l’accession du pays à la souveraineté internationale. À l’époque, la Belgique avait provoqué la sécession du Katanga pour maintenir les joyaux de sa couronne coloniale dans cette partie du pays. Il y a eu ensuite une guerre civile, et il a fallu attendre l’arrivée au pouvoir de Mobutu en 1965 pour que la situation soit stabilisée. Pendant 32 ans de Mobutisme, le Congo-Zaïre va connaître une certaine paix jusqu’à l’avènement de l’AFDL pilotée par les États-Unis via ses satellites rwando-ougandais, en 1996. C’est à partir de ce moment que certains esprits ont commencé à plancher sur le démembrement du Congo.

En juin 1996 déjà, donc peu avant la première guerre, Stephen Metz, professeur à l’US Army War College, avait remis au Pentagone un document de travail consacré au possible démantèlement de la RD Congo. Selon lui, vu l’état de déliquescence dans lequel se trouvait le Zaïre de Mobutu à l’époque, les États-Unis devaient accompagner la désintégration du pays, tout en ouvrant « des canaux de communication avec les nouveaux États » qui en émaneraient. Quatre mois plus tard, en octobre 1996, Walter Kansteiner, fils d’un vendeur de coltan de Chicago et ancien membre de la Task Force du Département de la Défense pour les minerais stratégiques, abondait dans le même sens.

En mai 1998, alors que les troupes rwando-ougandaises s’apprêtaient à reprendre pied au Congo pour chasser Laurent-Désiré Kabila qu’ils venaient de placer au pouvoir avec la bénédiction des États-Unis, l’ancien officier américain Ed. Marek préconisait pour sa part : « Ignorer Kabila et aller dans la direction du démembrement du Congo. » Ainsi disait-il: « Les Kivu pourraient être annexés par l’Ouganda et le Rwanda. L’ancien gouverneur du Katanga pourrait retourner à Lubumbashi pour déclarer la sécession de cette province. Le Kasaï suivrait cet exemple. L’Angola pourrait facilement entrer dans le Sud du Congo sous prétexte de poursuivre les troupes de l’UNITA. Ainsi Kabila resterait seulement avec Kinshasa et le Nord-Ouest. » En clair, le Kivu, d’où arrivent tous les dangers, ne constitue qu’une première étape dans le plan de démembrement total de la RDC.

En 1997, à Bonn (en Allemagne), des politiciens et membres d’ONG allemands ont proposé à des membres de la société civile du Kivu de convaincre la population kivutienne de délaisser Kinshasa pour se rapprocher du Rwanda. Voici ce qui a été dit au professeur Emmanuel Nashi (selon ce qu’il m’a dit lui-même), qui était à la tête de l’association SIMA-Kivu, à cette réunion : « Étant donné que Kinshasa est très éloigné des préoccupations du Kivu, vous avez intérêt à vous tourner vers l’est de l’Afrique. En votre qualité de leaders de la société civile kivutienne, vous pouvez convaincre votre population de son intérêt d’une alliance avec le Rwanda. Par ailleurs, l’Allemagne et l’Union Européenne disposent d’un projet de plan Marshall pour le développement du Kivu à condition que vous acceptiez de vous détacher du Congo et de vous rattacher au Rwanda.»

Ironie de l’histoire, la Belgique proposera des années plus tard, en marge de l’Assemble générale de l’ONU qui s’est tenue le 23 février 2013, une sorte de « Plan Marshall » destiné… à la partie Est de la RDC. Entendez le Kivu. Les sorciers ne dorment jamais, diront certains.

Toujours en 2013, le sous-secrétaire d’État américain aux Affaires africaines, Johnnie Carson, a proposé devant la Brookings Institution qu’on applique à la crise congolaise le schéma de sortie de crise appliqué à l’ex-Yougoslavie et au Soudan. Les conséquences de ce « plan de sortie de crise» sont connues : la balkanisation de ces deux pays.

Bref. La thèse de la balkanisation du Congo n’est pas une vue de l’esprit, mais une réalité connue de tous ceux qui suivent la situation de ce pays de très près et qui font l’effort de se documenter. Que le Rwanda et certains « Congolais de service » la rejettent pour des raisons que l’on sait, on peut comprendre. Mais que des Congolais soient surpris d’en entendre parler ne peut qu’étonner. Ce qui est encore plus grave, c’est la légèreté avec laquelle ce sujet est traité. Et pourtant la documentation existe. Nous avons abordé la question à plusieurs reprises dans nos ouvrages. Le problème est que la plupart des Congolais ne lisent pas. Y compris la plupart de nos journalistes et de nos prétendus intellectuels qui ne sont que des diplômés. En écoutant les uns et les autres, on est frappé de constater que les gens abordent des questions qu’ils ne comprennent ni ne maîtrisent. Un exemple : Dans l’une de ses émissions, le journaliste Fabien Ambingson Kusuanika affirme que les Occidentaux ont toujours empêché le démembrement de la RDC parce qu’ils ont besoin de traiter avec un seul régime ou autorité. Une telle affirmation est une terrible énormité qui ne résiste pas à l’analyse serrée des faits et des stratégies…

Pour le reste, il faut comprendre que le projet de démembrement du Congo est bien réel. Si des voix aux États-Unis et ailleurs en Occident ont préconisé cela à un moment donné, le Rwanda, qui a greffé son projet à celui de ses parrains occidentaux dans la région, en a fait la priorité de ses priorités…

De retour parmi vous
Bonne année 2020…

Patrick MBEKO.

The danger of unchallenged myth: The lie that is Rwandan President Paul Kagame.

 

1*9mch3Fn5a2fXGPQ7M-Byng@2xThe danger of an unchallenged myth: The lie that is Rwandan President Paul Kagame

When I set about writing this, two poignant quotes kept bouncing around in my head, which describe everything I want to express in this column. The first, by Martin Luther King goes thus: “Nothing in all the world is more dangerous than sincere ignorance and conscientious stupidity.” The second quote, from a speech by US President John F. Kennedy at Yale University goes thus: “For the great enemy of truth is very often not the lie — deliberate, contrived and dishonest — but the myth — persistent, persuasive, and unrealistic.”

These two quotes perfectly sum up my views on the sudden appearance of Paul Kagame as a kite being flown within Nigerian political and policy circles. Regardless of who is behind the sudden emergence of an East African strongman as a purported example for Nigerian or African leadership, it is very important to question and challenge this dangerous narrative before it takes root and begins to infect national decision making, as is so often the case. The case for Kagame-style leadership as a panacea to African development issues hinges on two major beliefs: that Kagame is a “benevolent dictator” who leads with his country’s interests in mind, and that he is a “competent dictator” who knows how to get things done and achieve results.

Let us briefly interrogate these two notions.

The ‘benevolent dictator’ is fictional

What is most commonly used to sell the myth of Paul Kagame is the idea that he is some sort of patriotic strongman – the father of the modern Rwandan nation who came in like a hero at the country’s darkest hour to steer it away from genocidal division toward the cusp of a 21st century economic breakout. His “example” is typically cited by non-Rwandan Africans as a stark contrast to their incompetent and corrupt (elected) governments. “If only Kagame’s peers across Africa could be like him! Africa would be so developed by now!”

This myth conveniently ignores some very inconvenient facts that tell a completely different story about who Kagame is and what the modern state of Rwanda is actually built on. First of all, Kagame’s portrayal as a hero in the context of the events of 1994 could not be wider of the mark. It often comes as a shock to many who discover upon some cursory reading, that there was a second genocide happening almost concurrently in Rwanda as well as in neighbouring Burundi and Eastern DRC in 1994. This genocide, which was characterised by massacres and rapes of hundreds of thousands of Hutu civilians and refugees between 1990 and 1996, was twice recognised the UN in 1997 and 1998 as a genocide under Article 2 of the 1948 Genocide Convention.

Paul Kagame’s Rwandan Patriotic Front (RPF), and later on his Rwandan-backed Alliance of Democratic Forces for the Liberation of Congo-Zaire (AFDL), were repeatedly implicated in these sordid events, but the sheer ferocity of the 1994 Tutsi genocide perhaps allowed him to fly under the radar as the lesser of two evils. By invoking the memory of April 1994 at every opportunity, Kagame has successfully convinced the world to forget that he was in fact, a tribal warlord fighting an illegitimate war against an elected government, before a series of “convenient” events led him into power in Kigali.

What Kagame really is more than anything else, is an opportunist – the ruthless winner who got to write history and cynically exploit the world’s emotions by presenting a complicated – and by no means concluded – conflict as a 3-month spurt of madness that he heroically ended. Rather than contextualise the Rwandan genocide as part of a wider African Great Lakes regional crisis, and acknowledge the ongoing role of the Kagame regime in destabilising and plundering the Eastern DRC, Africa and the world have falled for his contrived and carefully cultivated leadership myth, allowing him to repeatedly escape difficult questions.

Difficult questions like: “Why do Rwandan opposition members keep going missing?” “How did he get 99 percent of the votes cast in the 2017 Rwandan election?” “Why is Diane Rwigara in prison?” “Why does his government regularly seize, expropriate and auction homes, property and businesses belonging to government critics?” “How come Rwanda has barely any coltan deposits, but is one of the world’s largest coltan exporters, while coincidentally sharing a border with the Eastern DRC which has extensive coltan deposits and an everlasting civil war fueled by armed groups linked to Kigali?” “How many civilian massacres and mass rapes did the RPF under his leadership carry out between 1990 and 1996?”  “Why did he respond to a 2006 report by French magistrate Jean-Louis Bruguière, linking him to the assassination of former Rwandan president Juvenal Habyarimana by breaking off Rwanda’s diplomatic relationship with France?”

In an alternate universe, Paul Kagame would be answering questions about RPF war crimes and his role in the events of 1994 at the United Nations International Criminal Tribunal for Rwanda (ICTR) in Arusha, Tanzania. Instead, because of the power of the “benevolent dictator” myth, this charming, narcissistic Mobutu Sese Seko regen with a nice smile and good PR is currently the toast of many within Africa’s ironically-termed intelligentsia.

The ‘competent dictator’ is another myth

When Customs Controller General, Col. Hamid Ali recently made a comment comparing Nigeria’s nonsensical border closure to China’s alleged border closure in the 20th century, it was a sign that Nigeria’s government has moved on from selling myths and inaccurate information to Nigerians, and started formulating real policies with long term consequences based on false information. Why this worried me was that it presented the possibility of a scenario where the Kagame myth will be used as a basis for policy and political moves that will destroy our hard-won democratic freedoms and wreck our economy for nothing.

If an MDA head and his boss in Aso Rock are making policy decisions based on Chinese ‘historical events’ that simply did not happen, they can also make decisions based on a Rwandan success story that is entirely fictional. As of today, for example, Rwanda has roughly one doctor per 15,600 people. To put that in perspective, Nigeria has roughly one doctor per 2,500 people, and it is widely accepted that this figure represents a healthcare emergency. Rwanda’s per capita GDP is also a miserable $850, putting it behind Chad and war-torn Yemen, and just ahead of economic powerhouses like Haiti, Afghanistan and South Sudan. In 25 years since seizing power, Paul Kagame’s regime has managed to pave just 1,000km of the country’s 12,000km of roads – about 8.3 percent of the total road network.

Even in the famously clean and shiny capital city Kigali, only the most important roads are paved, with the majority of streets still brown earthroads. Most tellingly, anything from 30 to 50 percent of Rwanda’s national budget is still funded by foreign aid every year, more than a quarter of a century after Paul Kagame seized power. Behind the shiny, clean streets of Kigali and the PR-savviness of Kagame’s regime, complete with poverty statistics manipulated to look good as discovered recently by the Financial Times, Rwanda remains a dirt poor banana republic populated by impoverished and terrified people.

If there is such a thing as a “competent dictatorship,” Rwanda is not it, and I cannot stress this point enough. The economically illiterate decision to self harm by closing the borders without sorting out any of the underlying issues that make imported goods more competitive, is an example of ruinous national decision decision-making based on myths like “the Chinese closed their borders.”

Hopefully, we won’t have to learn the hard way that the myth of Paul Kagame – no matter how much we want to believe in it – is just a myth.

David HUNDEYIN

Businessday.ng

Kagame regime’s false claims on financial self-reliance.

General Paul Kagame and his regime live in fantasy land. They tirelessly seek to impress the world that Rwanda is an African success story and development model. The latest big lie is that Rwanda is weaning itself off from foreign aid. This fantasy was floated by the minister of finance who spectacularly claimed in his budget speech that Rwanda is moving towards financial self-reliance:

”Total domestic resources and loans combined account for 85.8 percent of the entire budget of 2019/2020 fiscal year, which is a good indication towards our objective of self-reliance.”

A closer look at the 2019/20 budget shows the reverse. Kagame’s Rwanda remains a Banana Republic heavily dependent on foreign aid.

The 2019/2020 budget demonstrates the reverse of the regime’s claim that it is moving towards self-reliance.

According to Rwanda finance minister, the total budget for 2019/20 is RWF2.87 trillion or US$3.2 billion. He then says that RWF1,963.8 or US$2.1 billion will come from ”domestic resources.” Here, the minister’s story begins to fall apart. The US$2.1 billion to be raised from within Rwanda, in the minister’s own words ”include domestic borrowing.” Even though the minister does not reveal the amount of money that will come from domestic borrowing, he nonetheless indicates what will be generated from government via taxes. In the minister’s own words, ”tax revenue collections are estimated at Frw 1,535.8 billion which accounts for 53.4% of the total budget.” Put in another way, the regime’s own contribution to the 2019/20 is US$1.7 billion representing 53.4%.

This is embarrassing in a double sense. First, here is a regime that can mobilize only 53.4% of its budget from its own tax revenue but keeps boasting that it is an African success story. Second, here is a regime that thinks everyone else is stupid and will swallow its falsehoods.

Where will the rest of budget financing come from?

Government briefing donors during budget formulation, 2019

The rest of budget financing for 2019/20 will come from donor grants and loans — and of course, domestic borrowing. The ministry of finance describes donor financing of the budget as follows:

”The remainder of the budget will be funded through external sources worth Frw906.7 billion which accounts for 31.5% of the total budget. These include grants worth Frw409.8 billion (14.2%) and loans worth 497.0 billion (17.3%).

There goes Kagame’s financial self-reliance. As indicated in the ministry of finance’s statement, the external grant and external loan components of the 2019/20 budget amount to RWF9 billion or US$1 billion representing 31.5%.

Enormous amounts of foreign grants and loans go into Rwanda’s development budget.

According to the World Bank, 58.6% of capital formation in Rwanda comes from foreign aid.

There is worse news than foreign grants and loans that amount to 31.5% of Kagame’s budget. This is shown by the financing of the development budget as opposed to the recurrent budget. In 2019/20 Rwandan budget, 49.5% of the total budget is earmarked for the recurrent budget, while 40% will finance development budget.

The development budget amounting to RWF1.15 trillion or US$1.2 billion reveals an additional form of donor dependence by the Kagame regime. Donors will pump into the development budget some RWF458.2 billion or US$511 million versus the regime’s own funding of RWF694 billion or US$775 million. In other words, the difference between what Kagame and the donors will spend in capital formation is a mere US$264 million. And if 2017/18 is any indication, the Kagame regime may not fulfill its promises and donors may once again step in to supplement the development budget. Here is how the Ministry of Finance explains what happened in 2017/18:

”During the FY 2017/18, total actual capital expenditure amounted to 850 billion FRW…The increased performance under this category was driven by foreign financed expenditure and offset the shortfall in domestic capital financed. Regarding the domestically financed portion, the amount of 463 billion FRW spent was 23.4 billion FRW lower…This lower spending was due to some delays in completing all spending documents including those of tendering on time. While the excess in foreign capital expenditure was due to accelerated implementation of several on-going infrastructural projects especially in the roads sector.”

Wonders never cease in Kagame’s Rwanda

The Kagame regime claimed that it is moving towards financial self-reliance. Stripped of domestic borrowing, foreign grants, and foreign loans, the regime’s own contribution to the 2019/20 is US$1.7 billion representing 53.4%. This is not an indication that Rwanda is achieving self-reliance. Far from it. This is further evidence that in Rwanda, wonders never cease.

Source :Himbara

Un « second génocide » au Rwanda : retour sur un débat complexe

file-20180622-26564-82q1spIl faut être reconnaissant à la spécialiste du génocide au Rwanda Claudine Vidal pour avoir proposé un échange serein sur un thème aussi grave que le génocide qu’aurait commis le Front patriotique rwandais (FPR) contre les Hutus.

En réalité, Claudine Vidal ne s’exprime pas tant sur le contenu du livre de Judi Rever, mais sur ses objectifs, sa finalité. Elle trouve que l’articulation entre enquêtes et preuves à finalité judiciaire, dans ce livre comme dans d’autres publications, pose problème : il s’agit, dit-elle, d’un « réquisitoire au sens juridique du terme : la description des massacres est conduite de façon à établir la qualification de génocide. »

Avant de revenir sur cette question méthodologique, voyons comment Claudine Vidal aborde le contenu du livre. Elle n’exprime nulle part son désaccord sur les faits. Elle dit même que ceux-ci étaient connus dans leurs grandes lignes et que le livre n’apporte donc pas de révélations, mais recueille de nouveaux éléments. Elle ne dit pas non plus que le livre ne montre pas que le FPR aurait commis un génocide contre les Hutus, même si elle utilise le terme « massacres » lorsqu’il s’agit des crimes dont les Hutus ont été victimes. Enfin, elle ne conteste pas que les crimes du FPR sont restés impunis.

Des nouvelles données fondamentales

Je pense, cependant, que Claudine Vidal sous-estime l’importance des nouvelles données fournies par Judi Rever. Basées sur de nombreux entretiens avec des anciens – y compris des repentis – du FPR, de deux rapports jusqu’ici restés secrets du bureau « Enquêtes spéciales » du Tribunal pénal international sur le Rwanda (TPIR) et d’un nombre important de témoignages assermentés recueillis par le bureau du procureur du TPIR, ces nouvelles données constituent un saut qualitatif et quantitatif de notre connaissance des crimes commis par le FPR.

Surtout, ces données permettent d’avancer la qualification de génocide, alors que la plupart des spécialistes du Rwanda, y compris moi-même, avaient jusqu’à présent rejeté la thèse du double génocide. Or des dizaines de récits très concrets de massacres montrent l’intention de détruire les Hutu, comme tels, ce qui correspond à la définition de la Convention sur le génocide. Un indicateur très fort de cette intention est la séparation de Hutus et de Tutsis, souvent avec l’aide de civils tutsis, après quoi les Hutus sont tués et les Tutsis épargnés.

Vérité juridique et vérité historique

Claudine Vidal estime, toutefois, qu’il n’est « pas nécessaire d’affirmer l’existence d’un génocide pour justifier des enquêtes sur des massacres (de Hutus). » Il lui suffit « de considérer que les leaders du FPR ont effectivement mené une politique de terreur fondée sur des massacres de Rwandais hutus. »

Cela est sans doute vrai, et les responsables du FPR auraient pu être poursuivis pour crimes de guerre ou pour crimes contre l’humanité, deux qualifications que le TPIR avait dans son mandat. Le problème est que ces poursuites n’ont pas eu lieu pour des raisons bien connues, et que le FPR a donc bénéficié de l’impunité la plus totale.

Que ceux frustrés par cette injustice veuillent « susciter le scandale », comme le dit Claudine Vidal, n’est donc pas étonnant. De toute façon, aucune juridiction n’est aujourd’hui compétente pour juger les suspects du FPR, dont les crimes resteront très probablement impunis malgré leur caractère imprescriptible. Dès lors, si la vérité judiciaire ne sera pas établie, la vérité historique peut et doit être recherchée, et le livre de Rever contribue à cette quête.

Le droit et le devoir des chercheurs

Claudine Vidal a également raison de dire, en conclusion, que les sciences sociales ne sont pas limitées par les contraintes d’enquêtes judiciaires qui visent la poursuite et la condamnation dans le contexte bien déterminé du droit et de la justice. Cependant, les sciences sociales, elles aussi, sont tenues d’utiliser les termes exacts pour décrire les phénomènes qu’elles observent (un meurtre prémédité est un assassinat ; un homicide peut être involontaire).

Un camp de réfugiés rwandais à l’est du Zaïre (Congo), en 1994. Dave Proffer/WikimediaCC BY

En 1994, tant Claudine Vidal que moi-même, ainsi que de nombreux autres, avons qualifié de génocide les crimes dont les Tutsis venaient d’être victimes, et cela avant la première enquête judiciaire, et a fortiori des poursuites et des condamnations judiciaires. C’était notre droit et notre devoir. Pourquoi Judi Rever n’aurait-t-elle pas aujourd’hui ce même droit et ce même devoir ?

Je termine sur la question posée par Claudine Vidal dans le titre de sa contribution. Je ne vois pas d’indication que Rever aurait voulu « à tout prix » rechercher un deuxième génocide. Voyant sa démarche, qui s’étale sur une vingtaine d’années, j’ai plutôt l’impression que la possibilité que le FPR ait commis un génocide est venue se préciser, pour enfin être confirmée. Des éléments contingents, et surtout l’accès à de nombreux documents confidentiels du TPIR, ont contribué à autoriser ce constat. Mais rien n’indique que Rever est partie de l’hypothèse d’un génocide et que toute sa recherche ait été orientée dans le sens de prouver cette hypothèse.

Filip Reyntjens

Source: Theconversation.com